Matthew Polenzani dans le rôle titre, doit s'incliner devant la raison d'état, et c'est son père, le roi Philippe II qui épouse sa bien-aimée, Elisabeth de Valois, incarnée par Sonya Yoncheva. Voici Don Carlos de Verdi dirigé par Patrick Furrer.
Giuseppe Verdi – Camille Du Locle et Joseph Méry / d’après Friedrich von Schiller, l’abbé de Saint-Réal, Thomas Otway et Eugène Cormon,
Don Carlos
Grand opéra en cinq actes créé le 11 mars 1867 à l’Académie Impériale de Musique, à Paris.
Opéra offert dans le cadre des échanges avec l'Union Européenne de Radio et Télévision, enregistré le 26 mars 2022 au Metropolitan Opera de New York. Nouvelle production.
Distribution :
Patrick Furrer : Direction musicale
David McVicar : Mise en scène
Sonya Yoncheva : Élisabeth de Valois, future reine d'Espagne, Soprano
Jamie Barton : La princesse Eboli, sa dame d’honneur , Mezzo-soprano
Matthew Polenzani : Don Carlos, infant d’Espagne, Ténor
Etienne Dupuis : Rodrigue, marquis de Posa, Baryton
Eric Owens : Philippe II, roi d’Espagne , Baryton-basse
John Relyea : Le Grand Inquisiteur, Basse
Meigui Zhang : Thibault, page d’Élisabeth, Soprano*
Joo Won Kang : Le comte de Lerme, Ténor
Anne Dyas : La comtesse d’Aremberg
Matthew Rose : Un moine , Basse
Eric Ferring : Un héraut royal, Ténor
Vladyslav Buialskyi : Un députés flamand, Baryton-basse**
Samson Setu : Un député flamand, Baryton-basse**
Msimelelo Mbali : Un député flamand, Basse**
Christopher Job : Un député flamand, Baryton-basse
Jeongcheol Cha : Un député flamand, Baryton-basse
Paul Corona : Un député flamand, Baryton-basse
Amanda Woodbury : Une voix céleste, Soprano
Metropolitan Opera Chorus
Donald Palumbo : Chef des chœurs
Metropolitan Opera Orchestra
Charles Edwards : Scénographie
Brigitte Reiffenstuel : Costumes
Adam Silverman : Lumières
Leah Hausman : Directrice du mouvement
*Diplômée du programme Lindemann de développement des jeunes artistes
**Membres du programme Lindemann de développement des jeunes artistes
Argument :
Acte II. Carlos cherche la paix au monastère de Saint-Just en Espagne, où il prie sur la tombe de son grand-père, l'empereur Charles-Quint. Il rencontre un moine, qui justement, semble être le fantôme de l'empereur. Vient alors son ami Rodrigue, le marquis de Posa, qui rappelle à Carlos son engagement dans la cause du peuple flamand, opprimé par la domination espagnole. À l'arrivée de Philippe et d'Élisabeth, Carlos avoue à Posa son amour pour la reine. Les deux hommes s'engagent à défendre la cause de la liberté et se jurent une amitié éternelle.
Dans un jardin à l’entrée du monastère, la princesse Eboli divertit les autres dames de la cour avec une chanson. Élisabeth entre, suivie de Posa, qui lui remet une lettre secrète de Carlos demandant un entretien. Lorsqu'il est admis, Carlos demande à la reine d'obtenir de Philippe l'autorisation de se rendre en Flandre, puis déclare soudainement qu'il est toujours amoureux. Élisabeth l’éconduit et Carlos s'empresse de partir. Le roi entre et, trouvant la reine seule, bannit la comtesse d'Aremberg, qui aurait dû l'assister. Resté seul avec le roi, Posa met Philippe au défi de mettre fin à son oppression du peuple flamand. Philippe refuse mais est impressionné par le courage de Posa. Il l'avertit de se méfier de l'Inquisition et lui dit qu'il soupçonne sa femme et Carlos, lui demandant de les surveiller. Posa accepte la mission, sachant qu'être dans la confidence du roi sera précieux.
