Du chant, de la danse, du théâtre, des claquettes… l’Opéra Comique, à Paris, a lancé sa maîtrise populaire en 2016 et fait appel en cette fin d’année, au financement participatif
La Maîtrise Populaire c’est 120 jeunes de 8 à 20 ans qui se frottent, plusieurs heures par semaine, aux arts de la scène, et ça du CM2 jusqu’au bac, voir au-delà. Les maîtrisiens sont recrutés à la fin de l’école primaire sur audition, mais aussi directement dans les écoles d’Ile-de-France qui sont classées REP et REP+, là où l’échec scolaire est plus important qu’ailleurs. Et puis ces enfants sont intégrés, au collège, dans des classes à horaires aménagés.
Mais pour pérenniser son projet, qui est déjà soutenu par les ministères de l’Education nationale et de la Culture, l’Opéra Comique doit désormais passer par le financement participatif et vient de lancer une vaste campagne sur Kisskissbankbank et espère récolter 50 000 euros avant le 14 janvier. Beaucoup d’argent, mais peu de temps.
50 000 euros pour quoi faire ? Tout simplement pour financer la formation des élèves et donc payer leurs professeurs : un élève de primaire coûte 2500 euros par an à la maîtrise, 6000 euros en premier cycle et 12000 euros à la fin de son cursus à la maîtrise, après le lycée.
Les salles de concert, les orchestres, les ensembles et même les conservatoires : tout le monde se met au crowdfunding et nous sommes parfois un peu submergé par la demande : que financer, à qui donner ? Les projets pédagogiques à vocation sociale, comme la maîtrise populaire, et comme Démos, qui a lancé une campagne il y a quelques jours, tirent leur épingle du jeu et puis c’est une belle idée de cadeau de Noël. Plutôt que d’offrir un énième objet à quelqu’un qui a déjà tout ou presque, pourquoi ne pas verser l’argent du cadeau à un projet musical ?
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