Fin d'année maussade ? Les spectacles qui font du bien font le plein

Le Théâtre Mogador affiche quasiment complet le soir grâce au "Roi Lion"
Le Théâtre Mogador affiche quasiment complet le soir grâce au "Roi Lion" ©AFP - Stéphane de Sakutin
Le Théâtre Mogador affiche quasiment complet le soir grâce au "Roi Lion" ©AFP - Stéphane de Sakutin
Le Théâtre Mogador affiche quasiment complet le soir grâce au "Roi Lion" ©AFP - Stéphane de Sakutin
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"Le Roi Lion" à Mogador, "Cole Porter" au Châtelet, "Alice et autres merveilles" au Théâtre de la Ville... Beaucoup de spectacles réconfortants, propices à l'évasion, sont à l'affiche en ce mois de décembre. Des productions qui fonctionnent bien, malgré la crise sanitaire.

C'est une valeur refuge, en cette fin d'année un peu morose. L'histoire est connue de tous, la mise en scène grandiose : Le Roi Lion, célèbre comédie musicale, remplit presque à ras-bord la salle du Théâtre Mogador. "Nous sommes sur un taux de remplissage sur le mois de décembre qui est proche de 99,6%. Nous avons dépassé les 200 000 billets vendus", indique Laurent Bentata, son directeur. "On est sur un spectacle qui fait l’unanimité, de 7 à 77 ans. C’est une expérience totale, du théâtre musical complet, présenté pour la première fois au public français il y a 15 ans. 15 ans après, les parents ont envie de revenir, et les enfants veulent le voir."

Quarante-neuf artistes, onze musiciens, 200 masques, 200 marionnettes, 100 instruments de musique : c’est un 'must see', comme disent les anglais. Et après une période d’abstinence avec une vie familiale centrée sur les écrans, je pense que l’émotion et le partage d’émotions en live est devenue une priorité" - Laurent Bentata

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Au fil de l'actu
5 min

De la savane africaine au Paris des années folles : un spectacle dédié à Cole Porter, le plus francophile des paroliers et compositeurs américains. Le Théâtre du Châtelet nous plonge dans un chaudron bouillonnant, réjouissant, une recette qui fait du bien en ce moment, estime le directeur du Châtelet Thomas Lauriot dit Prévost : "C’est un spectacle très joyeux dont on peut certainement s’inspirer. Des années qui ont suivi une catastrophe hors du commun, la Première Guerre mondiale, qui ont vu une vitalité artistique extrêmement forte."

"Je pense que les artistes ont vraiment un rôle fondamental à jouer pour nous redonner l’envie de partager. Ça veut dire aussi proposer des œuvres joyeuses, dans lesquelles on retrouve une créativité beaucoup plus libre que les contraintes qu’on a aujourd’hui" - Thomas Lauriot dit Prévost

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1h 54

Spectateurs plus attentistes

La magie de Cole Porter in Paris fonctionne sur les spectateurs, qui sont au rendez-vous, "même si on constate un phénomène que, je crois, tous les théâtres rencontrent aujourd’hui : la vente est repoussée un peu à la dernière minute. On le constate dans toutes les salles, le public est extrêmement attentiste, il choisit de sortir au dernier moment."

Un comportement qu'Emmanuel Demarcy-Mota, le directeur du théâtre de la Ville, note aussi. Les spectateurs sont inquiets, demandent s'ils seront remboursés si jamais la représentation est annulée. Ce qui n'empêche pas les spectacles féériques Alice et autres merveilles et Alice traverse le miroir de bien marcher étant donné  le contexte : "Plus de 50/60% des jauges sont déjà remplies, plus de la moitié de la salle est présente. On en est très heureux par rapport à cette période de fêtes qui arrive (...) les gens manifestent leur désir de se retrouver aussi au théâtre."

La thématique d’Alice, c’est notre liberté créatrice, notre liberté d’imaginaire, dans un monde restreint, contraint comme nous le connaissons nous-mêmes aujourd’hui. Et comment, avec ces deux oeuvres, on se rend compte que la fiction, qui est le produit de l’imagination d’un auteur, est aussi une nouvelle réalité à partager" - Emmanuel Demarcy-Mota

Face aux incertitudes, les directeurs de salle misent donc aussi sur la plus vieille publicité du monde, simple, mais efficace : le bouche à oreille.

Musique émoi
1h 28

Programmation musicale

  • 08h07
    Les quatre saisons op 8 nº1 a 4 / L'hiver : concerto en fa min op 8 n°4 p 442 rv 297 - largo -  pour violon et orchestre
    ANTONIO VIVALDI (Compositeur)
    Les quatre saisons op 8 nº1 a 4 / L'hiver : concerto en fa min op 8 n°4 p 442 rv 297 - largo - pour violon et orchestre

    , RINALDO ALESSANDRINI (Chef d'orchestre), FRANCESCA VICARI, CONCERTO ITALIANO

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