Une édition 2021 du Festival des Forêts placée sous le signe de l'eau

Coucoo, la réserve où se tiendra le concert sur l'eau du Festival des Forêts
Coucoo, la réserve où se tiendra le concert sur l'eau du Festival des Forêts ©Corbis - DR
Coucoo, la réserve où se tiendra le concert sur l'eau du Festival des Forêts ©Corbis - DR
Coucoo, la réserve où se tiendra le concert sur l'eau du Festival des Forêts ©Corbis - DR
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A partir du lundi 21 juin, jusqu’au 15 juillet, se tient la 29e édition du Festival des Forêts. Une édition qui a pour thème « En chantant sur l’eau », avec une nouveauté cette année, le concert sur l’eau.

Quoi de plus naturel qu’une rencontre dans un parc parisien avec Bruno Ory-Lavollée, pour parler du Festival des Forêts dont il est le directeur ? L'évènement se tient dans les forêts de Laigue et de Compiègne met en évidence les relations innombrables qui existent entre la nature et la musique. Bruno Ory Lavollé nous les expose : « Quand on va dans la foret, on est face à un univers de son et de sensations, et puis énormément de morceaux musicaux ont des titres inspirés par la nature, ou sont nés dans la nature, comme ce trio avec cor de Brahms dont il a eu l’inspiration en se promenant dans les forêts près des lacs. Nous avons aussi des relations très prosaïques puisque la majorité des instruments de musique est quand même en bois, pardon les cuivres, pardon les flûtes. Donc c’est extrêmement heureux d’avoir à s’occuper d’un projet artistique dont vraiment nous ne voyons pas l’extrémité ».

Chaque année le festival porte un thème. Il y a eu l’aube, la nuit, l’amour. Cette année c’est En chantant sur l’eau, inspiré du lied de Schubert, Auf dem Wasser zu singen. « Chanter sur l’eau, l’eau qui coule, c’est omniprésent dans la musique. La musique c’est une eau qui coule. C’est aussi un thème du territoire puisque ces forêts de Laigue et de Compiègne sont bordées à l’Ouest par l’Oise et séparées l’une de l’autre par l’Aisne, et les deux se rencontrent à Choisy-au-bac, au nord de Compiègne. Donc c’est cette alchimie entre un thème, les lieux et puis la musique. Et nous ne donnons pas la Moldau de Smetana, pardon cher public. C’est un des plus beaux morceaux sur le thème mais les orchestres vont jouer d’autres choses très belles ».

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Ecouter un concert sur une barque, un paddle ou un pédalo

On entendra par exemple Water music de Haendel, crée sur l’eau, et un nouveau concept, verra également le jour : « On s’est dit on va faire un concert sur l’eau__. On a cherché le lieu pour le faire et on a trouvé ce domaine Coucoo, avec ses étangs et ses cabanes dans les arbres, où l'on peut séjourner. Ce sera l’occasion d’avoir une salle de concert avec un public sur des barques, des canoés, des kayaks, des barques, des pédalos et peut être des paddles ou des vélos qui vont sur l’eau ». 

Pas de panique, si vous avez peur de pédaler sur l'eau ou de naviguer, vous pourrez y assister depuis la terre ferme. Il y aura aussi les bains de forêt musicaux, inspirés de bains japonais :  « Le bain de foret musical c’est une tresse, qui a trois fils. Le premier, c'est l’immersion dans la forêt en marchant. Le deuxième, des exercices qui nous amènent à nous concentrer sur notre respiration. Et puis le troisième fil c’est la musique. Ces trois fils ont une foule de correspondances, et ils sont entrelacés pendant cette matinée de trois heures pour ces groupes de 20-25 personnes, avec un médiateur, un musicien et puis une personne pour ne pas se perdre en forêt ».

Coté musique, à noter un concert-lecture avec la pianiste Aline Piboule et l’écrivain Pascal Quignard où une création de Thierry Escaich, compositeur en résidence, L’Appel, interprétée le 24 juin par le Quator Argos.