Acte III. Dans les jardins de la reine à Madrid, Élisabeth, fatiguée des festivités, échange des vêtements avec Eboli pour qu'elle puisse prendre sa place. Eboli, soupçonnant que Carlos est amoureux d'elle, lui écrit un message non signé pour convenir d'un rendez-vous secret. Carlos arrive et, trompé par sa tenue et pensant qu'Eboli est Élisabeth, lui déclare à nouveau son amour. Lorsqu'il la reconnaît, Carlos recule et refuse ses avances. Eboli découvre alors l'amour de Carlos pour Élisabeth et jure de le dénoncer. Posa arrive à temps pour entendre Eboli et menace de la tuer, mais Carlos l'en empêche. Eboli part en furie. Posa explique que Carlos est maintenant en danger imminent et le presse de lui remettre tous les documents compromettants afin qu'ils ne soient pas trouvés par les hommes de Philippe.
Lors d'un bûcher public d'hérétiques devant la basilique Notre-Dame d'Atocha à Madrid, Carlos conduit un groupe de députés flamands auprès de Philippe. Le roi rejette leurs demandes de liberté. Lorsqu'il rejette également la demande de Carlos de gouverner la Flandre, le prince tire son épée contre son père. Posa le désarme, et Carlos est arrêté. En remerciement, Philippe fait de Posa un duc. Alors qu'un groupe d'hérétiques est conduit au bûcher, une voix céleste accueille leurs âmes au paradis.
Acte IV. Le soir, dans ses appartements, le roi réfléchit à sa vie avec une femme qui ne l'aime pas. Il consulte le Grand Inquisiteur, vieux et aveugle, qui consent à la condamnation à mort de Carlos : Comme Dieu a sacrifié son fils pour sauver l'humanité, Philippe doit mettre de côté son amour pour son fils pour le bien de l'Église et de l'État. L'inquisiteur exige également que Posa lui soit remis, mais Philippe refuse. En partant, Philippe se demande si le trône ne doit pas toujours céder le pas à l'autel. Élisabeth entre, ayant découvert que son coffret à bijoux a été volé. Eboli, qui sait qu'Élisabeth y conserve un portrait de Carlos, l'a dénoncée et a remis le coffret au roi comme preuve. Philippe montre alors le coffret à Élisabeth, en sort le portrait et l'accuse d'adultère. Élisabeth s'effondre, et le roi appelle à l'aide. Eboli et Posa se précipitent. Posa s'étonne qu'un roi qui règne sur la moitié du monde ne puisse pas maîtriser ses propres émotions, tandis qu'Eboli a des remords pour ce que sa jalousie a provoqué. Seule avec Élisabeth, Eboli avoue que non seulement elle l'a faussement accusée mais qu'elle a été la maîtresse du roi. Élisabeth ordonne son exil de la cour. Eboli se lamente sur sa beauté fatale et jure de passer son dernier jour en Espagne à tenter de sauver Carlos.
Posa rend visite à Carlos en prison pour lui dire qu'il a utilisé les documents secrets pour se rendre responsable de la rébellion flamande et qu'il mourra à la place de Carlos. Des agents de l'Inquisition arrivent sans être vus et abattent Posa. En mourant, il exhorte Carlos à défendre la cause de la liberté en Flandre et lui dit qu'Élisabeth le retrouvera au monastère de Saint-Just. Il déclare qu'il est heureux d'avoir sacrifié sa vie pour un homme qui deviendra le sauveur de l'Espagne.
Acte V. Élisabeth est venue au monastère, ne désirant que sa propre mort. Lorsque Carlos apparaît, elle l'encourage à poursuivre la quête de liberté de Posa en Flandre, et ils espèrent être heureux dans l'autre monde. Alors qu'ils se disent au revoir, Philippe et le Grand Inquisiteur arrivent. Tandis que les agents de l'Inquisition s'en prennent à Carlos, le moine apparaît tel le fantôme de Charles-Quint, dont il a la voix. Soulignant que la souffrance est inévitable et ne cesse qu’au ciel, il entraîne Carlos dans le cloître.
Argument reproduit avec l’aimable autorisation du Metropolitan Opera.
Ouvrage de référence :
Avant-Scène Opéra : Don Carlos de Verdi
n°244 – ISBN : 978-284385-249-7
Programmation musicale :
D’après Giuseppe Verdi / Franz Liszt,
Paraphrase de concert sur Don Carlos (Chœur de fête et marche funèbre), S 435
Claudio Arrau : Piano
PHILIPS 432 305-2
D’après Giuseppe Verdi / Jean-Baptiste Arban,
Fantaisie sur Don Carlos (extrait)
Guy Touvron : Trompette
Nelly Cottin : Piano
LIGIA LIDI 0105316-17
L'équipe
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