A l’occasion des 30 ans de sa mort retour sur la vie de l’étoile filante à la trompette : Miles Davis ! Aujourd’hui, la fusion...
Miles électrique
Les années 60 ont été une décennie bouleversante ! Au sens où elles ont tout bouleversé ! toute la société et les rapports sociaux, la politique, et même la musique ! Le gâteau qui se partageait auparavant entre variété, jazz et classique, est à présent dévolu principalement au rock, à la pop, au rhythm and blues, etc. La bande-son des années 60 ne ressemble en rien à celle des années 50. Miles Davis ne fait pas exception et il s’intéresse à tout ce qui sort, en particulier au funk et aux nouvelles musiques noires. L'album Miles in the Sky sorti en 1968, fait entendre Herbie Hancock sur un piano électrique, et Ron Carter sur une basse électrique. Le son du groupe en est totalement transformé. On dit que cette transformation aurait été poussée aussi par les dirigeants de la Columbia, qui auraient donné une sorte d'ultimatum à Miles : "tu passes à l'électrique, ou tu t'en vas"… Dave Brubeck avait reçu le même genre d'injonction et il avait quitté le label, mais Miles est très endetté, il s'est donc branché à l'électricité, et il a signé pour deux albums par an.
D’innovations en innovations
Outre l’introduction de l’électrique, les structures de sa musique changent également alors que Miles se dirige vers quelque chose de plus planant. Mais ce n’est pas la seule nouveauté, un personnage clé rentre dans la vie de Miles : Teo Macero qui se charge d’éditer, de monter et de mixer les bandes avec de nouvelles techniques. D’autres personnes rentrent aussi dans le processus créatif de Miles, après _In A Silent Way _c’est sa femme de l’époque Betty White qui va jouer un rôle sur son album _Bitches Brew, _pour qui il a mobilisé pas loin de treize instrumentistes ! Betty fait prendre une nouvelle direction à Miles en l’introduisant à des artistes comme Jimmy Hendrix ou Sly and The Family Stone. C’est suite à cet album que Miles va vraiment se lancer dans la fusion et le jazz-rock. Cette innovation se poursuit dans les années 70 où il annonce vouloir jouer “cette chose funky, cette musique de taverne, de bar, sur laquelle les gens dansent le vendredi soir”. Cependant sa santé décline et suite à un accident, il arrête sa carrière pendant quelques années en 1975. Il faudra attendre 1981 pour le revoir sur scène. Sa dernière décennie va être prolifique en matière d’enregistrements et Tutu va obtenir le Grammy award du meilleur soliste de jazz en 1986. Miles Davis meurt le 28 septembre 1991 en Californie.
Programmation musicale
Sylvester Stewart (Sly Stone)
Dance To The Music (1968)
Sly and the Family Stone
CBS 66 502
Miles Davis (1926-1991)
Stuff (de l'album Miles in the Sky - 1968)
Miles Davis, trompette, Wayne Shorter, saxophone ténor, Herbie Hancock, piano électrique, Ron Carter, basse, Tony Williams, batterie
Columbia 4722092
Joe Zawinul (1932-2007)
In a silent way (de l'album du même nom - 1969)
Miles Davis, trompette, Wayne Shorter, saxophone soprano, John McLaughlin, guitare électrique, Herbie Hancock, piano électrique, Chick Corea, piano électrique, Joe Zawinul, orgue et piano électrique, Dave Holland, basse, Tony Williams, batterie
Columbia 88697524922-32
Miles Davis (1926-1991)
Bitches Brew (de l'album Bitches Brew - 1970)
Miles Davis, trompette, Wayne Shorter, saxophone soprano, Bennie Maupin, clarinette basse, Joe Zawinul, piano électrique, Larry Young, piano électrique, Chick Corea, piano électrique, John McLaughlin, guitare, Dave Holland, contrebasse, Harvey Brooks, basse électrique, Lenny White, batterie, Jack DeJohnette, batterie, Billy Cobham, batterie, Don Alias, batterie, congas, Jumma Santos,shaker, congas
Miles Davis (1926-1991)
Miles runs the voodoo down (de l'album Bitches Brew - 1970)
Miles Davis, trompette, Wayne Shorter, saxophone soprano, Bennie Maupin, clarinette basse, Joe Zawinul, piano électrique, Larry Young, piano électrique, Chick Corea, piano électrique, John McLaughlin, guitare, Dave Holland, contrebasse, Harvey Brooks, basse électrique, Lenny White, batterie, Jack DeJohnette, batterie, Billy Cobham, batterie, Don Alias, batterie, congas, Jumma Santos,shaker, congas
Miles Davis (1926-1991)
Right off (de l'album A tribute to Jack Johnson - 1970)
Miles Davis, trompette, Steve Grossman, saxophone soprano, John McLaughlin, guitare électrique, Herbie Hancock, orgue, Michael Henderson, basse électrique, Billy Cobham, batterie (enregistrement du 7 avril 1970)
Columbia 88697524922-35
Miles Davis (1926-1991)
Black Satin (de l'album On the corner - 1972)
Miles Davis et musiciens
Columbia CK 63980
Miles Davis (1926-1991)
Jean-Pierre (sur l'album live We want Miles - 1981)
Miles Davis, trompette, Marcus Miller, guitare basse, Bill Evans, saxophone soprano et ténor, Mike Stern, guitare électrique, Al Foster, batterie, Mino Cinelu, percussions
Columbia 4694022
Marcus Miller (né en 1959)
Tutu (sur l'album Tutu - 1986)
Miles Davis, trompette, Marcus Miller, guitare basse et autres, George Duke, divers instruments, Michael Urbaniak, violon électrique, Adam Holzman, synthétiseurs, Bernard Wright, synthétiseurs, Omar Hakim, batterie, percussions, Steve Reid, percussions, Paulinho da Costa, percussions, Jason Miles, programmation de synthétiseurs, Kenny Garrett, saxophone, flûte
Warner Bros 925490-2
Gil Evans (1912-1988)
Solea
Miles Davis, trompette, The GIl Evans Orchestra, The George Gruntz Concert Jazz Band, direction Quincy Jones (Album Miles & Quincy: Live At Montreux, enregistrement du 8 juillet 1991)
Warner Bros 9362-45221-2
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