Joyeux anniversaire Terry Riley ! Le compositeur américain fête aujourd'hui ses 87 ans. L'occasion d'écouter les liens que l'on peut faire entre sa musique et celle de Chet Baker, de The Who ou encore de Dj Shadow.
1 2 3 4… 123…. 1234… 123 Sur ce motif bancal car joué tantôt sur quatre temps, tantôt sur trois temps Terry Riley rajoute une nouvelle phrase d’orgue, puis une autre, comme le ferait aujourd’hui le guitariste John Butler avec des pédales de looping. Ces motifs qui se superposent grâce à une technique nommée l’overdub finissent par former une multitude de couleurs semblables à celles d’un arc-en-ciel. Sorti en 1969, le disque A Rainbow in Curved Air fut une révélation pour de nombreux artistes de pop music et plus particulièrement pour Pete Townshend, le leader des Who qui rendit un hommage direct à l’orgue de Terry Riley dans I Won’t Get Fooled Again et surtout Baba O’Riley.
Eh oui, si cet hymne porte le nom de Baba’O Riley c’est effectivement pour rendre hommage à Terry Riley. Un compositeur qui a a collaboré avec des artistes peu classiques tels que David Aellen, membre éminent de Soft Machine ou encore Chet Baker. Car c’est bel et bien un enregistrement de So What joué par lui et d’autres musiciens qui forme la matière première de la pièce Music for the Gift. Une oeuvre pour bande magnétique créée en 1963 et dans laquelle Terry Riley multiplie et superpose tellement les enregistrements des parties de trompette, de trombone et de contrebasse qu’au final, on ne reconnait plus du tout le standard de jazz original.
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Utiliser des sons préexistants, les coudre ensemble et les répéter jusqu’à produire une nouvelle oeuvre personnelle. Finalement cette démarche qui repose sur les expérimentations de Pierre Schaeffer et de John Cage a ouvert la voie à tout un tas d’autres styles musicaux. De la pop psychédélique des Beatles à la New Wave de Depeche Mode jusqu’au Trip Hop de DJ Shadow. Un artiste américain connu notamment pour son album Endtroducing, un disque qui avait fait grand bruit lors de sa sortie en 1996 car il repose quasi-exclusivement sur des samples, c’est à dire des enregistrements de sons et de musiques préexistantes. Une démarche similaire à celle, trente ans plus tôt de Terry Riley.
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Des sons répétés, superposés, multipliés qui évoquent aussi une pièce de Terry Riley pionnière du minimalisme américain et de l’ambient music des années 70. C’est l’incontournable In C et ses 53 riffs qui doivent être jouées dans l’ordre mais autant de fois que l’on veut et par n’importe quel instrument. Résultat, aucune version n’est jamais identique à l’autre. Alors comme un clin d’œil au Who et pour boucler la boucle je vous propose celle celle jazz-rock du groupe L’Infonie et de Walter Brodeau enregistrée à Montreal en 1970 !
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Programmation musicale
- 08h19
6 Fables de la Fontaine : La cigale et la fourmi - arrangement pour mezzo-soprano et orchestre Jacques Offenbach (Compositeur)6 Fables de la Fontaine : La cigale et la fourmi - arrangement pour mezzo-soprano et orchestreJean Pierre Haeck (Chef d'orchestre), Karine Deshayes (Mezzo-soprano), Orchestre De L'Opera De Rouen Normandie
Album Jacques Offenbach : Fables de La Fontaine (2019)Label Alpha Classics (553)
L'équipe
- Production
- Réalisation