L'actualité du jazz : Roberto Negro, rois et bâtards mis en Seine

Roberto Negro
Roberto Negro - Flavien Prioreau
Roberto Negro - Flavien Prioreau
Roberto Negro - Flavien Prioreau
Publicité

En public et en direct des Vedettes de Paris.

Avec

Au sommaire aujourd'hui

  • Roberto Negro invité de Alex Dutilh
  • 3 invitations pour 2 à gagner pour le concert de Joey DeFrancesco mardi 09 octobre à 20h30 au 106 à Rouen (76). Cliquez sur "contactez-nous" et laissez vos nom et prénom. 1 invitation pour 2 pour les 3 permiers mails.
  • 3 invitations pour 2 à gagner pour le concert de Joe McPhee mardi 09 octobre à 20h30 à la Malterie à Lille (59). Cliquez sur "contactez-nous" et laissez vos nom et prénom. 1 invitation pour 2 pour les 3 permiers mails.
« Kings & Bastards »
« Kings & Bastards »

Quand Ermanno Basso du label Cam Jazz m’a proposé d’enregistrer un album solo, je me suis d’abord dit que j’allais bien m’ennuyer tout seul, qu’il y avait déjà eu des trilliards de piano soli dans l’histoire des piano soli, que j’allais me planter. Mais à chaque fois qu’il s’agit d’une « première fois », le goût du défi prend le dessus. Alors allons-y ! Par contre ce ne serait pas exactement un piano solo. 

J’avais envie d’une forme en deux parties, du piano préparé au piano naturel, le tout baigné d’électronique. Un instrument qu’on oppresse avec tout plein d’objets faufilés entre les cordes et qu’on déshabille au fur et à mesure pour lui permettre de libérer sa nature profonde, ce pour quoi il a été pensé à l’origine. Si la forme concert se déroule en deux mouvements identifiables, aussi bien sonores que visuels, je voulais donner un autre rythme au disque, mélanger les cartes. 

Publicité

Les ingrédients sont les mêmes : piano naturel, piano préparé et électronique. Mais le tout se fond en une série de courtes pièces écrites ou improvisées, enregistrées sur le splendide Fazioli du Studio Artesuono (Udine), un Steinway B à Maisons-Alfort lors d’un concert pour le festival Sons d’Hiver et mon petit C3 domiciliaire, compagnon quotidien; pour ensuite continuer avec un long travail de choix des pistes, de montage, d’édition, d’écriture nouvelle avec l’outil électronique. Au final trois heures de matériau pour n’en garder que 50 minutes.

Parallèlement et paradoxalement j’avais envie d’un disque très centré, qui ne parte pas dans tous les sens, qui ne perde pas la boussole. J’ai le sentiment d’avoir réussi le pari. Le résultat est du moins très personnel, juste, au bon endroit, me concernant du moins. Un condensé de ce qui m’a fait, de loin et de près, et qui est en moi aujourd’hui : la récente mort de mon père, Kinshasa et ses quartiers, la dualité, la montagne, la chanson d’amour italienne et la musique de film simulée, le Lo-Fi… Un disque éminemment sincère. Sans aucun doute l’objet le plus personnel que j’ai réalisé jusqu’ici.

Kings & Bastards ? Le titre révèle une architecture binaire et une fascination pour le rapport des forces qui régit le monde. Dans les hautes sphères politiques comme dans le quotidien de vous et moi. “Kings and Bastards”, rois et bâtards. Avec des rois qui sont bâtards et des bâtards qui deviennent rois. Finalement un monde qui n’est absolument pas binaire, tout comme ce disque : les timbres en contraste, les tableaux se succèdent, on passe de moments musico-climatiques presque statiques à des mélodies aisément reconnaissables, en passant par des transes percussives entre l’urbain et le contemporain. C’est doux et brutal; rude et gentil. Parfois simultanément.

Où écouter Roberto Negro

  • A Bruxelles samedi 06 octobre dans le cadre de Jazzstation
  • A Lyon (69) jeudi 11 octobre à 21h au Périscope
  • A Orléans (45) vendredi 12 octobre à 20h30 à la Scène Nationale
  • A Jarny le 20 octobre dans le cadre de Musique en Mouvement
  • A Fontenay-sous-Bois (94) un "Libre Cours" de plusieurs concerts au Comptoir
  • A Nantes (44) vendredi 11 janvier 2019 à 20h30 au Pannonica
  • A Avignon (84) dimanche 20 janvier à 17h à l'AJMI dans le cadre des Tea Jazz #3

Roberto Negro : piano et piano préparé

Jazz Club
En savoir plus : Dadada au Mans
Jazz Club
Open jazz
55 min

Programmation musicale

Roberto Negro live   Il Gattopardo  (Roberto Negro)

Roberto Negro « Kings & Bastards »
Kings And Bastard  (Roberto Negro)
Cam Jazz

« Kings & Bastards »
« Kings & Bastards »

Shai Maestro « The Dream Thief »
New River, New Water  (Shai Maestro)
ECM 2616

« The Dream Thief »
« The Dream Thief »

Wolfgang Muthspiel « Where The River Goes »
Blueshead (Brad Mehldau)
ECM

« Where The River Goes »
« Where The River Goes »

René Urtreger « Early Trios, 1954-57 »
A Night in Tunisia (G. Gillespie, F. Paparelli)
Fresh Sound 956

« Early Trios, 1954-57 »
« Early Trios, 1954-57 »

Joey DeFrancesco « Project Freedom »
Karma (Joey DeFrancesco)
Mack Avenue 11121

« Project Freedom »
« Project Freedom »

Joe McPhee,  Lisle Ellis, Paul Plimley « Sweet Freedom, Now What ? »
Driva' Man (Max Roach, Oscar Brown Jr.)
Hat Art 6162

« Sweet Freedom, Now What ? »
« Sweet Freedom, Now What ? »

Paris Musette « Paris Musette, L'intégrale 1990-97 »
Flambée montalbanaise (Gus Viseur)
Frémeaux LLL342

« Paris Musette, L'intégrale 1990-97 »
« Paris Musette, L'intégrale 1990-97 »