Harry Connick Jr. magnifie Cole Porter

Harry Connick Jr.
Harry Connick Jr. - Sasha Samsanova
Harry Connick Jr. - Sasha Samsanova
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Harry Connick Jr. plonge au coeur du répertoire des grands classiques américains avec “True Love : A Celebration of Cole Porter” qui paraît chez Verve/Universal. Il y est pianiste, chanteur, arrangeur et chef d’orchestre.

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J’ai toujours en tête un tas d’idées d’albums dans des genres différents,” confie Harry Connick.  “Cette fois, j’ai décidé de constituer mon propre recueil de chansons, ce qui m’a amené à plonger profondément dans le travail des compositeurs avec qui je me sentais des affinités. Ce faisant je me suis aperçu qu’il y avait quelque chose de particulier dans l’oeuvre de Cole Porter.  D’abord il a été l’un des premiers à écrire à la fois la musique et les paroles de ses chansons. Et dans les deux domaines  il a fait figure d’innovateur. Ses mots étaient pleins d’esprit et véhiculaient de multiples significations. Les harmonies de ses mélodies enfreignaient les règles. Il était capable de mettre son art d’auteur-compositeur au service de situations spécifiques aussi bien pour le théâtre que le cinéma, et ces chansons avaient suffisamment de caractère pour suivre ensuite leur propre destinée.  Il m’est apparu évident qu’il était le meilleur.”

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« True Love, A Celebration of Cole Porter »
« True Love, A Celebration of Cole Porter »

Cole Porter a passé l’épreuve du temps. Son répertoire, composé principalement de chansons écrites pour des productions de Broadway et Hollywood, constitue l’un des chapitres les plus essentiels de ce qu’on a coutume d’appeler le “Great American Songbook”.  Comme Alec Wilder l’a écrit dans son essai de référence “American Popular Song”, Porter “a apporté à la chanson populaire une certaine élégance théâtrale ainsi qu’un souci de sophistication, une verve, et une vraie complexité dans la forme musicale.”

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Il n’est guère surprenant dès lors que Cole Porter (1891-1964), qui a redéfini en son temps ce qu’il fallait entendre par auteur-compositeur “complet”, attire aujourd’hui l’attention d’Harry Connick, Jr., dont le succès dans différents styles de musique ainsi que dans les domaines du cinéma, du théâtre et de la télévision, a également largement contribué à reconfigurer la notion d’“entertainer” et d’artiste “complet”.  Les chansons de Cole Porter fournissent à Harry Connick une matière idéale à partir de quoi donner la pleine mesure à ses talents de chanteur, pianiste, arrangeur, orchestrateur et chef d’orchestre dans “True Love : A Celebration of Cole Porter”, sa première réalisation sous les couleurs du label Verve/Universal.

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Cole Porter, très clairement, ne s’inscrivait pas dans le moule de l’auteur-compositeur type de Tin Pan Alley.  Fils d’une riche famille du Midwest, il avait fait ses études à Yale et à Harvard, puis vécu l’âge d’or du jazz à Paris et Manhattan, ce sur quoi il avait écrit avec une étonnante franchise.  De son premier succès commercial en 1928 jusqu’aux complications consécutives à une chute de cheval qui l‘amèneront à cesser toute activité de compositeur trois décennies plus tard, Porter aura déployé un don inégalé dans l’art d’écrire des chansons pleines d’intelligence et de classe tout en demeurant accessible à tous les publics.  

Il possédait manifestement de grandes connaissances musicales,” remarque Harry Connick, “et il aurait très bien pu assurer les arrangements et les orchestrations de ses chansons s’il l’avait voulu. Il adorait donner à ses chansons une direction inattendue au dernier moment, ouvrant de nouvelles perspectives là où l’on pensait qu’il n’y avait plus qu’à conclure la forme initiale, mais il était capable tout autant d’être aussi simple et direct que possible.  La vérité c’est que je pourrais faire cinq albums différents à partir de ses chansons.”

