Youn Sun Nah, une autrice-compositrice est née

Youn Sun Nah
Youn Sun Nah - Sung Yull Nah
Youn Sun Nah - Sung Yull Nah
Youn Sun Nah - Sung Yull Nah
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La chanteuse coréenne « Made in France » présente son onzième album, “Waking World”, le premier dont elle signe paroles et musique. Il aura fallu une crise sanitaire, pour que Youn Sun Nah se révèle en tant que songwriter. Parution chez Erato.

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  • Youn Sun Nah, "Waking World" à la Une

Vingt ans après son premier disque sous son nom, la native de Séoul publie un recueil sans aucune reprise, onze titres de sa plume, dont elle commença l’écriture confinée chez elle en Corée. Les mots face aux maux, ce sera son mantra en cette période, et ses pensées solitaires seront sa manière de panser le monde qui était alors endormi, comme endolori.

"Waking world"
"Waking world"

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« S'il n’y avait pas eu le Covid, je n'aurais jamais osé enregistrer ce disque, avec mes compositions. Je pensais ne pas être prête à assumer le rôle de compositrice. »  C’est ainsi qu’est né “Waking World”, un titre aux multiples sens, qui raconte ce douloureux réveil quand le rêve s’est évanoui. Il fournit le juste diapason d’un album aux teintes clair-obscur, qui rassemble en une quarantaine de minutes les nombreuses pièces du puzzle formant l’autoportrait de cette chanteuse ne ressemblant à nulle autre qu’à elle-même. 

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Jazz dans les bordures, folk par de nombreuses boutures, pop aux entournures, Youn Sun Nah est fidèle aux sillons buissonniers sur lesquels sa voix chemine depuis des lustres désormais. La chose n’est pas nouvelle pour celle qui aura vite bifurqué de la voie académique qui lui semblait toute tracée, depuis qu’elle atterrit en 1995 à Paris. Changement de cap, direction toute le jazz, plus qu’une musique statique, un voyage fécond au pays des croches, des rondes, et ainsi de suite. Ambassadrice du jazz français en Corée, ambassadrice du jazz coréen à Paris, Youn Sun Nah cultive depuis ce don d’ubiquité sans aucune ambiguïté.

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Ce disque la raconte sans faux semblants, comme sa prose reflète ses états d'âme quand elle a pressenti une fin du monde, isolée dans sa maison, loin de sa terre d'adoption, cette France où elle s'est construite. « Comme si ma moitié était abandonnée à l'autre bout du monde ! » Il lui fallait donc revenir en France pour qu’elle s'y retrouve telle qu'en elle-même, singulièrement multiple. Histoire d’y accoucher, malgré les aléas et urgences de la crise sanitaire, de ce qui sonne comme une renaissance, l’acte fondateur d’une songwriter à la plume affûtée.  « Premières fois, premiers émois, comme si je venais tout juste de commencer. »

Biographie 

Youn Sun Nah est née et a grandi à Séoul dans une famille passionnée par la voix ; son père était chef de chœur et sa mère actrice de comédies musicales. Elle apprend le piano dans son enfance mais se consacre essentiellement à ses études générales jusqu’à ce qu’elle obtienne son diplôme de Lettres à l’Université de Konkuk en 1992. L’année suivante, elle est invitée par le Korean Symphony Orchestra pour chanter des gospels. Elle fait alors ses premiers pas sur disque et sur scène. Suite à cette expérience, elle est remarquée et engagée dans des comédies musicales. Une carrière s’ouvre à elle mais elle n’est pas convaincue d’être sur la voie qui lui correspond. Elle décide finalement de retourner sur les bancs de l’école pour étudier la musique et le chant en profondeur. 

Francophile, amatrice de chanson, elle vient à Paris durant l’automne 1995. Elle s’inscrit à l’Institut National de Musique de Beauvais, au Conservatoire Nadia et Lili Boulanger et au CIM, école de jazz et musiques actuelles. C’est dans cette école que se produit le déclic. Au tournant des années 2000, elle fait ses premières tournées et glane des prix lors des concours organisés par les festivals de jazz. Le début d’une longue liste de distinctions qui sera ponctuée par une décoration de l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres remise par le Ministère de la Culture de la République Française en 2009 et par le Prix Sejong de la Culture décerné par le gouvernement Coréen en 2014. 

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Depuis son premier album “Reflets” paru en 2001 en Corée, jusqu’à “Voyage” en 2008, qui connaîtra une diffusion dans le monde entier, elle s’affirme petit à petit comme une étoile du jazz vocal. C’est avec “Same Girl”, publié en 2010, que sa carrière prend une dimension internationale. Cet album est un succès critique et commercial en Europe, tout particulièrement en France (disque d’or et prix de l’Académie du Jazz) et en Allemagne (Echo Jazz Award), ainsi qu’en Corée (Korean Music Award). Elle parcourt alors les plus grands festivals internationaux de jazz, parmi lesquels Montreux qui lui confie également la présidence du jury du Concours Voix en 2013. L’album “Lento” qui paraît en 2013 est également disque d’or en France et en Allemagne : il l’inscrit définitivement parmi les figures contemporaines du jazz. 

