Les inspirations classiques de Chilly Gonzales

Gonzales en concert à San Francisco le 14 novembre 2011.
Gonzales en concert à San Francisco le 14 novembre 2011. - Tim Mosenfelder/Getty Images
Gonzales en concert à San Francisco le 14 novembre 2011. - Tim Mosenfelder/Getty Images
Gonzales en concert à San Francisco le 14 novembre 2011. - Tim Mosenfelder/Getty Images
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Faire rapper Antonio Salieri, reprendre le prélude en do majeur de Bach à cinq temps ou faire groover un quatuor à cordes de Chostakovitch... rien n'arrête Chilly Gonzales, artiste caméléon, irrévérencieux et profondément inspiré par la musique classique.

C’est une mélodie aussi tordue et intrigante qu’une nouvelle de Nicolas Gogol. Rien d’étonnant à cela puisque c’est bel et bien l’écrivain russe qui a inspiré à Gonzales cette mélodie justement intitulée Gogol. L’ouverture délicate d’un recueil de petite pièce pour piano intitulé Solo Piano. Et comme vous pouvez l’entendre, le balancement entêté basse-accord à la main gauche et cette mélodie sinueuse ne sont pas très éloignées des Gnossiennes ou des Danses de travers d’Erik Satie. Sans oublier une petite citation de la Toccata en ré mineur de Bach...

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Gonzales partage avec Erik Satie une certaine dose d’humour et d’irrévérence face à la tradition ! Il faut voir ce pianiste jouer pendant 27 heures non-stop en récital, sauter dans une foule déchaînée qui le porte à bout de bras, participer à des émissions de télévision où il parle aussi bien de Bach que d'indie pop ou de rap. Ses chansons sont d’ailleurs une belle introduction au classique lorsqu’elles font entendre un orchestre ou un quintette à cordes autour de Feist ou Jarvis Cocker.

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Contrairement à son grand-père qui lui a donné le goût pour la musique classique et qui la considérait comme un style supérieur à tous les autres, Gonzales ne fait pas de distinction de valeur quand il collabore avec des artistes aussi différents que le rappeur Drake, le producteur de musique électronique Boys Noize ou la violoniste Sarah Nemtanu pour laquelle il a arrangé des œuvres de Monti, Fauré et Ravel.

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MAXXI Classique
7 min

Outre les arrangements, Gonzales aime aussi intégrer ses compositions des airs classiques. Par exemple, son Prélude en Do Dièse Majeur (Solo Piano III) est une référence évidente au Prélude en Do majeur de Bach. Gonzales est aussi, à ma connaissance, le seul artiste capable de faire groover un quatuor de Chostakovitch comme il le prouve avec son titre justement intitulé Let’s Groove Again !

MAXXI Classique
5 min

Gonzales est de tous les combats. Il vient même à la rescousse du pauvre Antonio Salieri, ce compositeur ridiculisé dans le film Amadeus de Milos Forman et pour lequel Gonzales a écrit cette sérénade. Avec Gonzales, les duels d’improvisation au piano deviennent des joutes de punchlines façon rap urbain et à ce jeu-là, suivant les règles de Gonzales, c’est bien Salieri qui semble avoir l’ascendant…

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