

"Parce que c'était elle, parce que c'était lui" aurait pu être leur devise. Ce matin, partons à la découverte des liens qui unissaient la pianiste Blanche Selva au compositeur Déodat de Séverac qui aurait eu 150 ans cette année.
Depuis qu’il est parti, rien n’est plus comme avant. Envolés les concerts ensemble et la promesse de nouvelles pièces à créer. Déodat de Séverac ne lui dédiera jamais d’oeuvres à elle, Blanche, sa confidente, sa Catalana encantratica, sa catalane ensorcelée, son amie de toujours. Son interprète préférée, la seule qui savait retranscrire l’âme de l’Occitanie, son autre grande inspiratrice. Ce 7 janvier 1929, jour où elle enregistre ses Baigneuses au soleil pour le studio Columbia à Paris, cela fait huit ans que Déodat est parti et Blanche se sent bien seule…
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Quand ils se sont pour vus la dernière fois, le 23 janvier 1921 lors d’un concert à Perpignan, Déodat lui avait caché la progression de sa maladie. Avant de se quitter, ils avaient même échangé autour d’un projet fou : fonder ensemble « L’Escola mediterrania de Musica » un conservatoire qui aurait permis aux musiciens de toute la Méditerranée de se retrouver et de défendre une musique régionale, des chansons et des mélodies traditionnelles et intemporelles que Blanche et Déodat aimaient tant.
Fonder une école aurait aussi était un clin d’oeil à leur propre histoire. Car c’est sur les bancs d’une autre école, la Schola Cantorum de Paris fondée par Vincent d'Indy, que les deux artistes se sont rencontrés et que leur amitié est née.
Pendant leurs années d’études et bien après, Blanche devient l’ambassadrice de la musique de Déodat de Séverac. Pour ce musicien timide et peu mondain, Blanche multiplie les concerts en programmant ses oeuvres dans ses récitals. Elle lui donne des conseils de doigtés pour certaines de ses partitions de piano, elle termine des partitions inachevées, en révise d'autres et lui conseille même d’écrire certaines pièces comme cette évocation d’un chant de muletiers se recueillant devant le Christ de Llivia…
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De Blanche Selva, Déodat de Séverac disait qu’elle était « une Titan de la musique, une musicienne capable de lui révéler le sens de ses propres oeuvres ». De lui, elle a écrit dans la biographie du compositeur, le premier ouvrage important consacré à Déodat de Séverac et publié en 1930 : « Puisse sa musique attirer ceux qui l’entendent vers une vie de poésie et de bonté comme la sienne et celles des simples qui furent et restent toujours, ses plus fidèles amis ».
Programmation musicale
- 08h14
Symphonie n°3 en ré min : 1. Kräftig. Entschieden Gustav Mahler (Compositeur)Symphonie n°3 en ré min : 1. Kräftig. EntschiedenBernard Haitink (Chef d'orchestre), Orchestre Symphonique De La Radio Bavaroise
Album Bernard Haitink : Portrait / CD 08 et 09Label BR KLASSIK (90017408) - 08h20
Gartenlieder pour choeur à 4 voix a cappella op 3 : 2. Schöne Fremde Fanny Mendelssohn-Hensel (Compositeur)Gartenlieder pour choeur à 4 voix a cappella op 3 : 2. Schöne FremdeGerald Kegelmann (Chef d'orchestre), Choeur Madrigal De Heidelberg (Chœur)
Album Lili Boulanger Fanny Hensel et Clara Schumann : Choeurs et lieder (1988)Label BAYER RECORDS (BR 100041 CD)
L'équipe
- Production
- Réalisation