Au fil des saisons, sa voix et sa personnalité marquent les esprits et touchent les cœurs aux quatre coins du globe. Entre 2009 et 2015, Youn Sun Nah donne environ 500 concerts dans le monde, pour la plupart à guichets fermés. Le 23 février 2014, elle fait escale à Sochi pour chanter durant la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques d’hiver. Le Théâtre National de Corée lui confie la direction artistique de l'édition 2015 du festival de musiques traditionnelles coréennes Yeowoorak. Elle programme et supervise pour cette occasion plusieurs créations entre musiciens coréens et internationaux. En 2017, elle parcourt l’Europe, l’Amérique du Nord et la Corée avec son album “She Moves On”. Cette même année elle participe au concert mondial de la Journée Internationale du Jazz à La Havane, aux côtés d’Herbie Hancock, Regina Carter, Esperanza Spalding et Antonio Sanchez. 2019 marque un nouveau tournant dans sa carrière : une signature chez Arts Music, division de Warner Music Group, et la sortie de son dixième album “Immersion”, suivi d’une nouvelle tournée internationale. Le 28 novembre elle est promue au rang d’Officier des Arts et des Lettres par le Ministère de la Culture de la République Française. En décembre 2020, éloignée de la scène en raison crise sanitaire mondiale, elle assure la direction artistique et la réalisation de l’album “Arirang : the name of Korean vol.8”, dans lequel se rencontrent à distance des musiciens traditionnels coréens (Heo Yoon Jeong, Aram Lee…) et des jazzmen européens (Vincent Peirani, Andy Sheppard, Samuel Blaser…).

  • Youn Sun Nah est l'invitée de Jean-Baptiste Urbain dans la Matinale de France Musique du lundi 31 janvier.

Où écouter Youn Sun Nah

Programmation musicale

  • 18h06
    Don't Get Me Wong
    Don't Get Me Wong
    Youn Sun Nah
    Don't Get Me Wong

    Youn Sun Nah. (Compositeur), Youn Sun Nah (voix), Airelle Besson (trompette), Xavier Tribolet (claviers, batterie, percussions), Thomas Naïm (guitare), Laurent Vernerey (basse), Héloïse Lefebvre (violon), Guillaume Latil (violoncelle)

    Album Waking world (2021)
    Label WARNER MUSIC / ARTS MUSIC
  • 18h10
    Waking world
    Waking world
    Youn Sun Nah
    Waking world

    Youn Sun Nah. (Compositeur), Youn Sun Nah (chant), Xavier Tribolet (claviers), Thomas Naïm (guitare), Heloise Lefebvre (violon), Guillaume Latil (violoncelle)

    Album Waking world (2021)
    Label WARNER MUSIC / ARTS MUSIC
  • 18h14
    Heart of a woman
    Heart of a woman
    Youn Sun Nah
    Heart of a woman

    Xavier Tribalet, Thomas Naim, Laurent Vernerey, Airelle Besson

    Album Waking world (2021)
    Label WARNER MUSIC / ARTS MUSIC
  • 18h20
    I'm yours
    I'm yours
    Youn Sun Nah
    I'm yours

    Xavier Tribalet, Thomas Naim, Laurent Vernerey, Airelle Besson

    Album Waking world (2021)
    Label WARNER MUSIC / ARTS MUSIC
  • 18h26
    Blackbird
    Blackbird
    Lady Blackbird
    Blackbird

    Deron Johnson, Jon Flaugher, Jimmy Paxson, Nina Simone

    Album Black Acid Soul (2021)
    Label BMG Rights Management (UK) LTD. (538709402)
  • 18h31
    If I Should Lose You
    If I Should Lose You
    Shirley Horn
    If I Should Lose You

    Ralph Rainger. (Compositeur), Shirley Horn (chant, piano), Joe Benjamin (contrebasse), Herb Lovelle (batterie), Leo Robin.

    Album Songs of Lost Love Sung by Shirley Horn (2010)
    Label Fresh Sound (FSRCD1109)
  • 18h35
    Jadis
    Jadis
    Biréli Lagrène
    Jadis

    Denzil Best. (Compositeur), Paul Walsh. (Compositeur), Biréli Lagrène (guitare), Hono Winterstein (guitare), Diego Imbert (contrebasse), Franck Wolf (saxophone)

    Album Move (2004)
    Label Dreyfus Jazz (FDM 36668-2)
  • 18h39
    Brain Eaters
    Brain Eaters
    Adrien Chicot
    Brain Eaters

    Adrien Chicot. (Compositeur), Adrien Chicot (piano), Julien Alour (trompette), Ricardo Izquierdo (saxophone ténor), Sylvain Romano (contrebasse), Antoine Paganotti (batterie)

    Album Babyland (2021)
    Label Gaya
  • 18h44
    Cosa avete fatto a Solange ? (Mais... qu'avez vous fait à Solange ?)
    Cosa avete fatto a Solange ? (Mais... qu'avez vous fait à Solange ?)
    Stefano Di Battista
    Cosa avete fatto a Solange ? (Mais... qu'avez vous fait à Solange ?)

    Ennio Morricone. (Compositeur), Stefano Di Battista (saxophone soprano), Fred Nardin (piano), Daniele Sorrentino (contrebasse), André Ceccarelli (batterie), Stefano Di Battista., Fred Nardin.

    Album Morricone stories (2021)
    Label WARNER MUSIC
  • 18h51
    A man called Adam : I want to be wanted
    A man called Adam : I want to be wanted
    Sammy Davis Junior
    A man called Adam : I want to be wanted

    Giuseppe Spotti. (Compositeur), Alberto Testa. (Compositeur), Kim Gannon. (Compositeur), Sammy Davis Junior (chant)

    Album BOF / A man called Adam
    Label Retrograde Records (FSM 80126-2)

L'équipe