Ce soir, Le Barbier de Séville à l’Opéra d’Etat de Vienne, sous la direction de Michele Mariotti et dans une mise en scène à la fois moderne et grand siècle d'Herbert Fritsch. Avec notamment Juan Diego Flórez, Etienne Dupuis et Vasilisa Berzhanskaya dans le rôle de Rosine.
La vidéo d’Arte.TV disponible jusqu’au 26 janvier 2022 (le lien sous la Distribution)
Gioachino Rossini – Cesare Sterbini / d'après Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais,
Il Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville)
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Opéra-bouffe en 2 actes créé le 20 février 1816 au Théâtre Argentina de Rome.
Opéra offert dans le cadre des échanges avec l'Union Européenne de Radio et Télévision, enregistré le 28 septembre 2021 à l’Opéra d’Etat de Vienne. Nouvelle production.
Distribution :
Michele Mariotti : Direction musicale
Herbert Fritsch : Mise en scène
Juan Diego Flórez : Il Conte d’Almaviva, amoureux de Rosina, Ténor
Vasilisa Berzhanskaya : Rosina, pupille de Bartolo, Mezzo-soprano
Etienne Dupuis : Figaro, barbier de Séville, Baryton
Paolo Bordogna : Bartolo, docteur en médecine, Baryton
Ildar Abdrazakov : Don Basilio, maître de musique de Rosina, Basse
Stefan Astakhov : Fiorello, domestique d’Almaviva, Baryton
Aurora Marthens : Berta, femme de chambre de Bartolo, Soprano
Ruth Brauer-Kvam : Ambrogio, domestique de Bartolo (rôle muet)
Un Officier, Basse
Soldats
Musiciens
Chœur de l’Opéra d’Etat de Vienne
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Vienne
Victoria Behr : Costumes
Carsten Sander : Lumière
Nikolaus Stenitzer : Dramaturgie
La Vidéo :
Le Barbier de Séville sur Arte.TV
vidéo disponible jusqu’au 26 janvier 2022
Argument :
Par Chantal Cazaux
Acte I. Le Comte d’Almaviva est tombé amoureux d’une jeune fille entrevue à Madrid – Rosina. Il l’a suivie à Séville et, avec l’aide de son valet Fiorello, a organisé une sérénade sous ses fenêtres. Après avoir chanté sa flamme, il renvoie les musiciens pour guetter seul la jeune femme. Mais on s’approche : le Comte se cache. C’est Figaro, qui clame son succès et son surmenage professionnels. Le Comte le connaît ; il s’avance et lui explique sa présence incognito à Séville. Or Figaro est le barbier de Bartolo, le tuteur de Rosina !
Surveillée par le barbon, la jeune femme paraît à son balcon. La partition qu’elle laisse tomber dans la rue s’avère un message priant le Comte de se faire connaître. Dans une chanson, Almaviva se présente alors comme étant Lindoro, amoureux mais peu fortuné. Rosina commence une réponse, mais soudain, sa fenêtre se clôt. Le Comte décide alors de s’introduire le jour même dans la maison, et promet à Figaro de récompenser son aide. Cette idée réveille l’inventivité du barbier : il suggère au Comte de jouer le soldat ivre, pour s’imposer auprès de Bartolo comme conscrit à héberger.
Rosina médite sa résolution d’échapper à Bartolo et de vivre son amour avec Lindoro. Elle a d’ailleurs préparé un nouveau message à son intention. Figaro lui rend visite, mais leur conversation est à peine amorcée qu’il doit se cacher pour éviter Bartolo, de retour. Le vieillard maudit son barbier sur un ton tel que la jeune femme sort. Survient Basilio, qui avertit Bartolo qu’Almaviva est à Séville ; sa stratégie – calomnier le Comte – ne détourne pas Bartolo de son idée : rédiger son contrat de mariage avec sa pupille. Les deux hommes se retirent à cette fin. Figaro et Rosina se retrouvent : celle-ci se réconforte en apprenant qu’elle est bel et bien aimée du jeune homme entrevu, et qu’il attend un nouveau message… Elle dévoile alors le billet déjà prêt. Le barbier parti, Bartolo assaille sa pupille de questions soupçonneuses et la quitte en lui promettant une réclusion radicale. D’autant plus décidée à lui résister, elle se retire à son tour.
