Chaque année, l’Education nationale décerne un prix lors de sa Journée de l’Innovation, et la semaine dernière, c’est une initiative discrète mais qui touche déjà 45 écoles et 2600 élèves d’Ile-de-France qui a été récompensée…
« Un violon dans mon école » : c’est le nom du projet lancé par Hélène et Pierre Vareille, couple d’entrepreneurs grands amoureux de musique. Il y a six ans, ils ont créé leur fondation philanthropique, sur le modèle américain et ont décidé de s’engager pour lutter contre le décrochage scolaire.
Dans le sillage du Sistema et de Démos
Nombreuses sont les études scientifiques, neuroscientifiques notamment, qui démontrent que l’apprentissage et la pratique musicale ont des effets bénéfiques sur la concentration, l’estime de soi et les résultats scolaires. C’est d’ailleurs le credo d’initiatives comme Démos, Orchestre à l’école ou Passeurs d’art, qui sont toutes nées dans le sillage du Sistema vénézuélien. « Un violon dans mon école » s’inscrit dans cette veine, mais fonctionne un petit peu différemment : les enfants concernés sont très jeunes, en maternelle et en primaire. Ils reçoivent des cours de violon pendant quatre ans, de la moyenne section au CE1, trois fois 45 minutes par semaine, par petits groupes. Et la clé du succès, c’est que ce projet fonctionne en étroite collaboration avec l’Education nationale : les cours des enfants ont lieu sur le temps scolaire.
Un vrai débouché pour les musiciens
Actuellement, 2600 enfants scolarisés dans des écoles du Réseau d’éducation prioritaire du Val d’Oise sont concernés. Et ce n’est qu’un début. Ils seront 2000 de plus en septembre prochain et, si tout va bien, 10 000 en 2025. Pour vous donner une idée, aujourd’hui, 85% des écoles de la ville de Sarcelle participent à l’opération, 60% à Garges-lès-Gonesse. La fondation rémunère 35 professeurs de violon, pour la plupart des enseignants des conservatoires, ils seront soixante de plus en septembre et près de 300 d’ici quatre ans. « Un violon dans mon école » devient donc un véritable débouché pour les violonistes franciliens !
Poursuivre au conservatoire
Le coût de l’opération est pour l’heure entièrement pris en charge par la Fondation Vareille : 500 euros par an pour chaque enfant, soit 2000 euros pour les quatre années de formation. Sans compter que la fondation achète 2000 violons par an à un luthier toulousain : un sacré carnet de commande. Des instruments de toutes les tailles ou presque qui sont prêtés aux enfants pour toute l’année, jusqu’à ce qu’ils passent à la taille du dessus. Parmi les premiers enfants qui ont participé au dispositif, qui dure quatre ans, certains ont envie de continuer la musique : à Persan, dans le Val d’Oise toujours, ils étaient 40% à continuer le violon au conservatoire.
Programmation musicale
- 08h08
Le songe d'une nuit d'été op 61: Marche nuptiale Felix Mendelssohn (Compositeur)Le songe d'une nuit d'été op 61: Marche nuptialeNeville Marriner (Chef d'orchestre), Philharmonia Orchestra
Album Le songe d'une nuit d'été / A midsummer night's dream op 61 (intégrale) (1984)
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