Charles Villiers Stanford, Magnificat latin op 164

Photographie de Sir Charles Villiers Stanford en 1885. Portrait de Robert W. Thrupp.
Photographie de Sir Charles Villiers Stanford en 1885. Portrait de Robert W. Thrupp. ©Getty - Imagno/Getty Images
Photographie de Sir Charles Villiers Stanford en 1885. Portrait de Robert W. Thrupp. ©Getty - Imagno/Getty Images
Photographie de Sir Charles Villiers Stanford en 1885. Portrait de Robert W. Thrupp. ©Getty - Imagno/Getty Images
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Dans cet épisode de Musicopolis, Anne-Charlotte Rémond revient sur une des compositions de Charles Villiers Stanford (1852-1924), son Magnificat pour huit voix en si bémol.

Un dernier hommage dans le deuil

Si le Magnificat de Charles Villiers Stanford est aussi touchant, c’est sûrement, car les circonstances dans lesquelles il le compose sont loin d’être joyeuses…
D’abord, nous sommes en 1918 et si les armées allemandes n'avancent plus, l'armistice n'est pas encore à l'ordre du jour. De nombreux Britanniques sont partis combattre sur le sol français et beaucoup y sont morts. A Londres même, il y a eu de nombreux bombardements, la ville a été la principale cible de la guerre aérienne menée par les Allemands contre la Grande-Bretagne. Sir Charles, ne pouvant plus dormir, à bout de nerfs, a dû, sur le conseil de son médecin, se retirer à Windsor, une quarantaine de kilomètres à l'Ouest de Londres… Par ailleurs la carrière de Sir Charles est prône à un certain ralentissement empiré par le contexte de la guerre. Ceci étant dit, ce contexte morne ne décourage pas Charles Villiers qui, plus combatif que jamais, continu de composer et plus particulièrement de la musique religieuse, cette dernière l’ayant toujours inspirée.
 Si notre composteur est un homme de talent, il est aussi connu pour son caractère querelleur, et c’est notamment avec Hubert Parry, l'autre grand compositeur et professeur de son époque, homme charmant, d'abord facile et apprécié de tous qu’il rencontre quelques difficultés. D'abord très amis, leurs relations se sont détériorées peu à peu après la nomination de Parry comme directeur du Royal College of Music (poste auquel Stanford avait postulé également), jusqu'à une dispute terrible en 1917.
 Après la dispute et la rupture qui paraît définitive entre Stanford et Parry, Stanford est très peiné et ils finissent par se réconcilier, mais peu après, en octobre 1918, Parry, dont la santé était fragile depuis longtemps, meurt de la grippe espagnole. La mort de Parry est un coup terrible pour Stanford, qui va lui dédier sa dernière œuvre en date, le Magnificat à 8 voix qu'il a achevé quelques jours plus tôt…

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Musicopolis
25 min

Programmation musicale

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
Magnificat en Si bémol majeur op 164 pour double choeur a cappella (1918)
Choeur de la cathédrale de Winchester, direction David Hill
Hypérion CDA 66974

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
Overture in the style of a tragedy op 90 (1903)
Orchestre de 'Ulster, direction Howard Shelley
Hypérion CDA68283

Edward Elgar (1857-1934)
Concerto pour violon (1909-10) III. Allegro molto
Jascha Heifetz, violon, Orchestre Symphonique de Londres, direction Malcolm Sargent
RCA 09026 61738 2

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
Concerto pour piano n°2 op 126 (1911) I. Allegro moderato
Finghin Collins, piano, Orchestre Symphonique National de la RTE, direction Kenneth Montgmory
Claves 50-1101

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
Fairy day op 131 (1912) pour choeur de femmes et orchestre de chambre (poème de William Allingham)
Choeur Codetta, Orchestre de l'Ulster, direction Howard Shelley
Hypérion CDA68283

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
For lo I raise up op 145 (1914) (Habacuc 1 : 6-12)
Choeur de la cathédrale de Winchester, direction David Hill
Hypérion CDA 66974

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
 Lighten our darkness (mars 1918) (Book of Common Prayer)
Choeur de la cathédrale de Winchester, direction David Hill
Hypérion CDA 66974

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
Magnificat en Si bémol majeur op 164 pour double choeur a cappella (1918)
Choeur de la cathédrale de Winchester, direction David Hill
Hypérion CDA 66974

Charles Villiers Stanford (1852-1924)
Magnificat en Si bémol majeur op 164 pour double choeur a cappella (1918)
Choeur de la cathédrale de Winchester, direction David Hill

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