Parution de « Into The Silence » de Avishai Cohen chez ECM.
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C'est en entendant jouer le trompettiste Avishai Cohen lors de la séance d'enregistrement du tout récent disque de Mark Turner « Lathe of Heaven », que le producteur Manfred Eicher, impressionné par sa contribution, a véritablement pris la mesure du** talent du trompettiste.** “J'ai aussitôt adoré le style d'Avishai, son phrasé, son énergie et la pureté de sa sonorité. ” explique-t-il. Voilà pourquoi il lui a offert l'opportunité d'enregistrer dans la foulée son premier disque en leader pour ECM, « **Into the Silence ** », qu’Avishai Cohen a décidé de dédier à la mémoire de son père qui venait de disparaître.
Le trompettiste y présente une série de compositions originales aux** mélodies profondément émouvantes** évoquant les derniers jours de l'existence de son père et les magnifie par la sonorité si singulière et personnelle de sa trompette, jouant avec virtuosité et profondeur des effets de sourdine. En plus de la grâce expressive du leader et de ce sens de la retenue si spécifique de son style, l'album doit également sa qualité aux autres membres de l'orchestre : un piano aventureux déclinant toutes les nuances du blues et entrant volontiers en résonance avec un saxophone résolument lyrique ; une paire rythmique organique et inspirée : tous contribuent ici à égalité à la splendeur de cette musique, Avishai Cohen (trompette),** Bill McHenry** (saxophone ténor),** Yonathan Avishai** (piano), Eric Revis ** (contrebasse) et Nasheet Waits** (batterie).
Le quartet au cœur d'”Into the Silence” présente Avishai Cohen accompagné de deux collaborateurs de longue date : le pianiste Yonathan Avishai (membre depuis 10 ans aux côtés du trompettiste de l'orchestre multiculturelThird World Love ) et le batteur le plus en vue de la scène jazz de New York, Nasheet Waits (l'un des membres du trio Triveni d’Avishai Cohen). Le contrebassiste Eric Revis, pilier du quartet de Branford Marsalis depuis 20 ans, est également l'un des partenaires rythmiques privilégiés de Waits. On les retrouve ensemble dans de nombreux orchestres parmi lesquels le trio Tarbaby du pianiste Orrin Evans et le trio du guitariste Kurt Rosenwinkel.
Sur plusieurs pièces de l'album le quartet de Cohen est rejoint par le saxophoniste ténor Bill McHenry, un musicien à la modernité tempérée qui au cours de sa carrière a déjà joué avec Paul Motian et Andrew Cyrille. “Bien que cet orchestre ne se soit jamais trouvé réuni avant les séances de cet enregistrement, tous les musiciens qui le composent se connaissaient depuis des années, ” explique Cohen. “Par exemple, je connais Yonathan depuis que j'ai 12 ans — on a partagé tellement d'expériences musicales de toutes sortes au fil des années... Pareil pour Nasheet : j'ai enregistré trois albums et joué partout avec lui, aux U.S.A comme en Europe, au sein de mon trio Triveni... Quand j'ai réuni l'orchestre en studio pour l'enregistrement de « Into The Silence », j'avais vraiment le désir d'une section rythmique soudée – et Nasheet et Eric possédaient cette connexion organique, qu'ils avaient déjà eu l'occasion de mettre au point au sein du groupe Tarbaby, mais aussi ailleurs... Quand ils jouent ensemble, c'est en toute confiance. Par ailleurs j'avais déjà eu l'occasion de jouer avec Eric quand il avait remplacé Omer Avital dans Triveni le temps d’une tournée en Amérique. Quant à Bill McHenry, nous n'avions jusqu'alors joué qu'occasionnellement ensemble – mais immédiatement la connexion s'était faite entre nous au niveau du son. C'était la voix qu'il me fallait pour cette musique.”
