6 musiciens, 126 lames d'acier : première création pour Métallophone

La compagnie Les Insectes, en répétition avec le métallophone à Royaumont
La compagnie Les Insectes, en répétition avec le métallophone à Royaumont ©Radio France - Sofia Anastasio
La compagnie Les Insectes, en répétition avec le métallophone à Royaumont ©Radio France - Sofia Anastasio
La compagnie Les Insectes, en répétition avec le métallophone à Royaumont ©Radio France - Sofia Anastasio
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A partir du 6 mai, Radio France rend hommage à Xenakis, dont on célèbre le centenaire cette année. Sont prévues trois journées de concert, avec le 8 mai, la toute première pièce composée pour métallophone, un nouvel instrument de percussion, de 15 mètres de circonférence, inventé par Bastien David.

C’est à Royaumont que nous retrouvons la compagnie Les Insectes, qui présentera ce dimanche, en création, Les Métamorphoses. Dans la salle de répétition, on trouve des partitions, des archets, des baguettes, et surtout l’imposant métallophone constitué de 216 lames d’acier. Un instrument tout droit sorti de l’esprit du compositeur Bastien David. Il raconte son histoire : « Quand on est compositeur, on organise des sons dans le temps, et l’envie d’inventer un instrument était présente en moi depuis longtemps. Et  je pense que c’est en se détachant de cette idée, en arrêtant d’y penser, qu’elle est finalement apparue. C’est au cœur d’un voyage au Myanmar, que j’ai eu envie d’aller chercher les notes intermédiaires entre deux notes déjà existantes, entre un do et un do dièse par exemple, j’ai voulu aller chercher les notes qui étaient à l’intérieur de ces notes-là ».

« C’est un projet qui est complètement original et inédit »

9 ans après avoir été imaginé, l’instrument, qui se joue à 6 musiciens, est aujourd’hui terminé. Pour constituer son répertoire, Bastien David a rassemblé des musiciens et musiciens au sein d’une compagnie, Les Insectes. 6 percussionnistes parmi lesquels, Adélaïde Ferrière, qui explique pourquoi elle a décidé de rejoindre le projet : « C’est un projet qui est complètement original et inédit. Il y a une part de recherche qui m’a tout de suite attirée. Travailler avec les compositeurs, rechercher de nouvelles sonorités, c’est un rapport qu’on a beaucoup avec la percussion. Et là avec le challenge d’un nouvel instrument, il y a une part de défi qui est absolument génial. Tout comme former cette compagnie de six percussionnistes, puisque l’instrument est divisé en 6 modules, et avoir ce travail de groupe pour que l’instrument puisse faire comme si on était qu’un seul musicien dessus ».

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Une musique qui se regarde

Les percussionnistes évoluent donc ensemble autour de l’instrument, avec des gestes précis, réfléchis, qui font de ces Métamorphoses une œuvre musicale, mais aussi chorégraphique. « Il y a une part de ce projet qui est un peu du théâtre instrumental, dans le sens où, finalement, on a un rôle de musicien, mais avec l’exécution de la partition il y a quelque chose qui se crée visuellement qui est très beau. », déclare le percussionniste François Vallet. Evidemment c’est quelque chose qui pourrait s’écouter mais si on ne fait que l’écouter, ça n’a pas vraiment de sens, c’est vraiment quelque chose qui se regarde, mais qui part juste de l’exécution d’une partition par des musiciens ».

Après avoir déjà effectué plusieurs petites performances, notamment à la Nuit Blanche à Paris, ce dimanche, c’est la première fois que les Insectes vont jouer tous les tableaux de ces Métamorphoses. 50 minutes de partition apprises par cœur, pour mettre le métallophone en vibration.

Programmation musicale

  • 08h08
    Attila : Allor che i forti corrono (Prologue) Odabella
    Attila : Allor che i forti corrono (Prologue) Odabella
    Giuseppe Verdi (Compositeur)
    Attila : Allor che i forti corrono (Prologue) Odabella

    Ivan Repusic (Chef d'orchestre), Liudmyla Monastyrska (Soprano, Odabella), Orchestre De La Radio De Munich

    Album Attila (intégrale) (2020)
    Label BR KLASSIK (900330)

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