

Depuis 2019, l’Orchestre philharmonique de Radio France est en partenariat avec l’association Live Music Now qui propose des concerts aux personnes dites « empêchées ». Mardi 17 novembre, deux violons ont pu s'exprimer à la Pitié-Salpétrière malgré le confinement.
Ils avaient stoppé leurs événements au premier confinement, au grand désespoir de Béatrice Fischer-Dieskau. Mais cet automne, le confinement autorise à nouveau ce type de représentation dans les hôpitaux ou dans les maisons de retraite. A la tête de la branche France de l'association britannique Live Music Now, Béatrice en profite pour rappeler l’action de cette structure créée par le violoniste Yehudi Menuhin à la fin des années soixante-dix.
« L’idée c’était de permettre à de jeunes musiciens talentueux de se produire auprès de public dit « empêché », et de permettre à ces artistes de rencontrer un public qu’il n’avait pas l’habitude de côtoyer et de mesurer les bénéfices en live de la musique sur ces personnes fragilisées. »
Ce mardi, c’est au service de pédopsychiatrie du professeur David Cohen que deux violonistes de l’Orchestre philharmonique de Radio France se produisent. Guidées par la violoniste Aurore Doise, Louise Grindel et Céline Planes ont choisi un programme lumineux et enjoué : « Le programme est facile à écouter, les mouvements sont courts, évidemment nous n'allions pas jouer les duos de Bartók - qui sont très beaux – mais on a pas pris ce risque ! » Le concert est donc composé de deux sonates de Leclair et un final consacré à la musique Klezmer.
Du Leclair pour une parenthèse lumineuse
C’est dans un couloir au sous-sol du bâtiment Georges Heuyer que ce concert d’une vingtaine de minutes se déroule devant une trentaine d’enfants, de tous âges. « I_ls ont été absorbés par la musique _», confie l’un des infirmiers accompagnant. Pour le directeur scolaire du centre hospitalier de la Pitié, Nicolas Hespel, ces petits concerts font également partie des soins. « Pour nous c’est toujours une occasion de faire découvrir des accès à des objets artistiques qu’ils n’ont jamais vu, certains n’ont jamais pris le métro… Mais c’est aussi des fenêtres dans leur temps d’hospitalisation. » Loid, l'un des enfants de ce service confie même après le concert "Cela m'a libéré l'esprit."
Enfin pour les deux violonistes, cette occasion de jouer devant un public réel (contrairement aux salles vides ou aux captations) est une vraie respiration dans cette période morose pour l’industrie musicale.
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