L'actualité du jazz : Roberto Negro, Dadada, un trio de peintres

Émile Parisien, Roberto Negro, Michele Rabbia
Émile Parisien, Roberto Negro, Michele Rabbia - Flavien Prioreau
Émile Parisien, Roberto Negro, Michele Rabbia - Flavien Prioreau
Émile Parisien, Roberto Negro, Michele Rabbia - Flavien Prioreau
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En avant-première, « Saison 3 » du trio Dadada qui paraît le 20 octobre 2017 chez Label Bleu/l'Autre Distribution.

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« Dadada, Saison 3 »
« Dadada, Saison 3 »

Le pianiste et compositeur Roberto Negro présente son nouveau trio Dadada avec l’album “Saison 3”, qui paraît chez Label Bleu (dist. L’Autre Distribution).

Avec ses thématiques nocturnes et oniriques aux fluctuations imperceptibles et un certain goût pour la surprise, la musique du trio fascine par ses jeux de timbres, ses tonalités mystérieuses et son utilisation d’effets électroniques subtils. Un saxophone miraculeusement habité ; un piano fabuleusement décliné ; un percussionniste en chorégraphe sensualiste. Quand Roberto Negro, Émile Parisien et Michele Rabbia partent en excursion sans balises satellitaires, la musique se teint d’étoiles et de poésie.

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Émile et Roberto se rencontrent sur scène en 2013 pour inaugurer en duo l’exposition de Pierre Soulages au musée des Beaux-Arts de Lyon. Entre les deux sets de leur performance, ils descendent un whisky gin menthe offert par la maison et parlent de choses et d’autres, se laissant aller au gré des déviations. Quelques rebonds successifs les mènent à György Ligeti. Ainsi naissent Les Métanuits, leur adaptation des Métamorphoses Nocturnes, aussi généreuse et foudroyée que pleine de révérence à l’égard du grand maître hongrois.

Quelques mois plus tard, Roberto Negro reçoit un coup de fil du légendaire Label Bleu. Il est question de faire un disque. Il pense alors à Émile, il pense à écrire de la nouvelle musique. Il pense également à Michele Rabbia, qu’il a découvert quelques temps auparavant sur scène, puis sur disque. Il tire deux ou trois équations dans sa tête et se dit qu’il serait opportun d’explorer une nouvelle formule en trio. Après son Garibaldi Plop, il imagine un nouveau monstre à trois têtes. Cette fois-ci avec saxophone, batterie et électronique. Presque un quartet, diraient certains arithméticiens.

Le pianiste turinois, comme toujours, a besoin d’un substrat extra-musical pour composer. C’est Juan Mirò et ses Constellations qui s’y collent, histoire de rester en contact étroit avec le monde de la nuit. Mais la terre tourne, avec ses surprises et ses inattendus. On ne prévoit pas tout, et ce tout ne se calcule pas. En s’écrivant, la musique ouvre de nouveaux espaces de projection, le compositeur prend conscience de son immersion dans la cinématographie plus que dans le bi-dimensionnel.

Alors allons-y, créons une série télévisée. Mais on va commencer par le milieu, par la “Saison 3”. Puisqu’il s’agit d’une série, faite d’épisodes, on va viser des formes courtes, des formats chansons, des radio edits. Chose nouvelle pour Sieur Negro, qui jusque-là avait pour habitude d’écrire sous forme de suite (voir « Loving Suite pour Birdy So », « Garibaldi Plop » ou encore le tout dernier « Kimono »). Le traditionnel challenge spirituel et le « ne pas faire du sur-place » sont à nouveau de la partie et se font règle du jeu.

Arrivent alors les titres des épisodes, un à un. La plupart du temps, ils sont les noms de personnages qui viennent habiter une fiction à peine imaginée. À peine oui, puisque c’est la tâche de l’auditeur d’en dessiner les détails. On propose, tu disposes. Le compositeur et le groupe ne font que suggérer : Sangu, Gloria, Rudi, Sally Queen, Poucet, Nano… Messieurs Da, Da et Da rêvent qu’on leur raconte une histoire, peuplée de créatures en quadricolore, de paysages infra-lactéens magmamorphiques et de Jacques Martin. N’oublions pas qu’on est parti de Mirò.

Dans la tête de Roberto :

Mirò n’est pas dadaïste, mais pas si loin. Rajoutons-lui un da. Et puis ce tableau dont j’ai fait l’acquisition au squat Tacheles de Berlin, il y a quelques années, quand Tacheles existait encore, il met en scène un chien cubiste et trois syllabes. Trois fois DA. Ça sonne peinture et chansonnettes. Un peu comme chanter lalala, l’esprit labile. Mais lalala c’est mou. Dadada serait plus incisif. Va pour dadada. Tout attaché. En plus on est trois, ça tombe bien.

Où écouter Roberto Negro

Emile Parisien (saxophone)
Roberto Negro (piano)
Michel Rabbia (batterie, électronique)

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