ITEMM : un voyage au Mexique pour donner une seconde vie aux instruments

Les étudiants du BMA (brevet des métiers d'art) de l'ITEMM du Mans.
Les étudiants du BMA (brevet des métiers d'art) de l'ITEMM du Mans. ©Radio France - Mathilde Cariou
Les étudiants du BMA (brevet des métiers d'art) de l'ITEMM du Mans. ©Radio France - Mathilde Cariou
Les étudiants du BMA (brevet des métiers d'art) de l'ITEMM du Mans. ©Radio France - Mathilde Cariou
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Du 18 au 19 mars, les étudiants de l'Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique vont aller prêter main forte à une école de musique associative Mexicaine en réparant leurs instruments. Ils se rendront à Oaxaca, auprès de l'association La Banda Musica. Reportage de Mathilde Cariou.

Ces dernières années, l'association a récupéré un certain nombre d'instruments à vent : des trompettes, des cors, des saxophones, mais pas toujours en bon état. « Quand on n'a pas de réparateur à côté de chez soi, on y va moins souvent et les instruments peuvent vieillir plus ou moins vite en fonction de la chaleur, l’humidité, la pratique », explique Juan Romero, responsable de la section bois à l'Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique, l’ITEMM, et coordinateur du projet. « Là nous savons que ce sont des instruments donnés, donc certainement un peu vieux, nous tablons donc sur une réparation intégrale ».

Pour travailler sur ces instruments, les étudiants ont surtout besoin de petit matériel : des matières premières, des outils. Ils ont donc lancé une cagnotte pour acheter ce qu'ils appellent des consommables : du feutre, des tampons, des huiles. Pour l'instant, les étudiants ont récolté un peu plus de 1600 euros sur un objectif de 3000, mais la cagnotte restera ouverte pour envoyer du matériel, même après le voyage.

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Du matériel et des astuces

Autre problématique : à Oaxaca, il n'y a pas tout l'outillage disponible à l’ITEMM, il va donc falloir s’adapter. « Parfois nous n’aurons pas le bon diamètre de telle ou telle pièce. Ce n'est pas grave, il suffit d’attraper sa lime et d’ajuster à la main », prévoit Jackie Montois, le responsable de la section vents de l’ITEMM. « Pour les huiles il y en a des spécifiques, mais à l’étranger on peut très bien utiliser des huiles de machine à coudre. Et pour les emboitements, on peut mettre du teflon ! Ce sont des techniques qu’on ne recommande pas toujours à priori, mais qui peuvent servir de dépannage ».

Au cours de ce voyage, les étudiants espèrent aussi ramener des astuces du Mexique à proposer aux client de leur ateliers. C’est donc un échange services, mais aussi de connaissances : pour apporter des solutions à la banda musica, et des nouvelles techniques aux futurs artisans.