Au final, Harry Connick a choisi une douzaine de chansons dans ce riche répertoire, mêlant grands succès et pièces plus confidentielles — certaines s’avérant “amusantes à arranger dans l’idée de les faire sonner différemment” quand d’autres exigeaient qu’on leur applique un traitement plus traditionnel. Trois d’entre elles  – Mind If I Make Love to You You’re Sensational et le thème-titre True Love – sont issues de la dernière grande partition que Porter réalisa en 1956 pour le film “High Society”, en composant spécifiquement pour trois artistes majeurs de la musique populaire américaine :  Louis Armstrong, Bing Crosby et Frank Sinatra.

À réécouter : Avec Harry Connick Jr
42e rue
58 min

Je suis choqué quand je constate qu’une chanson comme Mind If I Make Love to You n’a pas obtenu de succès en son temps,” déclare Harry Connick à propos de la pièce probablement la plus obscure de la sélection, qui fait partie des  sept morceaux de l’album où un orchestre à cordes vient se mêler avec art au big band dirigé par le chanteur.  A l’inverse True Love, que Harry Connick décrit comme une pièce “si simple et courte qu’on a juste envie de la prolonger,” est transfigurée ici en passant du rythme languissant d’une valse au tempo médium d’un groove à quatre temps.  Parmi les autres morceaux phares de l’album on citera Just One of Those Things, pris sur un rythme plus lent que d’habitude tout en demeurant porté par un swing irrésistible, ainsi que All of You, une chanson que Harry Connick considère comme “tellement sexy qu’elle se doit d’être interprétée de la façon la plus sensuelle possible.”

Les efforts qu’a consentis Harry Connick pour réunir les forces nécessaires à la réalisation de “True Love” se sont révélés herculéens.  Après avoir réalisé la sélection des chansons, écrit les orchestrations et les arrangements, il a lui-même mis sur pied et dirigé un grand orchestre composé principalement de partenaires de longue date, avant de déménager dans un autre studio pour enregistrer un orchestre à cordes placé sous sa direction. Ce n’est qu’ensuite qu’il est entré en cabine d’enregistrement pour placer sa voix sensuelle et décontractée dans ces écrins somptueux, interprétant chaque chanson deux fois dans l’ordre alphabétique.  Le résultat est une preuve manifeste de l’intensité et de la profondeur créatives nouvelles dont fait montre désormais Connick dans chacun des domaines artistiques qu’il aborde.

Je pense avoir plus de contrôle dans ma façon de chanter, et la gamme de mes compétences s’est définitivement élargie,” résume-t-il.  “Mais de façon plus générale, je pense que je suis parvenu à trouver un nouvel équilibre entre une vraie exigence artistique et mon désir de demeurer accessible.  Je ne suis plus aussi ‘mignon’ qu’avant, je ne cherche plus à prouver à chaque instant à quel point je peux être surprenant et créatif.  Quand on a 25 ans, on écrit tout ce qui nous passe par la tête.  Aujourd’hui, si ce que je compose est super simple mais s’adapte parfaitement à ce que je veux dire musicalement, c’est cool.”  Un morceau dans l’album cependant est tout sauf “super simple”…  Il s’agit de “Begin the Beguine,” qui renferme un solo de piano éblouissant qui sonne comme la rencontre improbable entre Oscar Peterson et Professor Longhair.  “Tracey Freeman, qui a produit le disque, est en grande partie responsable de cette prise,” sourit Connick.  “Il m’a dit, `Arrête de donner des solos à tout le monde.  A toi de jouer.’  Alors on a enregistré `Begin the Beguine,’ qui est peut-être la chose la plus difficile que j’ai jamais jouée.  Ce morceau fait un peu figure de défi dans l’album.”

En sortant de l’enregistrement de “True Love” Harry Connick n’en admirait que plus encore l’art unique de Cole Porter.  “Ce qui m’impressionne le plus,” résume-t-il, “c’est cette façon qu’il a eu d’exprimer ses sentiments sans réserve.  Aussi poétique soit la façon qu’il a eue de les formuler, ce qui est important c’est qu’il se soit posé là et qu’il ait affirmé ce qu’il avait à dire.”  Harry Connick, Jr. est en pleine maturité et continue de construire sa carrière, mais quand viendra le temps de poser un regard rétrospectif sur ses réalisations cette oeuvre inspirée par la musique de Cole Porter s’imposera de toute évidence comme un moment important de sa vie d’artiste.
(extrait du communiqué de presse)

