La pop orchestrale d'Arcade Fire

Arcade Fire en concert au Pacific Coliseum de Vancouver, le 14 octobre 2017.
Arcade Fire en concert au Pacific Coliseum de Vancouver, le 14 octobre 2017. - Andrew Chin/Getty Images
Arcade Fire en concert au Pacific Coliseum de Vancouver, le 14 octobre 2017. - Andrew Chin/Getty Images
Arcade Fire en concert au Pacific Coliseum de Vancouver, le 14 octobre 2017. - Andrew Chin/Getty Images
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"We", le nouvel album d'Arcade Fire est sorti il y a quelques jours. L'occasion de se plonger dans les précédents disques de ce groupe canadien reconnaissable entre mille grâce à l'usage d'instruments atypiques et le caractère grandiose de ses enregistrements.

A l’écoute du nouvel album d’Arcade Fire, on constate que le groupe montréalais n’a rien perdu de sa superbe. On retrouve ce son puissant, très dense qui est une de ses signatures esthétiques. En revanche, on se rend très vite compte que le groupe a quelque peu délaissé ce qui fut une autre de ses caractéristiques. Le mélange d’instruments traditionnels du rock et de timbres acoustiques plus rares. Des sons de violons, d’accordéons, de flûtes, de cuivres qui ont aussi fait la renommée et l’identité musicale d’Arcade Fire.

MAXXI Classique
7 min

Prenez ce titre extrait du deuxième album d’Arcade Fire : Neon Bible, sorti en 2007. Dans la chanson No Cars Go, vous pouvez entendre un alliage de timbre étonnant : des sons de flûtes, un important pupitre de cuivres, des cordes, une mandoline et même un accordéon. Des instruments aux timbres hétérogènes qui trouvent toujours leur place grâce à une production léchée qui a toujours été la griffe d’Arcade Fire. Par exemple dans leur premier EP, on peut entendre Win Butler, trouver sa voix entre une ligne de basse au son cuivré et un kick lourd et résonant de batterie qui s’opposent au timbre brillants d’une guitare et d’un petit xylophone .

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MAXXI Classique
5 min

Le goût de Win Butler pour les instruments acoustiques et la profusion de parties instrumentales indépendantes vient tout droit du classique  Par exemple, dans un entretien donné au Portland Press Herald en 2014, Butler explique à quel point le génie orchestral d’un Claude Debussy le fascine et fait partie de son univers musical depuis l’enfance : « Chaque fois que je rentrais de l’école à la maison, ma mère répétait Debussy, ou autre chose, à la harpe, et j’étais du genre, maman, tais-toi, je veux jouer au jeu vidéo. Je considérais comme acquis d’écouter cette musique incroyablement belle, en fond sonore, en permanence ».

MAXXI Classique
5 min

D’ailleurs pour la petite histoire, c’est la mère de Win Butler, Liza Rey qui joue les parties de harpes dans les chansons  Black Mirror ou encore The Well and the Lighthouse. Deux titres extraits de Neon Bible, peut-être l’album le plus orchestral d’Arcade Fire. C’est dans ce disque, par exemple, que l’on retrouve un véritable orgue d’église aussi puissant que celui de la Troisième Symphonie de Saint-Saëns. Un instrument qui donne un cachet et une dimension folle à la chanson My Body is a Cage. L’un des titres les plus célèbres d’Arcade Fire où Win Butler raconte se sentir à l’étroit dans son corps. Rien d’étonnant venant de la part d’un artiste qui a toujours cherché à élargir et à renouveler les sonorités de l’indie rock.

MAXXI Classique
4 min

Programmation musicale

  • 08h19
    La Passion selon Saint Matthieu BWV 244 : Mache dich mein Herze rein (2ème partie) Air de basse
    La Passion selon Saint Matthieu BWV 244 : Mache dich mein Herze rein (2ème partie) Air de basse
    Jean Sebastien Bach (Compositeur)
    La Passion selon Saint Matthieu BWV 244 : Mache dich mein Herze rein (2ème partie) Air de basse

    Raphaël Pichon (Chef d'orchestre), Stephane Degout (Basse (voix)), Pygmalion

    Album La Passion selon Saint Matthieu BWV 244 (intégrale) (2022)
    Label Harmonia Mundi (HMM902691/93)

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