Suzanne Gervais nous présente une initiative rythmée : la création de l’Union française des facteurs de percussions.
Le marché des percussions
La grande famille des percussionnistes est bien trop souvent oubliée, on ne parle pas assez des interprètes ou des fabriquants ! Quand on pense aux facteurs d’instruments, les percussions ne nous viennent pas très souvent en tête.
La population connait les facteurs de piano et les facteurs d’instruments à vent, mais on entend moins souvent parler des facteurs de percussions, qui sont pourtant des dizaines en France. Il y a les entreprises bien installées, qui ont pignon sur rue auprès des percussionnistes, comme les percussions Bergerault, en Indre-et-Loire, ou les batteries Asba, qui existent depuis 1927.
Cependant, il existe aussi une multitude de jeunes pousses, de startups qui se lancent sur ce marché de niche : les percussions brésiliennes de Tabala percussions, les percussions en acier de Mypan en Charente maritime ou encore le baguettier de la manufacture Resta Jay. Mais attention, un baguettier n'est pas un synonyme de boulanger, c’est celui qui fabrique les baguettes de batterie et les maillets des timbales !
L'Union française des facteurs de percussions
Ces petites et moyennes entreprises qui revendiquent toutes le « made in France », se sont rassemblées au début du mois, en une Union qui se fait désormais un plaisir d’accueillir dans ses rangs tout facteur français, d’instruments à percussion.
Il ne fait pas de doute que la création de cette union nationale des facteurs de percussions a été impulsée par la crise Covid-19 et plus largement, par l’envie de mettre en valeur le travail des fabricants, qu’ils soient artisans ou ingénieurs, entreprise familiale centenaire ou jeunes entrepreneurs pleins d’idées nouvelles !
L’idée, c’est qu’en étant plus visible, l’Union des facteurs de percussions défende son savoir-faire en même temps qu’elle encourage l’innovation et la découverte de nouveaux matériaux, par exemple, en s’associant à des laboratoires de recherches. Dans un entretien accordé à La Lettre du Musicien lundi dernier, l’un des membres fondateurs de l’Union, Frédéric Bousquet, explique que les premières actions de l’Union seront au service des musiciens et des compositeurs, s'intéressants de plus en plus au vaste monde des percussions.
La première étape c’est donc de créer un annuaire des facteurs d’instruments à percussions et d’associer les conservatoires aux projets des fabricants !
Nous souhaitons donc longue vie à cette Union française des facteurs de percussions et à cet artisanat qui mérite d’être mieux connu : sachez que les percussions sont parmi les instruments les plus achetés sur les sites mastodontes comme Amazon ou son alter ego chinois, Alibaba. Vade retro : il est plus que jamais tant de se tourner vers des alternatives locales !
L'équipe
- Production