Liszt, Busoni, Jacques Loussier… Nombreux sont les musiciens à avoir repris et transcrit des oeuvres de Bach. Aujourd’hui sa musique continue d’inspirer des disques entiers comme en témoigne le nouveau projet du producteur de musique électronique Arandel "InBach vol. 2".
En 2020, le multi-instrumentiste français Arandel rendait hommage à la collection d’instruments du Musée de la musique de Paris en sortant un album tout entier consacré à des reprises d’oeuvres de Jean-Sébastien Bach. Les voix d’Areski et de Barbara Carlotti se mélangeaient aux nappes électroniques du musicien et aux sonorités de piano Érard, de viole de gambe et d’orgues rarissimes pour nous inviter à redécouvrir la musique du maître baroque sous un jour insoupçonné…
Preuve que ce projet n’avait rien de factice pour Arandel, aujourd’hui il sort un deuxième disque consacré à Bach, InBach vol.2, et comme pour le premier volume, chacune des pistes de ce disque est inspirée par un thème, une pièce de Jean-Sébastien Bach.
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L’album s’ouvre avec la voix de la poétesse canadienne Myra Davies qui déclame la fin des temps. Sur une boucle électronique et des basses profondes que chérit Arandel, on peut entendre le musicien jouer d’un violon avec des frettes mais aussi des flûtes chinoises Bawu et Hulusi.
Arandel n’a pas choisi les œuvres de Bach au hasard. Derrière la piste Capriccio se cache par exemple un Caprice de Bach intitulé « sur le départ d’un frère bien-aimé », une œuvre composée en 1704 par un Jean-Sébastien Bach affligé par la perte de l’un de ses frères. Une musique qui a résonné douloureusement aux oreilles d’Arandel, qui a lui-même vécu la disparition d’un frère durant les mois d’enregistrement de ce disque… Une marche funèbre qui n’en finit pas de descendre au tombeau avec cette basse qui glisse inexorablement dans le grave du clavier.
Au fur et à mesure que les pistes s’enchaînent, on comprend qu’InBach Vol.2 est une affaire de disparition. Une disparition annoncée ici par les titres de chorals de Bach repris par Arandel, là par la voix d’une femme inconnue enregistrée dans une église ou encore par cet enfant anonyme qui raconte une scène en apparence anodine : le souvenir d’un après-midi pluvieux qui prend une allure mélancolique lorsqu’elle est superposée à un arrangement de la Suite en Ré Majeur de Bach. Une basse descendante là-aussi, une mélodie composée il y a des siècles et qui n’en finit pas de nous inspirer, de nous faire grandir.
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