

Il y a 130 ans jour pour jour naissait Mikola Lyssenko (1842-1912). Un compositeur et ethnomusicologue considéré comme un héros national en Ukraine car il s'est battu toute sa vie pour défendre l'indépendance culturelle de son pays.
On dit de Mykola Lyssenko qu’il est l’équivalent d’un Smetana pour la République Tchèque, d’un Sibelius pour la Finlande ou d’un Grieg pour la Norvège, c’est-à-dire un héros national. Un musicien qui a beaucoup fait pour le rayonnement musical de son pays et qui s’est efforcé d’écrire une musique qui se détacherait des styles français, allemands, russes et italiens.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Pourtant, il faut bien avouer que Mykola Lyssenko est très peu connu en dehors de son pays. Il faut dire que toute sa vie cet artiste intellectuel a subi de nombreuses pressions de la part de la Russie qui dominait politiquement et culturellement l’Ukraine à cette époque. Quand le pouvoir russe entendait détruire toute spécificité culturelle ukrainienne, considérée comme un régionalisme dangereux, Mika Lyssenko lui recueillaient dans tout le pays des airs traditionnels qu’il transcrivait, classait, étudiait, transmettait à d’autres en fondant une école musicale à Kiev.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Pour écrire sa musique, Mykola Lyssenko s’est beaucoup inspiré d’airs traditionnels chantés par des kobzari, des poètes et chanteurs itinérants qui jouaient très souvent du bandoura. Un instrument à cordes pincé aux allures de luth et que l’on considère comme l’instrument national ukrainien. Dans le folklore réel ou imaginaire de Lyssenko, les pianos ont des airs de bandoura, ils jouent de fausses improvisations comme cette esquisse en mode dorien, une gamme musicale très utilisée dans la musique ukrainienne.
Mykola Lyssenko était un grand amoureux de la langue et de la poésie ukrainienne qu’il utilisait dans quasiment toutes ses œuvres. Face aux pressions et aux tentatives d’acculturations des Russes qui voulait faire disparaitre cette langue, Mykola Lyssenko lui écrivait des mélodies et des opéras en langue russe comme en témoigne son œuvre lyrique la plus célèbre, l’opéra Taras Bulba.
Une œuvre qui avait particulièrement plu à un certain Piotr Illitch Tchaikovsky. Le compositeur avait même encouragé Lyssenko à faire jouer son œuvre à Moscou mais pour cela il aurait fallu qu’il traduise son opéra en langue russe. Ce à quoi le compositeur a tout simplement répondu "ні", "non "en ukrainien.
Programmation musicale
- 08h18
14 bagatelles pour piano op 6 SZ 38 : Bagatelle n°14 Béla Bartók (Compositeur)14 bagatelles pour piano op 6 SZ 38 : Bagatelle n°14Alain Planès (Piano)
Album Béla Bartok : Oeuvres pour piano (2014)Label Harmonia Mundi (HMC 902163)
L'équipe
- Production
- Réalisation