

Chaque nouvel album de Ludovico Einaudi est un phénomène et Underwater, son nouvel opus sorti il y a quelques jours se hisse déjà au sommet des ventes de disque classique aux Etats-Unis. Mais les compositions d’Einaudi sont-elles classiques ? Rien n’est moins sûr...
Tout commence par de petites vagues dans les aiguës et des arpèges. Des ondes régulières comme celle laissée par le glissement d’un cygne sur l’eau photographié par Ludovico Einaudi. Derrière la pochette de l’album Underwater, se cache un soulagement pour les très nombreux fans du pianiste italien. Depuis l’album I Giorni sorti en 2001, Voilà plus de vingt ans que le compositeur n’avait pas offert à son public un recueil de pièces pour piano dont les enregistrements et les partitions se vendent comme des petits pains.
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Dans Underwater, on retrouve ce qui a fait le succès du compositeur des bandes originales de Samba, Nomadland, The Father récompensé par un Oscar ou encore d’Intouchables d’Olivier Nakache et d’Eric Toledano. Avec ce disque comme dans toutes ces musiques de film, Ludovico Einaudi s’exprime au piano avec peu de notes dans un un langage minimaliste, planant à l’ambiance feutrée. D’ailleurs pour rendre le son du piano encore plus doux dans ce disque, Einaudi a même utilisé des marteaux spéciaux avec plus de feutre pour créer ce son si ouaté.
Cette ambiance méditative, solitaire est à l’image du contexte de composition d’Underwater. Car c’est en plein confinement, dans sa maison italienne, que Ludovico Einaudi a composé ce recueil de petites pièces évoquant des paysages. Au départ, Flora, Natural Light et Wind Song sont des moments musicaux improvisés et notés dans un journal intime. Sans but précis, sans avoir l’idée d’en faire un disque, ces rêveries sont des instantanées, sans développements, ce que Ludovico Einaudi nomme des « chansons instrumentales ». Il est vrai qu’harmoniquement, la plupart de ses titres reposent sur des enchainements de quelques accords typiques de la pop.
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En écoutant cette pièce intitulée Swordfish, on a par exemple l’impression qu’Adele pourrait intervenir à tout moment pour chanter des paroles par dessus les accords tranquilles du piano. Mais il n’en n’est rien, la chanson instrumentale de Ludovico Einaudi suit son cours jusqu’à prendre des allures debussystes selon l’auteur, un Debussy très pop tout de même.
Méprisée par certains critiques classiques et adulée par des millions de fans, la musique d’Einaudi est-elle classique ou pop ? Finalement, cette question parait moins importante que ce commentaire laissé sous une vidéo YouTube du pianiste où l’on peut lire : « je me suis remis au piano grâce à vous. Merci »
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