Dans les couloirs de la station de métro Opéra, à Paris, la RATP a souhaité offrir à ses voyageurs un parcours culturel. Des silhouettes inspirées des métiers de l’Opéra de Paris ont été apposés sur ses murs, avec une composition musicale à découvrir, en plusieurs fragments.
Lorsque l’on descend sous terre pour prendre le métro à Opéra, si on lève les yeux, de petites silhouettes apparaissent. Danseurs, musiciens, artisans, elles font partie de l’installation culturelle proposée par la RATP, Les Secrets de l’Opéra. Cette installation s’inscrit dans le cadre de la rénovation de la station. Xavier Gastineau travaille au département de la communication de la RATP, il s’occupe des animations culturelles : « Il y avait trois grands axes pour ce cahier des charges. Une intervention à l’échelle de la station et pouvoir être sur les trois lignes de métro. Le souhait d’avoir une sorte de Fil d’Ariane, le voyageur sort de son métro, il va jusqu’à l’Opéra avec ce fil qui le guide vers l’extérieur, ou l'inverse. Et enfin rendre hommage à l’Opéra et avoir à la fois une dimension visuelle et une dimension sonore. »
C’est l’agence ITSOK qui a remporté l’appel à projet et qui a été chargée d’habiller les couloirs de la station. Un parcours d’un peu plus d’1 kilomètre. Martin Coevoet, architecte, a été accompagné d’Andrea Ventimiglia : « L’idée c’était d’évoquer l’Opéra sous l’angle des métiers de l’Opéra, qui ne sont pas toujours connus du public », explique-t-il.« On a imaginé répartir des silhouettes qui représentent ces savoir-faire de l’Opéra, dans la station. Il y en a un petit millier, elles sont réparties dans les couloirs, les intersections, et certaines viennent jouer avec l’architecture du métro. Je pense notamment à un éclairagiste et un régisseur qui donnent l’impression de travailler sur un élément lumineux de la station, qui est un bloc de secours ».
Au moyen de QR code, disposés dans la station, que l’on enclenche avec son téléphone, ce parcours visuel se double donc d’un voyage sonore. « Il y a 8 morceaux qui sont en écoute aléatoire, qui sont des fragments issus d’une composition algorithmique qui mêle à la fois des enregistrements d’instruments, des sons d’ambiance qu’on a pu capter dans les ateliers de l’Opéra, dans les salles de répétition, et on a fait intervenir une soprano qui est un fil conducteur »
La soprano c'est Giulia Semenzato. Victor Nebbiolo di Castri et Valeria Zane ont travaillé sur la composition de ce projet qui s’est monté avec l’Opéra de Paris. Cette installation devrait rester en place plusieurs années. Des œuvres artistiques sont également en train d’être installées sur la ligne 14.
Programmation musicale
- 07h45FRANZ LISZT (Compositeur)LISZT O lieb so lang du lieben kannst S 298- pour ténor et piano
, CYRILLE DUBOIS
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