A partir du 18 mai, la Fondation Louis-Vuitton présente une rétrospective de l’œuvre de Simon Hantaï. Célébrant le centenaire de la naissance de l’artiste, elle a été organisée en collaboration avec la famille Hantaï. C’est d’ailleurs avec son fils, Pierre Hantaï, que nous l'avons visitée.
Simon Hantaï, le nom est inscrit en grand, au-dessus d’un portrait du peintre lorsque l’on entre dans l’exposition. Notre première question adressée à Pierre Hantaï s’impose : que ressent-il à ce moment précis, juste avant d’entrer dans les lieux ? « Eh bien je suis à la fois très curieux et j’appréhende en même temps. C’est une peinture qui fait totalement partie de ma vie bien entendu, qui était sur les murs à la maison depuis que j’étais en âge d’ouvrir les yeux et de regarder autour de moi à quoi ressemblait le monde. Je voyais les peintures qui couvraient les murs de la maison. Donc on va voir. »
Trop proche de cette peinture, dit-il, Pierre Hantaï se sent mal placé pour commenter les tableaux. Mais nous, ce sont sur ses souvenirs que nous lui demandons de revenir : « Là, cette série des Meuns, ce sont des œuvres qu’il a peintes quand j’étais petit. On a des photos du moment où ils les étalaient dans l’herbe du jardin pour les ouvrir. Parce que ce sont des œuvres qui ont été faites à partir d’un processus de pliage et donc, après la peinture appliquée, il fallait ouvrir les œuvres, les voir naitre réellement. »
« C’est étonnant de voir comme les mêmes œuvres qu’on a pu voir à la maison ou dans d’autres expositions résonnent différemment selon le lieux et l’agencement dans l’espace », déclare le claveciniste, devant une immense Etude blanche et bleue de 1969. Et puis, vers la fin de la visite, une surprise : « Alors ici c’est une salle que je découvre avec des œuvres qui n’ont jamais été montrées, qu’il a peintes après son retrait, alors qu’officiellement il ne peignait plus. Mais là on a bien la preuve qu’il peignait quand même. » Et cela lui fait quelque chose, « je les ai jamais vues en situation, vraiment comme ça ».
Cette exposition est le résultat d’un œil vivant, conclut Pierre Hantaï qui salue le travail de la commissaire Anne Baldassari. Cette exposition s’accompagnera d’un concert du Trio Hantaï, ce jeudi 19 mai, avec Pierre Hantaï au clavecin, et ses deux frères, Marc Hantaï à la flûte et Jérôme Hantaï à la viole de gambe. Au programme notamment la musique de Bach, « musique de pensée » disait Simon Hantaï.
Programmation musicale
- 08h08
Les 400 Coups : Générique et car de police Jean Constantin (Compositeur)Les 400 Coups : Générique et car de policeAlbum Musiques des films de François TruffautLabel MILAN
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