Versailles célèbre les musiques de Molière, réjouissantes comme « des bulles de champagne »

Répétitions du programme Charpentier de Sébastien Daucé et l'Ensemble Correspondances à Versailles
Répétitions du programme Charpentier de Sébastien Daucé et l'Ensemble Correspondances à Versailles - Sofia Anastasio
Répétitions du programme Charpentier de Sébastien Daucé et l'Ensemble Correspondances à Versailles - Sofia Anastasio
Répétitions du programme Charpentier de Sébastien Daucé et l'Ensemble Correspondances à Versailles - Sofia Anastasio
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Molière aurait eu 400 ans en 2022. A cette occasion, le château de Versailles célèbre les liens qui unissent Molière à la musique, des comédies-ballets, à sa relation avec Lully et Charpentier.

Sur fond de toile bleu ciel et fleurs de lys dorées, on accorde le clavecin sur la scène de l’ Opéra Royal de Versailles. Sébastien Daucé et son ensemble Correspondances y répètent le programme Les Plaisirs de Versailles. Un spectacle donné dans le cadre du cycle Molière, que nous présente Laurent Brunner, directeur de l’institution lyrique versaillaise : « L’idée c’est de présenter les œuvres dont la musique est très liée à la fois à Louis XIV et au château de Versailles,  notamment les trois plus grandes comédies-ballets, un certain nombre de concerts qui reprennent la musique des comédies-ballets et des musiques de scène de Molière, donc celles composées par Charpentier et Lully, qui ont émaillé pendant une bonne dizaine d'années de son vivant le travail de Molière au sein même du domaine de Versailles »

Molière et Lully, un duo flamboyant

Si au 17e siècle le public avait l’habitude de voir des spectacles dans lesquels se superposaient des actes de théâtre, des intermèdes de danse, et des parties chantées, qui n’avaient rien à voir, le duo flamboyant Molière et Lully a ébloui les fêtes royales avec la comédie-ballet. Toujours à Versailles, Vincent Dumestre et son ensemble Le Poème Harmonique donnent à l’Opéra Royal un programme baptisé Le Ballet des Jean-Baptiste. Le luthiste et chef d'orchestre revient pour nous sur la naissance de ce genre. « Dans les années 1660, Molière et Lully, pour des raisons très techniques de changements de costumes, se proposent de coudre ensemble la partie jouée et la partie musicale. Et de fait, la comédie ballet ne va être pas si différente que ce que l'on faisait avant, sauf que les histoires seront connectées. Ce ne seront plus des intermèdes qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, mais une seule histoire qui se développe pendant une heure trois heures ».

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« A Versailles on a l’impression de retrouver les bulles d’un vin de champagne »

Cette musique de Comédie – ballet se veut avant tout divertissante, ce qui permet au programme Les Plaisir de Versailles, de l’Ensemble Correspondances, de l’être tout autant. Avec cette fois la musique de Charpentier, qui accompagne notamment Le Malade Imaginaire. « A Versailles bien sûr on a l’impression de retrouver les bulles d’un vin de champagne, parce que c’est un petit peu moins sérieux que ce que l’on peut faire d’habitude comme programme à La Chapelle Royale, là on a l’impression de faire un peu plus les fous ». 

Moins sérieux mais tout aussi délicieux, ce cycle Molière se poursuit jusqu’au 26 juin, avec Molière et ses musiques, par Les Arts Florissants dirigés par William Christie.

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