Comme une chrysalide dans la carrière de la chanteuse, “Dare That Dream” est un album ambitieux, porteur d’espoir et de renouveau. Estelle Perrault a écrit pendant le premier confinement et s’est entourée de la génération montante de la scène jazz.
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- Estelle Perrault invitée de Alex Dutilh
« Il y avait une manière d’articuler, de poser sa voix, qu’on a perdu aujourd’hui. J’aurais aimé vivre à cette époque » dit-elle en parlant de sa passion pour le jazz « une musique qui a changé ma vie » et dont elle souhaite insuffler la beauté au public d’aujourd’hui. « Par ma musique, je veux inciter les gens à écouter du jazz » précise-t-elle.
Estelle Perrault rêve d’Ella Fitzgerald et de Billie Holiday et s’immerge sans cesse dans l’écoute de grands pianistes qu’elle admire tels que Bud Powell ou Bobby Timmons. Son 2ème album, “ Dare That Dream”, nourri de compositions originales et de standards, est pensé comme un éveil à cette nostalgie lumineuse. Le timbre et les modulations si particulières de la voix de la jeune chanteuse de 31 ans nous reconnectent à l’esprit et au souffle des grandes ladies du jazz des années 1930. « Ose ce rêve », le rêve d’être soi-même, le rêve de s’accomplir à travers la musique. “Dare That Dream” est aussi un clin d’œil au standard de jazz Darn that Dream (Jimmy Van Heusen, 1931). Plus qu’un art, le chant pour Estelle Perrault est une connexion spirituelle aux inspirations musicales du passé dont elle se sent proche mais aussi, sur un plan plus personnel, une connexion émotionnelle à des racines familiales trop distendues.
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A ses côtés, le batteur Elie-Martin Charrière (également directeur artistique de l’album), le pianiste Carl-Henri Morisset (également compositeur des deux titres Child Time et Ran Away), le contrebassiste Clément Daldosso, et en invité sur 5 titres, le trompettiste américain Hermon Mehari, dont le son moderne et vibrant fait écho et transcende la voix de la chanteuse. Sur les 8 titres, 6 sont écrits et 4 composés par Estelle Perrault. 2 sont des standards, Yesterdays de Jerome Kern et You Must Believe In Spring de Michel Legrand.
Une aube qui s’éveille ou une fleur qui s’ouvre et s’épanouit, l’enchaînement des titres est conçu comme une narration presque thérapeutique, ancrée dès le début dans une exploration nostalgique du sentiment amoureux et de la tendresse familiale.
Le 1er titre, Yesterdays, un des standards favoris d’Estelle Perrault, introduit Gone By Days puis Child Time où la chanteuse revit le sentiment de perte d’un parent « dans une larme de joie ». Au centre de l’album, Flower Blossom est le titre-pivot de l’album et le plus personnel : il opère le renversement émotionnel de la nostalgie vers l’espoir en nous invitant à accepter nos émotions, qu’elles soient positives ou négatives. La reprise de You Must Believe In Spring, - célèbre titre de Michel Legrand – est sublimée par l’interprétation poétique et toute en douceur d’Estelle Perrault.
« J’ai choisi de reprendre cette chanson pour la mélancolie dans laquelle elle nous berce. La composition de Michel Legrand est magnifique et les paroles, si joliment posées par Alan et Marilyn Bergman, nous incitent à croire en des jours meilleurs et à l’amour. Cette chanson délivre un message universel et intemporel auquel je crois fort; il m’a transporté et inspiré dans ma vie. Le texte est si poétique et les images évoquées m’ont fait voyager avec la musique. C’est une de mes chansons préférées, tant la musique et les mots vont bien ensemble. »
Dreams Come True, titre plus féministe invite les femmes à se lever, s’éveiller et rêver pour oser, suivi par So Nice qui sort de la nostalgie et exalte le sentiment amoureux. Enfin, le dernier titre Ran Away, au message plus engagé, évoque sans la nommer la situation politique difficile de l’île de Taïwan - dont la mère d’Estelle Perrault est originaire - qui voit la fuite de ses habitants vers d’autres contrées.
En 2017, sa rencontre avec le pianiste Alain Jean-Marie, qui la prend sous son aile, est une révélation pour la jeune femme. Au fil de nombreuses représentations qu’ils réalisent en duo piano-voix, s’instaure entre eux un rapport de confiance très fort qui l’amène à se dédier entièrement à sa carrière de chanteuse. En 2019, elle a obtenu la mention spéciale du jury aux Trophées du Sunside. En 2020, paraît “Lots of Love”, un 1er album en version digitale. Bientôt, autour d’elle, plusieurs musiciens de la scène jazz parisienne l’accompagnent.