Programmation musicale

  • 18h08
    I love paris
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    Harry Connick Jr
    I love paris

    Harry Connick Jr. (Chef d'orchestre), Cole Porter

    Album True love : A celebration of Cole Porter (2019)
    Label VERVE / UNIVERSAL
  • 18h14
    Mind if I make love to you
    Mind if I make love to you
    Harry Connick Jr. (Chef d'orchestre)
    Mind if I make love to you

    Cole Porter

    Album True love : A celebration of Cole Porter (2019)
    Label VERVE / UNIVERSAL
  • 18h20
    Anything Goes
    Anything Goes
    Harry Connick Jr.
    Anything Goes

    Cole Porter. (Compositeur), Harry Connick Jr.. (Compositeur), Harry Connick Jr. (piano, voix, direction), Andrew Fisher (claviers), Mark Braud (trompette), Seneca Black (trompette), Wayne Bergeron (trompette), Rob Schaer (trompette), Dion Tucker (trombone), Andy Martin (trombone), Alan Kaplan (trombone), Lucien Barbarin (trombone), Bill Reichenbach (trombone), Geoff Burke (saxophone), Jerry Weldon (saxophone), Dan Higgins (saxophone), Bob Sheppard (saxophone), Greg Huckins (saxophone), Neal Caine (basse), Arthur Latin (batterie, percussions)

    Album True love : A celebration of Cole Porter (2019)
    Label VERVE / UNIVERSAL
  • 18h25
    Too Darn Hot
    Too Darn Hot
    Ella Fitzgerald
    Too Darn Hot

    Cole Porter. (Compositeur), Ella Fitzgerald (voix), Buddy Bergman Orchestra, Pete Candoli (trompette), Harry 'Sweet' Edison (trompette), Maynard Ferguson (trompette), Conrad Gozzo (trompette), Milt Bernhart (trombone), Joe Howard (trombone), Lloyd Ulyate (trombone), George Roberts (trombone basse), Herb Geller (saxophone alto), Bud Shank (saxophone alto), Bob Cooper (saxophone ténor), Ted Nash (saxophone ténor), Chuck Gentry (saxophone baryton), Paul Smith (piano), Barney Kessel (guitare), Joe Mondragon (basse), Alvin Stoller (batterie), Buddy Bergman (direction)

    Album Ella Fitzgerald Sings the Cole Porter Song Book (1997)
    Label Decca (537257-2#1)
  • 18h32
    How Do You Keep the Music Playing
    How Do You Keep the Music Playing
    Xavier Casellas
    How Do You Keep the Music Playing

    Michel Legrand. (Compositeur), Alan Bergman. (Compositeur), Marilyn Bergman. (Compositeur), Xavier Casellas (voix), Emilio Solla (piano), John Ellis (clarinette basse)

    Album In a Sentimental Move (2019)
    Label Fresh Sound (FSRCD5105)
  • 18h41
    You are my thrill
    You are my thrill
    Lorez Alexandria
    You are my thrill

    Frank Hunter'S Orchestra, Nick Travis, Al Derisi, Don Leight, Jay Gorney, Sidney Clare

    Album Lorez Alexandria on King 1957-1959 (2019)
    Label FRESH SOUND
  • 18h45
    Urban Heart
    Urban Heart
    Dock In Absolute
    Urban Heart

    Jean-Philippe Kock. (Compositeur), David Kintziger. (Compositeur), Jean-Philippe Kock (piano), David Kintziger (basse électrique), Michel Mootz (batterie)

    Album Unlikely (2019)
    Label Cam Jazz (7952-2)
  • 18h49
    83 Bis
    83 Bis
    Gary Brunton
    83 Bis

    Bojan Z, Simon Goubert

    Album Night Bus (2019)
    Label Juste une trace
  • 18h54
    Beguin
    Beguin
    Alain Soler
    Beguin

    André Jaume. (Compositeur), Remi Charmasson, Rémi Charmasson (guitare), Alain Soler (guitare)

    Album Mr. A.J. (2019)
    Label Durance (CS032019)

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