Un inédit de Charles Mingus en 1973 à Detroit, avec une formation dont on n’avait aucune trace, Les détectives du label 180 Proof Records ont frappé fort.
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C’est par l’intermédiaire de Hermine Brooks – veuve du batteur de Detroit Roy Brooks – que le DJ et collectionneur new-yorkais Amir Abdullah a découvert l’existence d’un enregistrement public de Charles Mingus et son quintet à la Strata Concert Gallery de Detroit en 1973. Après une semaine de résidence au 46 Selden Street – maison de Kenny et Barbara Cox, et laboratoire du label Strata – durant le mois de février 73, Mingus conclut son séjour avec un concert électrisant devant une poignée de privilégiés ayant déboursé 6$ pour assister à l’événement. La prestation du quintet sera immortalisée par le batteur/producteur Robert « Bud » Spangler pour WDET FM, une radio publique autrefois dédiée au jazz.
Au début des années 70, ses réflexions militantes, son génie et son caractère explosif l’ont déjà installé parmi les grandes figures de l’histoire du jazz, au même rang que ses compagnons de route Duke Ellington, Bird, Dizzy, Max Roach... Quelques mois seulement après la sortie du chef d’oeuvre “Let My Children Hear Music” (album dont Mingus est le plus fier), l’auteur des monuments “Blues & Roots”, “Oh Yeah” et “Black Saint & The Sinner Lady” inscrit cette performance dans la série des Jazz In Detroit de la maison Strata (à laquelle ont aussi participé Keith Jarrett et Herbie Hancock).
Selon le regretté Roy Brooks, le groupe – composé de Roy et d’un autre trompettiste de Detroit, Joe Gardner – revenait tout juste d’une tournée européenne. Fraîchement débarqué au sein du quintet, le brillant pianiste Don Pullen complète idéalement la vision du géant de la contrebasse, avec sa sensibilité blues et le style d’un organiste d’église. Au saxophone ténor on retrouve l’innovant John Stubblefield, également nouveau venu dans la formation, mais qui ne restera que 5 mois au côté de Mingus : « Je me suis battu avec Charles et je n’aurais pas dû. Après ça, j’étais blacklisté à New York… » Ironie de l’histoire, lorsque Sue Mingus forme en 1992 le Mingus Big Band pour perpetrer l’héritage de son mari, elle confiera à Stubblefield un rôle majeur, jusqu’à sa mort en 2005.
Grâce à BBE, 180 Proof Records, Strata Records et WDET-FM, nous voilà à Détroit en 1973, pour une démonstration – de plus de quatre heures, dans un cadre intimiste – de l’énergie furieuse et de la sophistication de l’oeuvre du maître Mingus. En prime, “ Jazz in Detroit / Strata Concert Gallery / 46 Selden” nous révèle un quintet éphémère, dans une période charnière dont on manquait de traces enregistrées.
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Programmation musicale
Charles Mingus « Jazz in Detroit, Srata Concert Gallery, 46 Selden »
Peggy's Blue Skylight (Charles Mingus)
Strata Records
Martial Solal « Solo Piano : Unreleased 1966 L.A. Session, Vol 2 »
Suite #105 (Martial Solal)
Fresh Sound 960
Arbaa Experimental Chaabi « Arbaa Experimental Chaabi »
Layali (Benoit Black, Clément Black)
http://www.kingtao.org/
Andreas Schaerer « The Big Wig »
Wig Alert (Andreas Schaerer)
ACT 9824-2
Eric Luter « Claude Luter For Ever »
Cabalistique (Claude Luter)
Milan 399 469-2
Mike Steinel « Song and Dance »
Haitian Banana Run (Mike Steinel)
OA2 22160
Christophe Imbs « For Your Own Good »
Soul Eyes (Mal Waldron)
LABEL OH
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