La synthpop orchestrale de Depeche Mode

De gauche à droite :  Andrew Fletcher, Dave Gahan et Martin Gore à Basildon, Essex en 1980.
De gauche à droite :  Andrew Fletcher, Dave Gahan et Martin Gore à Basildon, Essex en 1980. - Fin Costello/Redferns
De gauche à droite : Andrew Fletcher, Dave Gahan et Martin Gore à Basildon, Essex en 1980. - Fin Costello/Redferns
De gauche à droite : Andrew Fletcher, Dave Gahan et Martin Gore à Basildon, Essex en 1980. - Fin Costello/Redferns
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Certains disent que c’était lui le ciment, le musicien et manager discret qui a toujours tenté de maintenir la cohésion humaine et artistique de ce groupe qui a donné ses lettres de noblesses à la synth pop. Hommage à Andrew Fletcher et à Depeche Mode.

Ni basse, ni guitare, ni batterie. Juste des doigts qui dansent sur des synthétiseurs et un Anglais en lunettes de soleil qui chante une comptine. Automne 1981, sur les écrans de télévisions anglaises, Dave Gahan chante "I Just Can’t Get Enough". Un titre qui va permettre à un groupe venu de Basildon, à l’est de Londres d’atteindre pour la première fois le succès. Leur nom ? Depeche Mode. Un nom piqué à une revue de mode française. Car il faut dire que les membres fondateurs Andrew Fletcher, Vince Clarke, Martin Gore et Dave Gahan, ont en commun d’aimer deux choses : la France et les sonorités de synthétiseurs chéries par David Bowie, Kraftwerk, D.A.F, Soft Cell ou encore Philip Glass.

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Trois accords, un hoquet musical chanté par un faux chœur, des arpèges de différentes vitesses et une multitude de petits motifs musicaux qui se superposent. Extraite de l’album Black Celebration, la chanson It Doesn’t Matter Two est un hommage direct au style de Philip Glass. Et c’est aussi dans ce disque sorti en 1986 que Depeche Mode prend un tournant beaucoup plus sombre et audacieux. Le groupe continue de sortir des tubes, d’utiliser des samples, de composer des mélodies entraînantes sur lesquelles la jeunesse danse la nuit mais la légéreté synthpop de Just Can’t Get Enough semble bien loin quand résonnent à présent les sonorités puissantes et orchestrales de Black Celebration.

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MAXXI Classique
4 min

Comme l’a joliment souligné, Philippe Blanchet critique au magazine Rock and Folk, « Les sons bizarres, bricolés, se font désormais plus rares, plus « intégrés » et plus efficaces. Les rythmes robotiques du passé s’atténuent dans des titres beaucoup plus composés. Des flashs clignotants d’une pop électronique saccadée, Depeche Mode passe aujourd’hui au fondu enchaîné. » Des formes musicales plus complexes, un travail sur les textures sonores très fouillés qui trouve peut-être son paroxysme avec l’album suivant, l’un de leurs plus grands succès enregistré au Studio Guillaume Tell à Suresnes, son nom ? Music for the Masses.

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Avec Music for The Masses, Depeche Mode et l’arrangeur Alan Wilder déploient un mur de son composé de mélodies de synthétiseurs derniers cris associées à des sons profonds de guitares, de chœur, de piano et de batterie dopé aux effets de réverbérations. Never Let Me Down Again est belle et bien l’ouverture d’un album aux allures de cantate moderne au son massif et composée pour les masses, ces foules qui ont permis aux synthétiseurs de Depeche Mode d’être finalement pris au sérieux et de dépasser le simple effet de... mode !

MAXXI Classique
4 min

Programmation musicale

  • 08h18
    Symphonie n°1 en ut min op 32 : 3. Minuetto. Moderato
    Symphonie n°1 en ut min op 32 : 3. Minuetto. Moderato
    Louise Farrenc (Compositeur)
    Symphonie n°1 en ut min op 32 : 3. Minuetto. Moderato

    Laurence Equilbey (Chef d'orchestre), Insula Orchestra

    Album Louise Farrenc : Symphonies n°1 et 3 (2021)
    Label PARLOPHONE (190296698521)

L'équipe