Déguisé en soldat, le Comte fait une entrée fracassante chez Bartolo et prétend être logé dans la maison. Rosina revient pour observer le visiteur – qui se dévoile à elle discrètement. Comme Almaviva récuse le brevet d’exemption présenté par Bartolo, le ton monte, d’autant que le tuteur manque intercepter un billet transmis à Rosina – substitué à temps par sa liste de courses. Déconfit, le vieillard est conspué par tous, et même menacé par le Comte. L’arrivée de Figaro apaise l’altercation, mais le vacarme a attiré la garde. Almaviva échappe à l’arrestation en présentant ses papiers à l’officier.
Acte II. Une fois l’intrus parti, Bartolo s’inquiète : ce soldat n’était-il pas un complice d’Almaviva ? Pourtant, il ne reconnaît pas le Comte quand celui-ci se présente, cette fois comme élève de Basilio – qu’il dit malade – chargé de le remplacer pour la leçon de chant de Rosina. Saisi d’une inspiration irréfléchie, Almaviva donne à Bartolo le billet de la jeune femme, pour gagner la confiance du tuteur en prétendant alimenter une calomnie contre « le Comte ».Bartolo introduit donc sans méfiance Rosina dans la pièce. Pendant la leçon, les deux amants profitent des plages de sommeil du barbon pour communiquer. Quand le vieillard disserte sur la musique de son temps, sa démonstration chantée est raillée par Figaro, qui revient pour le raser. Au cours d’une conversation confuse, ce dernier subtilise la clef de la jalousie de la pièce, et Rosina accepte la demande en mariage qu’Almaviva lui glisse à l’oreille.
Basilio arrive inopinément, mais l’argent du Comte le persuade de retourner chez lui, évitant la révélation du quiproquo. La leçon se poursuit et Figaro rase Bartolo, mais, alors qu’Almaviva explique à Rosina son projet d’enlèvement, le tuteur s’approche, surprend ses propos et explose. Tous sortent et le laissent seul. De passage, la servante Berta commente, désabusée, la folie ambiante… Le retour de Basilio et ses explications confirment le barbon dans ses soupçons : il fait chercher le notaire pour que le mariage ait lieu le soir même et, profitant du billet que lui a remis Almaviva, discrédite le Comte auprès de Rosina. De dépit, la jeune femme accepte alors de l’épouser et lui dévoile même le projet d’enlèvement.
Le salon est déserté, un orage électrise l’atmosphère. Figaro et le Comte s’introduisent dans la pièce. Survient Rosina, qui accuse le jeune homme de tromperie ; mais Almaviva l’apaise en lui révélant son identité. Elle et lui ne tarissent alors plus de mots doux. Figaro s’impatiente, voudrait hâter leur fuite – mais leur échelle a disparu. Entrent don Basilio et le Notaire ; apeuré et corrompu, Basilio laisse Figaro présenter Rosina comme étant sa nièce, et le Notaire la marie illico à Almaviva. Il est trop tard quand Bartolo ramène la garde : le Comte décline son titre, et reste à l’abri de toute poursuite ; le mariage est révélé au barbon, stupéfait. Devant Almaviva, qui exprime son bonheur de lui avoir soustrait Rosina mais renonce à toute dot, devant Figaro, qui raille ses précautions inutiles, Bartolo finit par bénir l’union des deux amants. L’assemblée se réjouit et acclame l’amour et la fidélité.
© Avant-Scène Opéra
Ouvrage de référence :
Avant-Scène Opéra : Le Barbier de Séville, de Rossini
n°37 – ISBN : 978-2-84385-496-5
Programmation musicale :
Federico Mompou,
Impressions intimes (extrait) :
5. Pajaro triste
6. La barca
Alicia de Larrocha, piano
DECCA 483 4120/37
L'équipe
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