Le répertoire de ce disque est composé de mélodies qu’Avishai Cohen a écrites durant les 6 mois qui ont suivi la mort de son père en novembre 2014. “La figure de piano dissonante que vous entendez au début de la pièce Into the Silence* m'est venue sur le piano familial, chez mes parents, juste après la mort de mon père*,” explique-t-il. “J'étais habité par tout un tas de sentiments contradictoires que je ne parvenais pas à mettre en mots, et la musique m'est venue en aide pour en exprimer la quintessence. Le titre du morceau qui est aussi le titre de l'album se réfère au silence de l'absence : on peut toujours regarder des photos de quelqu'un qui a disparu mais il ne vous sera plus jamais possible d'entendre sa voix.”
Les 15 minutes de Dream Like a Child évoquent “le fait que mon père ait toujours voulu prendre des cours de musique lorsqu'il était enfant... Mais sa famille n'a jamais pu le lui offrir,” explique Avishai. “C'est pourquoi il a fait en sorte que ses enfants – moi, mais aussi ma sœur et mon frère – bénéficions de cet enseignement et apprenions chacun un instrument, afin de pouvoir jouer ensemble.”
Au cours des dernières semaines d'agonie de son père, Cohen se souvient avoir écouté un album de musique pour piano seul deRachmaninoff “constamment, comme en boucle, que je sois dans le train, en avion ou que je m'apprête à aller me coucher. Je crois que les dimensions spirituelle et émotionnelle de ces préludes, études et élégies m'ont peu à peu imprégné. Je suis devenu obsédé par les harmonies de cette musique et tout particulièrement par ses voix intérieures. C'est une musique qui n'est pas juste triste d'ailleurs – elle est pleine de surprise, pleine de vie. Ça m'a beaucoup inspiré. Durant cette même période j'ai également énormément écouté le « Out To Lunch » d'Eric Dolphy. Évidemment, à l'arrivée mon disque ne sonne pas comme ça – mais la profonde honnêteté de la musique de Dolphy ainsi que la façon extraordinairement organique dont les musiciens de son groupe interagissent, n'ont pas quitté mon espri t.”
Avishai Cohen a vécu avec ces mélodies en tête pendant des mois, leur donnant vie parfois au piano. Une grande partie de cette musique n'avait jamais été jouée avant l'enregistrement. “J'ai juste fait une sorte de mise à plat des thèmes à la trompette avant la séance, accompagné simplement de Yonathan au piano, mais le répertoire était entièrement neuf pour tous les autres musiciens, et on entend dans ce disque la spontanéité avec laquelle ils s'emparent de cette musique ” explique le trompettiste.
Par ailleurs, travailler avec Manfred Eicher, le producteur d’ECM, a été une expérience fantastique. J'ai l'habitude de produire mes propres enregistrements, mais son écoute et son expérience ont été inestimables dans l'élaboration de ce projet très particulier. On avait la même idée en tête depuis le début, et on a façonné cet album ensemble tout naturellement au fur et à mesure.” “L'ambiance au Studio La Buissonne qui se trouve dans le sud de la France était très décontractée – mais très cohérente et concentrée aussi : l'enregistrement, le mixage et le mastering, tout a été fait sur place en trois jours” confie Cohen. “Je crois qu'on peut retrouver ces qualités de détente et de concentration dans la musique. Mes derniers albums en date avec mon groupe Triveni étaient plutôt orientés vers l'improvisation, l'expression libre et extravertie. « Into The Silence » est un album beaucoup plus intimiste et réfléchi. Il s'appuie sur des compositions, et ce que nous recherchons tout du long c'est donner corps et formes aux histoires et aux sentiments que véhiculent ces mélodies.”
Sur Citizen Jazz, entretien avec le trompettiste par Laurent Dussutour.
Où écouter Avishai Cohen
- vendredi 26 février à 20h30 au Semaphore à Port-de-Bouc (13)
- samedi 27 février à 21h à la Cave à Jazz de Viviers (07)
- mardi 01 mars au New Morning à Paris
- jeudi 03 mars à 20h30 à la salle Grappelli de Nice
- vendredi 04 mars à 21h au théâtre Durance de Château Atnous Saint Auban (04)
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