Une nouvelle maison de disques, le regard tourné vers le Brésil, Stacey Kent change l'éclairage, mais pas le timbre. « The Changing Lights » sort lundi 16 septembre.
Depuis « Close Your Yeyes », en 1997, la chanteuse américaine installée en Grande Bretagne a gravi patiemment les échelons de la notoriété. Ses albums, d’abord publiés chez Candid, puis chez Blue Note, figurent parmi les meilleures ventes du jazz. Francophile, elle a en plus séduit le public français par ses commentaires pleins d’humour dans la langue de Molière lors de ses concerts. Son quinzième album, « The Changing Lights » sort lundi 16 septembre chez sa nouvelle maison de disque, Parlophone/Warner.
A l’âge de 14 ans, Stacey Kent découvrait les charmes inépuisables de l’album « Getz / Gilberto », rencontre historique entre le jazz et la bossa nova ; plus rien, dès lors, n’allait être comme avant. Au fil d’un parcours musical qui l’a vue arpenter librement les espaces ouverts du jazz et de la chanson, le Brésil est devenu à ses yeux plus qu’un pays : une sorte d’horizon poétique intériorisé, une terre d’élection à échelle intime, ajustée aux proportions de son âme, de son chant et de son inspiration. Qu’elle les célèbre littéralement à travers des reprises de Tom Jobim, Sergio Mendes ou Luiz Bonfá, ou qu’elle en convoque l’esprit à travers la finesse de ses interprétations, Stacey Kent n’a jamais dénoué les liens affectifs qui l’unissaient aux musiques brésiliennes. Éternelle étudiante, cette polyglotte avertie, diplômée en littérature comparée, a poussé l’élan amoureux jusqu’à apprendre la langue portugaise et à s’intéresser de très près à l’histoire culturelle et politique du géant auriverde.
C’est cette passion, faite à la fois de profondeur et de légèreté, qui imprègne son dixième album. « The Changing Lights » n’est pas "le disque brésilien de Stacey Kent". Il n’est pas plus un exercice de style compassé qu’une pause récréative ou une carte postale sonore. Avec la très haute complicité de son partenaire et mari, le saxophoniste, compositeur et arrangeur anglais Jim Tomlinson, Stacey Kent y déploie simplement toutes les qualités sensibles d’une musicienne pour laquelle le Brésil représente, précisément et avant tout, "une région du cœur ".
Pour ce faire, la chanteuse, installée depuis deux décennies en Angleterre, n’a nullement eu besoin de se rendre dans un studio de Rio de Janeiro. Dans le Sussex, où se sont tenues les sessions d’enregistrement de « The Changing Lights », elle s’est entourée de sa garde musicale rapprochée – Jim Tomlinson au saxophone ténor et soprano et à la flûte, Graham Harvey au piano, Jeremy Brown à la contrebasse, John Parricelli à la guitare, Matt Home et Joshua Morrison à la batterie. Roberto Menescal, le légendaire guitariste et compositeur Brésilien, a lui aussi adjoint ses talents sur 2 titres de l’album. En cette bonne compagnie, elle s’est immergée dans les eaux mouvantes et accueillantes d’un sentiment qui lui est très familier : ce mélange somptueusement volatil de bonheur et de tristesse qui répond au nom doux-amer de saudade.* "Dans ce disque en particulier, et dans mon univers musical en général, ce mot fait selon moi figure de pierre angulaire"*, dit la chanteuse.
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♫ Stacey Kent
« The Changing Lights » This Happy Madness
Gene Lees, Vinicius de Moraes, Tom Jobim
Parlophone 5099943117529
♫ Stacey Kent
« The Changing Lights » Waiter, Oh Waiter
J. Tomlinson, K. Ishiguro
Parlophone 5099943117529

♫ **Nicky Schrire **
« Space and Time »* I Wish You Love*
Trenet, Chauliac, Beach
Autoprod

♫ Mack Avenue Super Band
« Live At The Detroit Jazz Festival » Oh Daddy Blues
Russell, Herbert
Mack Avenue 1076

♫ Hans Koller (voir JAZZ AU TRESOR)
« NDR 60 Years Jazz Edition » Indian Summer
V. Herbert, A. Dubin
Moosicus 1301-2

♫ Deborah Latz (voir JAZZ AGENDA)
« Fig Tree » Hi-Fly
R. Weston, J. Hendricks
June Moon 3 0304

♫ Donald Harrison Jr. (voir JAZZ AGENDA)
« Spirits of Congo Square » Spirits of Congo Square
Donald Harrison Jr.
Candid 79759

♫ Carlos Santana, John McLaughlin (voir JAZZ CULTURE)
« Love Devotion Surrender » A Love Supreme
John Coltrane
Columbia 468871

♫ Bryn Roberts (voir JAZZ TROTTER)
« Fables » Corlear’s Hook
Bryn Roberts
19/8 Records 1030

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