

Un conte symphonique pour enfants sur l’urgence climatique. C’est le projet qui est présenté ce vendredi 10 mars au Théâtre National de Bretagne, avec au piano Vanessa Wagner. "L’Ile des Jamais Trop Tard" raconte l’histoire d’une petite fille qui cherche à sauver des animaux polaires.
C’est dans un café du 20e arrondissement de Paris que nous retrouvons une partie de l’équipe de L’Ile des Jamais Trop Tard, avant le début des répétitions. A notre gauche se trouve Stéphane Michaka, l’auteur du texte qui sera mis en musique à Rennes. « L’Ile des Jamais Trop Tard, raconte l’histoire de Lise, une petite fille de 10 ans, qui vit sur une ile de l’Atlantique nord, et qui, un beau jour, découvre sur une plage des animaux polaires qui sont arrivés là à cause de la fonte de la banquise. Elle va prendre en charge ces animaux, échanger avec eux, et décider de ce qu’elle peut faire pour les aider ».
C’est la pianiste Vanessa Wagner, en résidence à l’Orchestre National de Bretagne, qui a lancé l’idée de ce conte symphonique, avec Marc Feldman son directeur. Et ce projet avait, raconte la musicienne connue pour ses engagements, tout pour lui plaire : « Ce projet réunissait, c’est assez vaste chez moi, plusieurs choses qui me tiennent à cœur. La jeunesse, l’écoute de la musique d’aujourd’hui, ainsi qu’une écoute différente puisqu’il y a un texte. Il raconte aussi la façon dont un artiste se positionne par rapport aux grands enjeux du monde dans lequel nous vivons, avec, au centre, la crise écologique, la survie de l’animal et de la nature, qui est intimement lié à la nôtre ».
Du pessimisme à l'envie d'agir
L’Ile des Jamais Trop Tard s’inscrit dans le Projet Ponant, qui permet à l’Orchestre National de Bretagne de sensibiliser son public aux problématiques environnementales. L’ensemble commande à des compositeurs ou compositrices, ici la galloise Sarah Lianne Lewis, des œuvres dédiées à la mer. Et cela fonctionne, déclare Céline Milliat-Baumgartner, récitante : « J’ai de jeunes enfants qui vont venir et qui, déjà, m’ont posé plein de questions sur ce que racontait ce conte, les glaciers, l’écologie. J’ai eu avec eux une discussion que je n’avais jamais eu auparavant, grâce à cette histoire. »
Dans une mise en scène signée Julie-Anne Roth, Céline Milliat Baumgartner nous conte un périple d’apprentissage, dont le sens a évolué pendant son écriture, raconte Stéphane Michaka : « Au début, quand je regardais ce qui se passait avec les océans, j’étais catastrophé. Et cela se ressentait dans le texte, ce qui arrivait à l’ile était plus sombre. L’Ile des Jamais Trop Tard, c’est notre habitat, notre planète. Et au départ, j’étais vraiment assez pessimiste, même si j’écrivais un texte pour enfant. Et c’est en parlant avec Céline Milliat-Baumgartner et Julie-Anne Roth*, qu’au fil du travail, c’est devenu de plus en plus* une histoire qui pousse à agir ».
Pendant ses recherches, Stéphane Michaka a notamment découvert le Kelp, une algue géante qui rend de grands services écologiques. Et qui, dans la conte, occupe une place importante, invitant ainsi le public à le protéger.
L’Ile des Jamais trop tard c’est le vendredi 10 mars au Théâtre National de Bretagne, puis le dimanche 12 à la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt. Le spectacle sera ensuite repris l’année prochaine dans toute la France, par les orchestres du Consortium créatif, l'Orchestre national Avignon-Provence, l'Orchestre national de Cannes, l'Orchestre symphonique de Mulhouse et l'Orchestre de Picardie Hauts-de-France.
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