Deuxième journée à Bath et suite de l'étape dans l'univers des stations thermales et balnéaires d'Europe. Plus que des lieux de soins, ces villes ont été des centres politiques, culturels et mondains, des lieux où se rencontraient rois, héritières, écrivains, compositeurs, poètes, muses...
Les lieux
Bath est une ville du comté de Somerset, au sud-ouest de l'Angleterre, à 180 km à l'ouest de Londres. Trois sources alimentent les thermes de Bath, l'eau jaillit du sol à 46 °C, le débit est de 1 170 000 L par jour.
En l’an 50 les Romains fondent une ville dans la vallée de l'Avon, qu’ils nomment Aquae Sulis, « les eaux de Sulis » du nom d’une déesse celte, ils construisent un temple et des bains autour de sources chaudes. Edgar d'Angleterre est proclamé roi à l'abbaye de Bath en 973. Le roi Guillaume II d'Angleterre cède la ville à un médecin royal, Jean de Tours, qui devient évêque de Wells et abbé de Bath en 1088, de nouveaux bains sont construits. À partir du xve siècle, la ville connait un renouveau en tant que station thermale. Les thermes sont améliorés et la ville commence à attirer l'aristocratie.
Thomas Guidott, étudiant en chimie et en médecine à Oxford, s’installe à Bath, il s’intéresse aux propriétés curatives des eaux et écrit en 1676 le Traité sur Bath et ses eaux. Et quelques questions sur la nature de l'eau. Ce livre attire l'attention et l'aristocratie commence à affluer. Quelques quartiers de la ville se développent pendant le règne des Stuarts, et encore plus pendant l'époque géorgienne: en réponse au nombre croissant de visiteurs, les architectes Wood père et fils, conçoivent de nouveaux quartiers au décorum classique. La majeure partie de Bath, est construit avec une pierre locale de couleur or-crème.
Au début du 18ème siècle, Bath acquiert son premier vrai théâtre, le Old Orchard Street Theatre, plus tard reconstruit sous le nom de Theatre Royal, ainsi que le Grand Pump Room rattaché aux thermes romains et l'Assembly Rooms de Bath. Les peintres Thomas Gainsborough et Sir Thomas Lawrence vécurent et travaillèrent à Bath. En 1801, Bath est l'une des plus grandes villes d'Angleterre. Jane Austen y habite quelques années avec sa famille, cependant, elle ne s’y est jamais vraiment sentie bien. Charles Dickens décrit la vie des thermes dans Les Papiers posthumes du Pickwick Club.
En avril 1942 Bath subit trois raids aériens, 19 000 bâtiments sont détruits ou endommagés, des maisons du Royal Crescent et du Circus brûlent, de même que l'Assembly Rooms.
L'architecture de la ville sert de décor à de nombreuses productions cinématographiques: Vanity Fair (2004), The Duchess (2008). La pièce de théâtre de Richard Brinsley Sheridan, The Rivals, se déroule dans la ville, tout comme la nouvelle de Roald Dahl, The Landlady. En août 2003, Les Trois Ténors ont chanté au concert d'inauguration des Thermae Bath Spa, nouveau complexe spa dans le centre-ville.
Les rencontres
Le compositeur Steven Storace appose un autographe sur la partition d'une de ses oeurvres, qui appartenait à Elizabeth Austen, soeur de la célèbre Jane. Celle-ci pratiquait le piano tous les matin avant son petit-déjeuner. Au XVIIIème siècle, le dandy Richard Nash, connu sous le nom de Beau Nash, est pendant 50 ans le maître des cérémonies et des bals donnés chaque mardi et vendredi.
A la direction de la Bath musical society se succèdent de nombreux musiciens dont le violoniste et compositeur Franz Lamotte. Le castrat, compositeur et professeur de chant, Venanzio Rauzzini meurt à Bath en 1810. Au XXème siècle, parmi les figures connues du monde musical on note la présence de Yehudi Menuhin avec le Bath Festival Orchestra.
Les Musiques
Générique : Alexandre Glazounov, Novelettes op.15; 4- Valse
Quatuor Chostakovitch
Olympia 524
Stephen Storace: The curfew tolls the bell
Philip Langridge (ténor)
David Owen Norris (piano)
Anonyme : The Duke of sommersettes dompe
The Attaingnant Consort
Traditionnel, English Country Dances: Dick's Maggot - Bare Necessities
Peter Barnes (flûte)
Earl Gaddis (violon)
Varrick records CD VR-013
Franz Lamotte: Concerto n°2 en ré M
Mirijam Contzen (violon)
Philharmonie de chambre bavaroise
Reinhard Goebel (direction)
Venanzio Rauzzini: L'Eroe Cinese, Aria de Siveno: "Ti Leggo In Volto"
Aris Christofellis (sopraniste)
Ensemble Seicentonovecento
Flavio Colusso (direction)
EMI 5 56134 2
Thomas Linley : Concerto en fa M, Adagio - pour violon et orchestre
Mirijam Contzen (violon)
Philharmonie de chambre bavaroise
Reinhard Goebel (direction)
Haendel/Beecham: Love in Bath - Suite orchestrale (1924)
Ilse Hollweg (soprano)
London Royal Philharmonic Orchestra
Thomas Beecham (direction)
Bach: "Mein gaubiges Herze" BWV 68 et le choral: "Ich, dein betrubtes kind" BWV 199 pour soprano et orchestre
Victoria de Los Angeles
Orchestre Symphonique de Bath
Yehudi Menuhin (direction)
1964
Sources et références
Annick Cossic: "Bath au 18ème siècle" éditions PUR
Wikipedia
L'équipe
- Production
- Collaboration