Le Bleu du ciel, oeuvre lauréate de la 4e édition du Prix Swiss Life à 4 mains

Le Bleu du Ciel - Bruissement
Le Bleu du Ciel - Bruissement - Edouard Taufenbach et Bastien Pourtout
Le Bleu du Ciel - Bruissement - Edouard Taufenbach et Bastien Pourtout
Le Bleu du Ciel - Bruissement - Edouard Taufenbach et Bastien Pourtout
Publicité

Un an après avoir été consacrés lauréats du Prix Swiss Life à 4 mains, le photographe Edouard Taufenbach et le compositeur Régis Campo présentent leur œuvre commune Le Bleu du ciel à la Galerie Thierry Bigaignon à Paris, du 12 au 16 février 2021.

Si les musées sont fermés, les galeries d'art restent ouvertes et à la Galerie Thierry Bigaignon, dans le Marais à Paris, ce sont des photos d’hirondelles qui sont exposées. Elles font partie de l’œuvre lauréate de la 4e édition du Prix Swiss Life à 4 mains. Nathalie Martin est déléguée générale de la Fondation Swiss Life, elle nous présente ce prix crée en 2014 : « C’est le seul prix qui réunit le talent d’un photographe et d’un musicien donc on fait un appel à candidatures, environ tous les deux ans, où un binôme photographe et musiciens doivent présenter un projet,  ce qui veut dire que l’œuvre n’existe pas au moment de l’appel à projets. Pour cette édition, on a eu 150 binômes qui ont candidaté. Et une fois qu’ils sont élus, ils se mettent en ordre de marche pour créer une œuvre. »

L’œuvre qui est née du prix cette année c'est donc Le Bleu du ciel, imaginée et réalisée par le photographe Edouard Taufenbach et le compositeur Régis Campo. Le projet autour des hirondelles a été initié par Edouard Taufenbach, qui est allé ensuite chercher Régis Campo pour faire dialoguer ses photos avec des pièces musicales. « J’aime beaucoup le travail d’Edouard, qui est très musical d’ailleurs », déclare le compositeur. « Quand on voit ces photos d’hirondelles dans le ciel, ça m’évoque à la fois une partition de musique, des mouvements, du rythme, et ça me donne envie d’écrire plein de musique. Et il se trouve que ce projet était formidable pour nous tous, puisqu’on la crée pendant les confinements, pendant cette horrible année 2020, et on s’est transformé nous-même en hirondelles, en oiseaux, on s’est dit "on passe par la fenêtre, on vole". C’est une symbiose entre la création musicale d’aujourd’hui et l’art picturale d’Edouard. »

Publicité

Une musique qui voyage

La musique n’est pas là pour illustrer les images, et les images ne sont pas là non plus pour illustrer la musique. Les pièces musicales et les photos ont leur existence propre. Nous avons demandé à Régis Campo comment ils avaient travaillé ensemble : « Edouard m’envoyait des photos. Moi je lui envoyais des maquettes et puis il connaissait un peu ma musique donc je savais dans quelle direction je devais aller. On a communiqué un peu comme ça, très intuitivement. Et puis, comme les oiseaux voyagent entre plusieurs pays, moi j’ai voyagé entre plusieurs pays musicaux. Par exemple je suis allé faire des allusions à Björk, donc l'Islande, Rome avec Ennio Morricone. Donc pour moi la musique voyage comme les oiseaux. »

Nous avons eu droit ensuite à une visite de l’exposition avec les artistes. Edouard Taufenbach a choisi une œuvre pour nous la décrire : « On peut prendre la première tout en haut, elle a été photographiée dans le Jardin des Tuileries, c’est une petite communauté d’hirondelles qui nichent dans les rosaces du caisson de l’Arc de triomphe du Carrousel du Louvre, on peut même y aller l’hiver, les nids sont entre les pétales des rosaces, c’est très beau. Il y a une douzaine de bâtons photographiques dans lesquels une hirondelle apparaît dans différents moments donc un peu comme de la chronophotographie. On y voit l’espace d’un temps une hirondelle passer devant un nuage, repartir, avec différents battements, et en observant un oiseau voler, d’un coup, on retrouve toutes les formes des différentes inventions pour voler. »

A cela s’ajoute le travail d’un éditeur qui créer un livre, qui ressemble aux artistes, nous explique la déléguée générale de la Fondation Swiss Life. L’exposition va voyager ensuite à Bordeaux, Arles et Roubaix. Le prochain appel à candidature doit être lancé cet été, ou au début de l’automne prochain.n