Ce concert théâtralisé, écrit et réalisé par la violoniste Floriane Bonanni, rend hommage à la nature et à la musique. D'abord diffusé sous forme de film, une représentation aura lieu sur la scène du Studio 104, à la Maison de la Radio et de la Musique, samedi 4 décembre.
Le projet est né au fil des confinements, en 2020. Initialement prévu pour être interprété sur scène, la réalisatrice Floriane Bonanni en a d'abord fait un film d'une quarantaine de minutes. Primé dans cinq festivals différents à travers le monde et désormais disponible sur YouTube et Arte Concert, le film sera surtout joué sur les planches ce samedi 4 décembre.
Du film au spectacle vivant
La violoniste met aujourd'hui en scène les compositeurs et interprètes Jean-Claude Gengembre et Lucas Henri. L'histoire se déroule dans notre monde, à un détail près : les bruits de la nature sont produits et créés par des musiciens, qui vivent nichés sous terre. Le grondement de l'orage, le clapotis de la pluie, le bruissement d'ailes des libellules... La réalisatrice nous entraîne dans un conte poétique, empli de musicalité.
Au total, une cinquantaine d'instruments, dont les corps des interprètes, pour imiter les sons de la nature. Un vrai moment ludique pour Floriane Bonanni : "Dans ce spectacle, tout est musique. Tous les bruitages sont instrumentaux. On s’est énormément amusés à essayer de faire le travail de ces créateurs de sons, on s’est nous-mêmes prêtés au jeu !"
Pour Jean-Claude Gengembre, interprète et compositeur, c’est un soulagement de pouvoir aussi donner une représentation sur scène. "C'est un spectacle dans son entièreté, explique-t-il. On ressent les choses, on joue d'une façon différente." Pour lui, un parallèle se dessine : "C'est comme enregistrer un disque en studio, et faire un concert en live."
Un voyage entre onirisme et jeu
Entre rêveries enfantines et réflexions lyriques, un objectif se dessine pour les deux protagonistes loufoques. Ils doivent aider le fameux Célestin, "un petit poisson dodu et flamboyant" à regagner sa terre natale : La Lune. Comme le titre l'indique malicieusement, c'est un voyage entre les éléments, l'eau, l'air, la terre, le feu, chacun représenté par différentes sonorités. Les acteurs musiciens vont même jusqu'à chausser des palmes pour reproduire une danse de claquettes, et s'imprégner du milieu aquatique. "On part à la recherche d'un petit poisson, il fallait bien qu'on se mouille un peu", plaisante Lucas Henri.
En fond sonore, et comme un fil rouge, la voix du conteur Michel Robin, pour lequel Floriane Bonanni a écrit ce texte. Décédé en novembre 2020, le conteur sera pourtant bien présent sur scène, des séquences de lui narrant l'histoire étant vidéoprojetées. Car, même à l’Ehpad, Michel Robin jouait encore : c’est là que la réalisatrice a pu le filmer, et capturer ses dernières images.
Destiné au premier abord aux enfants, Elément Terre mon cher Célestin à tout de même plusieurs niveaux de lecture selon Floriane Bonanni. Au-delà de l’aventure enfantine, de nombreuses références musicales sont faites, comme les Sirènes de Debussy, ou encore la Symphonie Pastorale de Beethoven.
Programmation musicale
- 08h07
Symphony n°7/2 Ludwig van Beethoven (Compositeur)Symphony n°7/2, Bruno Bohmer Camacho (Chant, Piano), Kilian Forster (Chant, Contrebasse), Tim Hahn (Percussions), Alexis Herrera Estevez (Chant, Bongo), Elio Rodriguez Luis (Chant, Conga (tambour)), Klazz Brothers & Cuba Percussion, Klazz Brothers, Cuba Percussion
Album Beethoven meets Cuba (2019)Label SONY (19075991122)
L'équipe
- Production