Parution aujourd'hui de « Belle époque » de Vincent Peirani & Emile Parisien chez ACT.
Au sommaire aujourd'hu i
► Vincent Peirani & Emile Parisien à la Une
► Jazz Agenda : semaine du 10 au 16 mars 2014
► Jazz au Trésor : Modern Jazz Quartet - NDR 60 Years Jazz Edition
► Jazz Culture : Exposition Great Black Music
► Jazz Trotter : Noah Preminger
► TOUS LES TITRES DIFFUSES SONT EN BAS DE PAGE A LA RUBRIQUE "PROGRAMMATION MUSICALE"
Vincent Peirani et Émile Parisien partagent la même passion pour les cascades sonores étourdissantes, gardent une oreille ouverte sur tout ce qui est musicalement excitant dans quelque style que ce soit, ont le même désir d’improviser, affranchis de toutes contraintes techniques, comme lorsqu’ils jouent ensemble au sein du quartet de Daniel Humair.
A partir de là, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne signent un projet ensemble : c’est donc chose faite avec cet album “Belle Epoque”, qui marque le début de Parisien sur le label ACT.
Au départ, cela devait être un hommage à Sidney Bechet, le maître incontesté du saxophone soprano, résident à Paris. “Egyptian Fantasy” de Bechet, que les deux musiciens transforment en vivant echo du passé : Peirani avec un brillant contrepoint à l’accordéon et Parisien avec une mélodie légère. “Song Of The Medina (Casbah)” de Bechet passe d’une méditation éthérée et chatoyante, d’un dynamisme extatique, tout comme le “Temptation Rag” d’Henry Lodge juste avant sur l’album, à une nouvelle joute musicale. Ils vont un peu plus loin en ajoutant deux compositions de chacun d’eux et le “Dancers In Love” de Duke Ellington qui clôt l’album “Belle époque”.
Dans leur style très personnel, ils poursuivent la tradition de leurs grands prédécesseurs. On peut voir en Peirani la grande tradition française de l’accordéon, de Richard Galliano à Jean-Louis Matinier, bien qu’il ait une technique et un son bien à lui. Et on peut également voir dans le jeu de Parisien comme un profond respect pour les autres maîtres du saxophone : Bechet, John Coltrane, Steve Lacy et Wayne Shorter – et en même temps à un hommage à l’inventeur du saxophone Adolphe Sax, qui aurait eu 200 ans cette année.
“Belle époque” est donc intrigant, pas seulement par l’innovation instrumentale, mais aussi par son inscription dans la tradition. Et c’est tout simplement incroyable d’entendre comment ces deux musiciens harmonisent, se mettent au service l’un de l’autre – que ce soit Peirani, qui soutient la mélodie au saxophone sur “Hysmn” à la manière d’un orgue, ou à l’inverse Parisien, qui s’unit à l’accordéon sur « Schubertauster”, ou tous les deux, en transformant le vénérable “St James Infirmary” en une expérimentation sonore, faite de claquements de sons enlacés.
On peut donc comprendre “Belle époque” de plusieurs façons : comme une évocation des débuts de la tradition musicale, à laquelle Peirani et Parisien appartiennent. Mais on peut aussi le considérer comme **une vision de la nouvelle époque ** qui s’ouvre, et à laquelle ils appartiennent plus encore, et dans laquelle la musique jazz dépasse les vieilles frontières pour atteindre la liberté et la beauté.
Où écouter Vincent Peirrani et Émile Parisien
- lundi 31 mars à 20h30 à la Dynamo de Banlieues Bleues à Pantin dans le cadre du festival Banlieues Bleues
et dans " Le Bleu, la Nuit..." de Xavier Prévost le samedi 12 avril à 23h - mercredi 14 mai au Château de Hautefort (24)
- lundi 26 mai à 20h30 et 22h15 à la Nouvelle Seine à Paris
- vendredi 30 mai à 18h au théâtre municipal de Coutances dans le cadre du festival Jazz sous les Pommiers
- mardi 03 juin à 20h à la Kesselhaus Kulturbrauerei à Berlin dans le cadre du festival Jazzdor
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