The Wall de Pink Floyd : dynamiter les frontières entre rock et opéra

Illustration de l'album The Wall de Pink Floyd sorti le 30 novembre 1979.
Illustration de l'album The Wall de Pink Floyd sorti le 30 novembre 1979. - EMI
Illustration de l'album The Wall de Pink Floyd sorti le 30 novembre 1979. - EMI
Illustration de l'album The Wall de Pink Floyd sorti le 30 novembre 1979. - EMI
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Le 30 novembre 1979, il y a 42 ans déjà sortait l’album le plus original et ambitieux de Pink Floyd, celui qui nous propose d’abattre les frontières et les murs entre le rock et l’opéra : The Wall.

Le 6 juillet 1977 est le concert de trop pour Pink Floyd. Drogués et alcoolisés, les musiciens n’arrivent pas à jouer ensemble. Ils sont gênés par les cris de près de 80.000 personnes venus les voir au stade olympique de Montréal. Soudain, à bout de nerf, Roger Waters crache au visage d’un spectateur un peu trop bruyant à son goût. Choqué par son geste, le bassiste des Floyd veut dresser un mur entre le public et la scène, mettre des des mots et des notes sur ce malaise, les prémices de The Wall. 

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The Wall est une œuvre cathartique qui commence par le titre In The Flesh, du nom de leur tournée catastrophique qui vient de s’achever. Il s’agit du projet le plus ambitieux des Floyd. Une superproduction qui consiste en un double album mais aussi un film expérimental réalisé par Alan Parker et une série de concerts spectaculaires. C’est surtout le seul album de Pink Floyd que l’on peut considérer comme un véritable opéra rock, c’est-à-dire un concept album avec une histoire où interviennent plusieurs personnages, notamment un chœur d’enfant amateur et rebelle ! 

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MAXXI Classique
4 min

L’idée de faire intervenir un chœur d’adolescents dans la chanson phare de The Wall est celle de Bob Ezrin. Le producteur d’Alice Cooper, Lou Reed, Aerosmith ou encore de Peter Gabriel fut d’une aide particulièrement précieuse dans la composition et les choix artistiques de The Wall. Avec le chef d’orchestre et arrangeur Michael Kamen, auteur des bandes originales de X-Men ou de L’Arme Fatale, c’est à lui que l’on doit la réussite et la touche classique de l’album. Par exemple, Si Roger Waters est bel est bien le compositeur d'Is There Anybody Out There ?, le choix de faire appel à un guitariste classique nommé Joe Diblasi pour jouer ces arpèges mélancoliques ! 

MAXXI Classique
4 min

De nombreux musiciens classiques ont participé à The Wall. Les parties orchestrales écrites par Michael Kamen sont joués tour à tour par des ensembles prestigieux comme le New York Philharmonic et le chœur du New York City Opera qui accompagnent Roger Water dans ce passage très rachmaninovien du titre The Trial… La partition la plus originale et impressionnante de The Wall est en grande partie orchestrale. Il s’agit d’un procès où Roger Waters méconnaissable joue plusieurs rôles dans une scène aux allures de comédie musicale grinçante. Ça sonne comme du Kurt Weill et pourtant c’est bel et bien du Pink Floyd ! 

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Programmation musicale

  • 08h17
    Didon et Enée : Ouverture
    Didon et Enée : Ouverture
    Henry Purcell (Compositeur)
    Didon et Enée : Ouverture

    Emmanuelle Haïm (Chef d'orchestre), Le Concert d'Astrée

    Album Didon et Enée Z 626 (intégrale) (2003)
    Label VIRGIN CLASSICS (5456042)

L'équipe