

Marionnettes à fils, à tringle, à tige, théâtre d’ombre et pantins en tout genre : en France, le jeune public des spectacles de marionnettes est toujours autorisé à aller voir des spectacles, en direct, pendant la pandémie.
Les écoliers du primaire et du secondaire sont actuellement le seul public officiellement autorisé à assister aux représentations de spectacles de marionnettes, à condition que les autorités locales en donnent l'autorisation.
Les compagnies de théâtre de marionnettes continuent donc à jouer en public. Un avantage inattendu pour cet art qui est généralement un petit peu à part dans la vie théâtrale française. Le marionnettiste Hubert Mahela a ainsi pu jouer son dernier spectacle, composé de contes de son Congo natal, une dizaine de fois dans des écoles de région parisienne et à Amiens. Il faut dire que ce sont des spectacles qui mobilisent rarement plus de trois personnes sur scène, ce qui facilite le respect des règles sanitaires. L’art de la marionnette reste, il faut le dire, en marge des grandes salles et des grands festivals français. Chez nous, la marionnette reste considérée comme un divertissement pour les petits, alors qu’en Allemagne ou en Italie par exemple, petits et grands assistent à des spectacles de marionnettes.
Charleville-Mézières, capitale de la marionnette
Pourtant la marionnette a sa capitale en France, c’est Charleville-Mézières, ancien bastion de la métallurgie, chef-lieu des Ardennes et ville natale de Rimbaud. Charleville-Mézières a accueilli le premier Festival mondial de la marionnette en 1961 et la ville est devenue le siège de l'Institut international de la marionnette au début des années 1980.
En 1987, une école de marionnettes, l'École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette, a ouvert ses portes. C’est une formation confidentielle qui admet quinze étudiants tous les trois ans : de plus en plus de femmes sont formées et l’école compte parmi ses anciens élèves certains des plus grands noms de la marionnette, comme le metteur en scène américain Basil Twist, qui a collaboré à de nombreuses mises en scène lyriques, avec l’Opéra-Comique de Paris, notamment.
La marionnette à l’assaut des scènes lyriques
Car la marionnette n’est pas réservée qu’à un public enfantin : elle retient l’attention des metteurs en scène et elle est de plus en plus mobilisée sur les scènes des théâtres lyriques. C’est le cas en ce moment à l’Opéra de Paris avec la nouvelle production de Aïda de Verdi, mise en scène par Lotte de Beer. La metteure en scène néerlandaise a ainsi choisi de collaborer avec le marionnettiste britannique Mervyn Millar qui a réalisé des pantins articulés des deux protagonistes principaux, Aïda et Amonasro.
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- 08h08
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