Planeta Dantzan, un projet qui mêle danse et éducation à l'environnement

Le projet Planeta Dantzan
Le projet Planeta Dantzan - Olivier Houeix
Le projet Planeta Dantzan - Olivier Houeix
Le projet Planeta Dantzan - Olivier Houeix
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Sensibiliser les collégiens aux problématiques environnementales avec la danse, c’est l’objectif du programme Planeta Dantzan. Cette année, 38 établissements scolaires du Pays Basque participent à ce projet, qui mêle art chorégraphique et pédagogie.

Depuis 2017, le projet Planeta Dantzan unit le Malandain Ballet Biarritz à deux institutions environnementales, la Fondation Cristina Enea de San Sebastien en Espagne et le service d’éducation à l’environnement de la ville de Pampelune. Il a pour objectif de sensibiliser les collégiens aux problématiques environnementales en utilisant l’art chorégraphique. 

« Les partenaires environnementaux et le Malandain Ballet Biarrizt ensemble construisent un programme qui s’appuie sur une œuvre chorégraphique qui aborde une thématique environnementale », explique Carine Aguirregomezcorta, administratrice de projet au Malandain Ballet Biarritz. « Il y a plusieurs ateliers qui sont proposés, des ateliers qui mêlent art et environnement et des ateliers de pratique chorégraphique pure. Les collégiens viennent voir une représentation scolaire de l’œuvre en question, et ensuite il leur est remis un cahier didactique dans lequel il y a des activités qui ont pour objectif de les sensibiliser à l’environnement ».

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Cette année, 38 établissements scolaires participent au projet qui est transfrontalier, en Pyrénées Atlantique, en Gipuzkoa et en Navarre. Après le précédent ballet Sirènes, de Martin Harriague, qui abordait le problème des déchets plastiques dans l’océan, c’est sa suite Fossile, du même chorégraphe qui est au cœur du projet : « Contrairement à l’œuvre Sirènes, Fossile est un petit peu plus subjective, puisqu’elle aborde de manière plus symbolique la surexploitation des ressources naturelles, en passant par le biais des énergies fossiles. Le message qui est transmis c’est qu’un retour à la nature et au naturel peut être une solution souhaitable pour sortir de cette surexploitation des ressources. »

Les ateliers ont commencé en janvier avec la danseuse au Malandain Ballet Biarritz, Ione Aguirre. Elle est intervenue aux côtés d’un éducateur environnementale. Elle nous explique son travail : « Il faut que je parte de l’œuvre et des thèmes abordés par l’éducateur environnemental, pour créer du mouvement. Par exemple, au niveau des énergies fossiles, on s’intéresse à la texture du pétrole, qui a un aspect visqueux, gluant, et on se demande comment cet élément peut influencer nos mouvements ».

Et si ces ateliers ont une visée écologique, ils permettent aussi aux élèves de mieux appréhender la danse : « _Moi j’arrive en disant "les enfants on va danser" et je vais dans les classes de 5e, 4e où l’adolescent n’est pas tout à fait épanoui on va dire, donc il y a quelques limites, quelques timidités, beaucoup de complexes, souvent les garçons disent "non mais madame moi je sais pas danser, la danse ce n’est pas pour moi". Alors moi mon objectif c’est de faire que la danse soit accessible et à la portée de tous et enlever un peu ces barrières qu’on se met au fur et à mesure des année_s. »

Au final, les collégiens se prêtent largement au jeu, affirme-t-elle. Les queues de sirènes utilisées dans le projet précédent ont eu un grand succès. C’est sur la musique de Schubert que vont travailler les élèves cette année pour ce projet qui sera mené jusqu’au mois de juin. Le programme sera ensuite renouvelé sur les deux années scolaires suivante.

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