

[INEDITS] “Bill Evans' Behind the Dikes” : la première sortie officielle et complète des enregistrements néerlandais de 1969 sur Elemental Music Records. En trio et avec le Metropol Orkest. En prime, sortie d’un autre inédit, “On a Friday Evening”, en trio à Vancouver en 1975.
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- Bill Evans à la Une
"C'est vraiment un document splendide. C'est incroyable d'entendre le groupe dans son élément pendant ces multiples nuits et de l'entendre s'étirer et prendre des risques."
Vijay Iyer

La première sortie officielle de trois extraordinaires concerts aux Pays-Bas de la légende du jazz Bill Evans (1929-1980), est disponible pour la deuxième édition du Record Store Day depuis le 17 juillet pour l'édition SET 3 LP et le 23 juillet pour le SET 2-CD de luxe.
Remasterisée à partir des bandes originales conservées au Nederlands Jazz Archief, cette édition limitée comprend un insert de 12 pages pour le vinyle (livret de 32 pages pour l'édition CD). Avec 12 photos inédites de Nico van der Stam, un essai de Bert Vuijsje, spécialiste néerlandais du jazz, l'introduction du coproducteur Zev Feldman et de nouvelles interviews du pianiste néerlandais Jan Huydts, de Eddie Gomez, Marty Morell et du célèbre pianiste Vijay Iyer. L'intégralité du concert d'Hilversum du 26 mars 1969 (qui occupe les quatre faces des LP 1 et 2), ainsi que la session avec le Metropole Orkest du 25 mars 1969 (LP 3, face F, pistes 3-4) sont inédits. Le concert d'Amsterdam du 26 novembre 1969 (LP 3, face E et face F, pistes 1-2) n'avait été disponible auparavant que sur des éditions pirates avec une qualité sonore bien inférieure.
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“Behind the Dikes” est l'édition définitive de Bill Evans aux Pays-Bas en 1969. Non seulement par son superbe son, mais aussi parce qu'elle comprend des bonus sensationnels - un enregistrement de la première prestation de Bill Evans avec le légendaire Metropole Orkest, le 25 mars 1969 au VARA Studio 8 à Hilversum. En outre, l'une des particularités de ce coffret est qu'il contient le seul enregistrement connu de Bill Evans de la composition de Duke Ellington, I Let A Song Out of My Heart.
Le journaliste de jazz Bert Vuijsje fournit un contexte historique sur la musique de Bill Evans dans le livret : " Bill Evans a donné son premier concert [en Hollande] le 12 février 1965 au Concertgebouw d’Amsterdam, avec Chuck Israels à la basse et Larry Bunker à la batterie. Six mois plus tôt, en juillet 1964, le magazine de jazz True Note de Rotterdam avait publié une analyse élogieuse du style de Bill Evans.
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Martijn Sanders, qui allait devenir le directeur du Concertgebouw en 1982, disait de Bill Evans qu'il était "le premier et jusqu'à présent le seul musicien de jazz à avoir créé des arabesques lyriques au sein du jazz sans entrer en contradiction avec ses exigences fondamentales. Il produit de la musique qui swingue aussi, et non du swing qui est aussi de la musique. Le jazz a trouvé en lui un intellectuel qui aborde le piano comme moyen d'expression et le jazz comme forme d'expression avec une conception qui lui est propre. Il ne peut que cristalliser une philosophie et une sagesse profondément réfléchies. Une bonne musique de jazz requiert, paradoxalement, émotion et contrainte, simplicité et structure. Celui qui trouve le juste milieu entre ces opposés est un véritable grand artiste de jazz."
À réécouter : Bill Evans à Paris en 1976
En ce qui concerne l'approche de Bill Evans à la musique et à son jeu, M. Vuijsje révèle ce que Bill Evans lui a confié dans une interview lors de sa dernière visite aux Pays-Bas, en mai 1978 : "Je sais que je joue avant tout pour moi-même. Le public peut être un stimulant ; lorsque vous n'avez pas vraiment envie de jouer, le public peut vous inciter à faire de votre mieux. Mais les problèmes qui me préoccupent sont des problèmes très intimes, d'expression et d'esthétique. Ma musique n'a pas pour but d'établir une interaction avec le public. Je veux bien communiquer, mais avant tout avec moi-même. Et je sais que si la musique communique avec moi-même, la communication avec le public suivra."
À réécouter : Bill Evans et les spectres du classique
Le 25 mars 1969, Bill Evans a interprété deux morceaux, l’un de Granados et la Pavane de Gabriel Fauré. Il les avait enregistrés en 1965 avec un orchestre symphonique américain dirigé par l'arrangeur Claus Ogerman. Il les a repris avec le Metropole Orkest - la fierté de la radiodiffusion publique néerlandaise, un ensemble de musique légère de cinquante musiciens avec une section de cordes complète - qui a acquis une renommée internationale en collaborant avec des solistes invités tels que Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespie, Herbie Hancock et Pat Metheny. Ces deux performances n'ont jamais été diffusées, elles sont donc entendues pour la première fois.
À réécouter : Bill Evans inédit en trio, Londres 1969
En novembre 1969, Bill Evans retourne aux Pays-Bas. Le 25 novembre, au cours d'une émission de télévision, il reçoit un Edison (l'équivalent néerlandais des Victoires) pour son album “At The Montreux Jazz Festival”, réalisé en 1968 pour Verve. Trois jours plus tard, son trio, toujours avec Eddie Gomez et Marty Morell, fait partie d'un concert festif au RAI Congress Hall d’Amsterdam. Ce concert, organisé pour l'UER (Union Européenne de Radio-Télévision) et diffusé en direct dans toute l'Europe. Il présentait pas moins de quatre groupes : le Bill Evans Trio, le groupe de Kurt Edelhagen d'Allemagne, le septet du saxophoniste belge Etienne Verschueren et un big band international dirigé par le Hollandais Jerry van Rooyen. Ce programme surchargé n'a laissé à Bill Evans que trente minutes de temps de jeu.
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Par ailleurs, le 26 juin, Craft Recordings a publié un coffret de 5 CD intitulé “Everybody Still Digs Bill Evans: A Career Retrospective (1956–1980)”. Les quatre premiers constituent une anthologie qui ravira ceux qui ont raté les épisodes précédents… Le cinquième CD (également disponible en LP), intitulé “On a Friday Evening” est un concert inédit donné par le trio du pianiste avec Eddie Gomez et le batteur Eliot Zigmund à Vancouver, le 20 juin 1975.
(extrait du communiqué de presse en anglais - traduction E. Lacaze / A. Dutilh)
À réécouter : Bill Evans (2/4) : les années Verve (1963-1969)
Programmation musicale

