Au Festival des Bernardins, la musique interroge la société

Les voûtes du Collège des Bernardins, dans le 5e arrondissement de Paris.
Les voûtes du Collège des Bernardins, dans le 5e arrondissement de Paris. ©Getty - Godong
Les voûtes du Collège des Bernardins, dans le 5e arrondissement de Paris. ©Getty - Godong
Les voûtes du Collège des Bernardins, dans le 5e arrondissement de Paris. ©Getty - Godong
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La 2e édition du Festival des Bernardins se tient jusqu’au 8 février au Collège des Bernardins, à Paris. Consacré cette année aux notions de bien et de mal, ce festival mêle plusieurs disciplines. L’occasion de vous faire visiter un lieu où les musiciens ont toute leur place.

Ce vendredi matin, lorsque l’on arrive au Collège des Bernardins, son grand auditorium accueille un séminaire pour les étudiants de la faculté de théologie, sur un sujet qui peut être inattendu ici : le féminisme. S’inscrire au cœur des enjeux de notre temps, ne pas se couper du monde, c’est la vocation du lieu depuis sa fondation au XIIIe siècle. Aujourd’hui cela passe par des formations pour les séminaristes, mais aussi des conférences, des débats, et des concerts, ouverts à toutes et à tous. Et les artistes sont très présents, explique Laurent Landete, directeur général du Collège des Bernardins : « Depuis toujours la religion a eu cette intimité, cette proximité avec le monde des artistes, qu’ils soient peintres, sculpteurs, musiciens. Et nous sommes pour notre part en train de vivre une renaissance vis-à-vis de cette relation, qui n’inspire pas forcément que de l’art sacré, mais un art qui se laisse interroger par une parole qui permet aussi de faire du neuf avec l’ancien ».

On peut notamment entendre de la musique en ce moment au Collège niché au cœur du quartier latin, avec la 2e édition du Festival des Bernardins. Baptisée Lux in tenebris, elle explore la thématique des anges et des démons. Pierre Korzilius, directeur du Pôle art et culture, nous la présente. « L’idée c’est de trouver des sujets qui sont propres aux questionnements du Collège des Bernardins. Là on a un grand sujet, c’est le bien et le mal, la lumière qui jaillit des ténèbres. La question des anges et des démons est un sujet qui préoccupe les compositeurs jusqu’à aujourd’hui, donc c’est pour ça que nous avons une œuvre du XXIe siècle, la Symphonie des Anges, Los Angeles d’Arvo Pärt, par exemple ».

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Le Collège des Bernardins, au cœur du Quartier Latin de Paris
Le Collège des Bernardins, au cœur du Quartier Latin de Paris
© Getty - Patrick AVENTURIER

Ce mercredi 2 février, Marina Chiche interprétera notamment deux Caprices du violoniste démoniaque Paganini, pour une soirée intitulée Les âmes du violon entre ange et démon. La violoniste a déjà joué dans ce lieu, qui l’inspire particulièrement : « Je vais donner mon concert dans la sacristie, qui est un lieu exceptionnel, avec plein de voûtes. La première fois que j'y suis entrée, en sachant qu’il y aurait un concert, j’ai perçu comme une forme de métaphore entre son architecture et mon violon. Vous savez, on dit que le violon a une âme et j’ai vraiment eu l’impression de voir dans la sacristie l’intérieur d’un violon. C’est un lieu qui porte énormément. »

La musicienne jouera au milieu des œuvres du peintre et graveur Paul Kichilov, le festival étant pluridisciplinaire. D’ailleurs ce lundi 31 janvier se tient une projection suivie d'un débat autour d’un film incontournable quand on parle de démons : L’Exorciste, de William Friedkin.

Le Festival des Bernardins c’est jusqu’au 8 février, avec le mercredi 2 février le concert de Marina Chiche à 20h, 'Les âmes du violon, entre ange et démon', et dégustation de crêpes pour la chandeleur. Lundi 7 février : Les anges, le diable et le soldat, avec le Secession Orchestra, dirigé par Clément Mao-Takacs et Fanny Ardant en récitante.

Programmation musicale

  • 08h07
    Le docteur miracle : Voici l'omelette (Scène 7) Quatuor Le podestat Laurette Véronique et Pasquin - Quatuor de l'omelette
    Le docteur miracle : Voici l'omelette (Scène 7) Quatuor Le podestat Laurette Véronique et Pasquin - Quatuor de l'omelette
    Georges Bizet (Compositeur)
    Le docteur miracle : Voici l'omelette (Scène 7) Quatuor Le podestat Laurette Véronique et Pasquin - Quatuor de l'omelette

    Samuel Jean (Chef d'orchestre), Marie Benedicte Souquet (Soprano, Laurette), Isabelle Druet (Mezzo-soprano, Véronique), Jerome Billy (Ténor, Silvio / Pasquin / Docteur Miracle), Pierre Yves Pruvot (Baryton (voix), Le podestat), Orchestre Lyrique De Region Avignon Provence

    Album Georges Bizet : Le docteur Miracle (intégrale) (1913)
    Label TIMPANI (1C1204)

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