Parution de « Wanderer » de Yves Rousseau chez Abalone / L'Autre Distribution.
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Grande figure romantique,**Franz Schubert ** présida à la naissance du lied allemand, réalisant dans ce genre la fusion idéale entre poésie et musique. Son œuvre témoigne d’une richesse mélodique sans cesse renouvelée, source d’inspiration pour le contrebassiste et compositeur Yves Rousseau, amateur du mariage des notes et des mots.
Il utilise dans cet album le matériau Schubert soit en le développant (La Jeune fille et la mort ), soit en utilisant parfois juste un motif même très bref (Le Roi des Aulnes ), soit par citation (Trio opus 100 ), par imitation (La Symphonie inachevée ), ou en empruntant de la structure (Gute Nacht). Son Wanderer Septet, composé de six parties et interprété par une formation atypique avec les percussions de Xavier Desandre Navarre, utilise la voix de Thierry Péala comme diseur (voix théâtrale pour le rapport d’inventaire notarial à la mort de Schubert ou pour l’épitaphe de Franz Grillparzer), comme chanteur (original du lied Die Leiermann, issu du recueil Le Voyage d’hiver, chanté en allemand) ou comme vocaliste lorsque la voix devient un instrument à part entière.
Entouré de six musiciens aguerris à toutes les musiques, Yves Rousseau joue sur les rythmes, les instruments et les couleurs, la voix et le verbe, pour restituer **la ** **puissance de l’œuvre de Franz Schubert. ** Son Wanderer Septet cite, évoque, bouscule et détourne lieds et impromptus, nous livre des extraits des correspondances de Schubert et nous offre ainsi un hommage superbe et libre.
« J’ai grandi dans l’écoute de la musique, de musiques... Quelques œuvres de Franz Schubert ont tenu une place centrale dans cette « éducation » de l’oreille et de l’âme...
Impromptus, Moments Musicaux et Sonates pour piano, quatuors et trios jusqu’à l’incontournable Symphonie « Inachevée » bien sûr...
Dans le temps de l’adolescence et dans cette solitude si indispensable à la construction de l’être, j’ai ressenti une i ntense proximité avec cet artiste habité par une flamme ** qui me semble encore aujourd’hui unique, comme une sorte de fascination pour cette beauté qui me toucha jusqu’au plus intime... Comme si je mesurais alors ce profond conflit qui anima Schubert, conflit “moderne“ dont Heine disait qu’il était « ce dualisme universel qui divise l’artiste au cœur de lui-même... * »
*C’est aussi à cette époque, à l’aube de mes 20 ans, que je découvraistoute la puissance évocatrice* contenue dans l’œuvre du compositeur, particulièrement dans sa partie chambriste, trios, quatuors, quintettes et octuor...
Je voudrais, afin de décrire au plus près cette impression d’un flot mélodique ininterrompu mu par un lyrisme d’une troublante intériorité, entre joie et tourmente, reprendre les mots de Schubert lui-même... «* Voulais-je chanter l’amour, il se muait en douleur ; voulais-je ne plus chanter que la douleur, elle se transformait en amour. Ainsi l’amour et la douleur se sont partagés mon être... »*
C’est en souvenir de ces exaltantes découvertes que je propose ce programme construit autour du génie mélodique de Franz Schubert avec un septet constitué de musiciens d’aujourd’hui, pour certains des improvisateurs qui comptent parmi les plus talentueux de la scène musicale européenne, fort d’un parcours atypique qui me fait voyager dans des genres musicaux très variés depuis bientôt trente ans.
Sans omettre de faire entendre quelques échanges tirés de sa correspondance avec son frère ou ses amis, j‘ai travaillé autour d’un choix d’extraits d’œuvres choisies parmi celles qui m’ont le plus marqué et dans lequel j’ai inséré en toute humilité quelques idées originales, comme une preuve tangible et bien réelle de l’effet qu’eurent sur moi ces quelques pages incontournables des styles classique et romantique. » Yves Rousseau
*Extrait d’un écrit de Franz Schubert daté du 3 juillet 1822 et publié pour la première fois le 5 février 1839 par son frère Ferdinand dans la Nouvelle revue musicale de Robert Schumann (Neue Zeitschrift für Musik)
Edouard Ferlet (piano)
Régis Huby (violon)
Jean-Marc Larché (saxophone soprano)
Pierre-François Roussillon (clarinette basse)
Thierry Péala (chant et textes)
Yves Rousseau (contrebasse)
Xavier Desandre Navarre (percussions)
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