Interprètes Bill Evans, Eddie Gomez, Marty Morell

Interprètes Bill Evans, Eddie Gomez, Marty Morell

Interprètes Richard Rodgers., Lorenz Hart., Bill Evans (piano), Eddie Gomez (contrebasse), Marty Morell (batterie)

Interprètes Alex North., Bill Evans (piano), Eddie Gomez (contrebasse), Marty Morell (batterie)

Interprètes Bill Evans., Bill Evans (piano), Eddie Gomez (contrebasse), Marty Morell (batterie)

Interprètes Bill Evans., Bill Evans (piano), Eddie Gomez (contrebasse), Marty Morell (batterie)

Interprètes Dolf Van Der Linden, Bill Evans, Eddie Gomez, Marty Morell, Metropole Orkest

Interprètes Gabriel Fauré., Bill Evans (piano), Eddie Gomez (contrebasse), Marty Morell (batterie), Metropole Orkest, Dolf Van Der Linden (direction)

Interprètes Mercer Ellington., Bill Evans (piano), Eddie Gomez (contrebasse), Eliot Zigmund (batterie)

Interprètes Michel Legrand., Alan Bergman., Marilyn Bergman., Bill Evans (piano), Eddie Gomez (contrebasse), Eliot Zigmund (batterie)
L'équipe


