En Normandie, une exposition célèbre l'âge d'or de la danse contemporaine : les années 80

May be de Maguy Marin, œuvre majeure de la danse contemporaine, ici au Festival Vaison Danses le 22 juillet 2008 à Vaison-la-Romaine
May be de Maguy Marin, œuvre majeure de la danse contemporaine, ici au Festival Vaison Danses le 22 juillet 2008 à Vaison-la-Romaine ©Getty - Jean-Marc ZAORSKI/Gamma-Rapho
May be de Maguy Marin, œuvre majeure de la danse contemporaine, ici au Festival Vaison Danses le 22 juillet 2008 à Vaison-la-Romaine ©Getty - Jean-Marc ZAORSKI/Gamma-Rapho
May be de Maguy Marin, œuvre majeure de la danse contemporaine, ici au Festival Vaison Danses le 22 juillet 2008 à Vaison-la-Romaine ©Getty - Jean-Marc ZAORSKI/Gamma-Rapho
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La chorégraphe Karine Saporta a ouvert un Espace d’art contemporain à Ouistreham en juillet dernier. Un lieu pluridisciplinaire qui, depuis le 22 avril, accueille une exposition photo sur la danse contemporaine dans les années 80. Une période de bouleversement et de révolution pour la création.

C’est face aux bateaux et leurs voiles blanches, sur le port de plaisance de Ouistreham Bella-Riva, que Belle Rive Espace d’art Karine Saporta – Maison de la Photographie Normandie accueille le public depuis quelques mois. Il propose des expositions, de photographie et d’arts plastiques, toutes reliées par un thème, que détaille Karine Saporta : « Je pense que nous aimons ici faire la part-belle aux représentations du corps. Ça peut être la représentation du visage, ça peut être un travail sur la peau, un travail sur le cœur, les viscères. Tout ce qui dans le corps humain peut susciter l’envie de créer et d’exprimer dans ce chaos qui est celui des arts plastiques, et de la photographie. »

Depuis vendredi, les murs de l’espace d’art accueillent l’exposition photo Générations 80, un nouvel horizon pour la danse. Son commissaire est le danseur et chorégraphe Pedro Pauwels : « L'exposition n’est pas consacrée aux chorégraphes de cette génération, mais aux pièces marquantes de cette génération. Aux pièces qui ont bouleversé nos écritures, nous ont apporté une nouvelle façon d’écrire, en décloisonnant les choses. Par exemple avec 'Waterproof' de Daniel Larrieu, la première fois que les danseurs investissent un autre espace que la scène : une piscine ».

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May be de Maguy Marin, Le Défilé de Régine Chopinot, ou encore Codex de Philippe Découflé. Il y a eu un avant et un après années 80 pour la danse contemporaine. Des années durant lesquelles le champ des possibles s’est considérablement élargi, raconte Karine Saporta, à qui l’on doit notamment la pièce Les Taureaux de Chimène : « Ça a été un moment extraordinaire, parce que chaque chorégraphe a inventé d’une certaine manière son univers, sa poésie, mais aussi sa gestuelle, sa manière de bouger, sa manière de présenter les corps sur scène. Le répertoire était infini ».

Photographe spécialisé dans la danse, Tristan Jeanne-Valès a été le témoin privilégié de ces années, qui ont été portées par une politique culturelle forte. Et il en garde un profond souvenir : « J’ai eu dans ma vie deux chocs esthétiques dans le domaine du spectacle. La première fois que j’ai écouté les Rolling Stones, et la première fois que j’ai vu un spectacle de danse contemporaine, en 81-82. Ca a été assez fort, et je me suis dit que je voulais en savoir plus ».

Tristan Jeanne-Valès a donc continué à photographier danseurs et danseuses. Une rétrospective de son travail, entre les années 1980 et 2000, est également présentée à Belle Rive. L’exposition s’appelle Danse l’étreinte, avec encore une fois le corps pour thématique.

Programmation musicale

  • 08h12
    La bayadère : Acte II : Vivace n°39
    La bayadère : Acte II : Vivace n°39
    Leon Minkus (Compositeur)
    La bayadère : Acte II : Vivace n°39

    John Lanchbery : Orchestration (Compositeur), Richard Bonynge (Chef d'orchestre), Orchestre De Chambre Anglais

    Album Léon Minkus : La bayadère (1994)
    Label Decca (436917-2)

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