« J’ai été présenté à Estelle Perrault par Gabriel Pierre - contrebassiste et compositeur - , il y a quelques années, puis je l’ai accompagnée pour quelques concerts. J’ai tout de suite été impressionné par le naturel avec lequel elle chantait les standards de jazz. À cette grande simplicité s’ajoutait cette qualité essentielle qu’est le "swing", si on ajoute sa facilité avec les langues, français ou anglais, nous sommes en présence d’une vraie chanteuse de jazz promise à un très bel avenir… » Alain Jean-Marie
Estelle Perrault est née en 1989 à Enghien-les-Bains. Riche d’une double culture, sa mère est taïwanaise et son père français, elle passe sa toute petite enfance à Taïwan jusqu’à ses 6 ans avant de revenir en France. Désireuse de se rapprocher de sa famille taïwanaise, elle y repart à 19 ans et commence à se produire sur scène. Sur l’île, le chant fait partie intégrante de la culture et la jeune femme commence à enchaîner les concerts. Lorsqu’elle revient en France pour y entamer des études, elle a déjà découvert le jazz et commence à fréquenter les jams et les clubs de jazz parisiens.
(extrait du communiqué de presse)
Où écouter Estelle Perrault
- A Paris (75) samedi 16 octobre à 21h au Studio de l'Ermitage dans le cadre du festival Jazz sur Seine
Estelle Perraut (voix)
Carl Henri Morisset (piano)
Clément Daldosso (contrebasse)
Elie Martin-Charrière (batterie)
Hermon Mehari (trompette)
Programmation musicale
- 18h07
- 18h14
You Must believe in Spring Estelle PerraultYou Must believe in SpringMichel Legrand. (Compositeur), Estelle Perrault (voix), Hermon Mehari (trompette), Carl-Henri Morisset (piano), Clément Daldosso (contrebasse), Elie Martin-Charrière (batterie), Alan Bergman., Marilyn Bergman.
Album Dare That Dream (2021)Label Art District Music - 18h20
Ran Away Estelle PerraultRan AwayCarl-Henri Morisset. (Compositeur), Estelle Perrault (voix), Carl-Henri Morisset (piano), Clément Daldosso (contrebasse), Elie Martin-Charrière (batterie), Estelle Perrault.
Album Dare That Dream (2021)Label Art District Music - 18h25
Sum it Up (Disturbing the Peace) Fay Claassen & David LinxSum it Up (Disturbing the Peace)Diederik Wissels. (Compositeur), Fay Claassen (voix), David Linx (voix), WDR Big Band, Wim Both (trompette), Andy Haderer (trompette), Rob Bruynen (trompette), Ruud Breuls (trompette), Ludwig Nuss (trombone), Raphael Klemm (trombone), Andy Hunter (trombone), Mattis Cederberg (trombone basse), Johan Hörlén (saxophone), Karolina Strassmayer (saxophone alto), Olivier Peters (saxophone ténor), Paul Heller (saxophone ténor), Jens Neufang (saxophone baryton), Billy Test (piano), John Goldsby (contrebasse), Hans Dekker (batterie), Magnus Lindgren (direction), David Linx.
Album And Still We Sing (2021)Label D77097 (JAZZLINE) - 18h33
Bukowski Viktor LazloBukowskiKhalil Chahine. (Compositeur), Viktor Lazlo (voix), David Linx (voix), Stéphane Chausse (clarinettes), Leonor Recondo (violon), William Brunard (violoncelle), Khalil Chahine (guitare), Christophe Cravero (piano), Felipe Cabrera (contrebasse), Arnaud Dolmen (batterie), Inor Sotolongo (percussions), Viktor Lazlo., David Linx.
Album Suds (2021)Label Continuo Jazz (CC777.738.) - 18h41
Misty Erroll GarnerMistyEddie Calhoun, Kelly Martin
Album Symphony Hall Concert (2021)Label OCTAVE MUSIC / MACK AVENUE - 18h48
Timon en berceuse Raphaël ImbertTimon en berceuseRaphaël Imbert. (Compositeur), Raphaël Imbert (saxophone soprano), Vincent Lafont (piano), Pierre Fenichel (contrebasse), Mourad Benhammou (batterie)
Album Oraison (2021)Label Out Note (OTN641) - 18h52
Chan Chan (monitor mix) Buena Vista Social ClubChan Chan (monitor mix)Francesco Repilado. (Compositeur), Eliades Ochoa (guitare, voix), Ry Cooder (guitare), Manuel 'Guajiro' Mirabal (trompette), Orlando 'Cachaito' Lopez (contrebasse), Carlos González (bongos), Allberto 'Virgilio' Valdés (maracas), Joachim Cooder (udu drum), Ibrahim Ferrer (choeurs), Compay Segundo (choeurs, congas)
Album Buena Vista Social Club Edición 25 aniversario (2021)Label WORLD CIRCUIT - 18h57
Baghdad blues
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