Christine Jensen, habitat collectif à Montréal

Au sommaire aujourd'hui

►** Christine Jensen** à la Une
► Jazz Agenda : semaine du 02 au 08 décembre 203
► Jazz au Trésor : Lyle Ritz - Plays Jazz Ukulele
► Jazz Culture : Wail, The Life of Bud Powell
► Jazz Bonus : Jazz Vocal - La discothèque idéale, les chanteurs

Le deuxième disque du Christine Jensen Jazz Orchestra, "Habitat", est composé de six pièces, arrangées et composées par la saxophoniste. Elles ont en commun d'évoquer les lieux qui les ont inspirées. Des Prairies canadiennes, jusqu’à Port-au-Prince, en passant par le Pérou et Brooklyn, pour revenir sur le boulevard St-Laurent à Montréal, "Habitat" est le projet le plus abouti publié à ce jour par Christine Jensen (sœur de la trompettiste Ingrid Jensen, avec laquelle elle partage par ailleurs une petite formation).

Le Christine Jensen Jazz Orchestra est en majorité composé des musiciens qui avaient participé à "Treelines" en 2010, un album lauréat d’un prix Juno (l'équivalent de nos Victoires de la Musique), avec toutefois quelques changements notables. Ainsi le pianiste John Roney, le batteur Richard Irwin, le saxophoniste baryton Samuel Blais et le spécialiste de la basse grave David Martin font maintenant partie intégrante de la formation.

Parmi les solistes-vedettes, on retrouve sur "Habitat", la trompettiste **Ingrid Jensen ** – la complicité entre les sœurs Jensen est d’ailleurs plus qu’évidente sur la pièce Treelines – et Chet Doxas au saxophone ténor sur la magnifique Nishiyuu, pièce inspirée de la marche de plus de 1500 kilomètres effectuée par six jeunes Cris en janvier 2013.

Le pouls rythmique de "Habitat" va du swing traditionnel de la pièce Treelines, créée sur commande pour l’université de Nebraska-Lincoln, jusqu’au festejo afro-péruvien de Blue Yonder et l’atmosphérique Tumbledown, qui met en vedette l’excellent Joel Miller au saxophone ténor.

L’écriture et les arrangements pour grand ensemble de Christine Jensen ont évolué depuis la sortie de "Treelines", tout comme son rapport avec l’orchestre d’ailleurs. « Au départ, je voyais le Jazz Orchestra comme un projet parmi d’autres * » explique-t-elle, « mais l’ensemble s’est mis à vivre de lui-même. Je compose maintenant en ayant toujours l’Orchestre en tête*. »