L’amour par-delà vie et mort d’Orphée pour Eurydice, confronté à la jalousie de la reine de Thrace. Kateryna Kasper lui prête sa voix, admirable de souplesse et d’éclat. René Jacobs dirige l’opéra, une œuvre dont on lui doit la redécouverte en 1994.
Georg Philipp Telemann – Telemann ? / d’après Michel du Boulay,
Die wunderbare Beständigkeit der Liebe, oder Orpheus, TWV 21:18
(La merveilleuse constance de l'amour, ou Orphée)
Opéra en trois actes crée en 1726 à Hambourg.
Opéra offert dans le cadre des échanges avec l'Union Européenne de Radio et Télévision, enregistré le 21 octobre 2021 à la Blauwe Zaal (Salle Bleue) du De Singel, à Anvers, dans le cadre du Festival Mythos.
Ecoute disponible sur le site 7 jours.
Distribution :
René Jacobs : Direction musicale
Benoît de Leersnyder : Mise en scène
René Jacobs : Mise en scène
Kresimir Stražanac : Orphée, Baryton
Kateryna Kasper : Orasie, Reine de Thrace, Soprano
Mirella Hagen : Eurydice, Soprano
David Fischer : Eurimédès, Ténor
Salomé Haller : Ismène, Soprano
Gunta Smirnova : Céphise / La Prêtresse, Soprano
Christian Immler : Pluton, Baryton
Benno Schachtner : Ascalax, Contre-ténor
B'Rock Orchestra & Vocal Consort
Argument :
Par Peter Huth, traduction Elise Harrer
Acte I. Un jardin non loin de la capitale de Thrace. Orasie, reine de Thrace, avoue à Ismène son amour sans espoir pour le chanteur Orphée. Toutes deux projettent de se débarrasser de sa jeune épouse Eurydice. Orasie jette un sort sur le lieu où Eurydice doit paraître.
Orphée s’est éloigné la cour de la reine et, avec son ami Eurimédès, goûte les plaisirs de la vie campagnarde. Mais Orasie exige qu’il remplisse ses devoirs à la cour et qu’il retourne auprès d’elle.
Eurydice arrive en compagnie des autres nymphes. Les époux expriment leur amour réciproque. Eurydice est alors mordue paar un serpent venimeux et meurt.
Eurimédès médite sur l’amour : pourrait-il tomber amoureux… et de qui ? La nymphe Céphise repousse ses avances, expliquant qu’elle n’aime rien tant que la liberté.
Orphée, terrassé par la disparition d’Eurydice, appelle la mort de ses vœux. De son côté, Orasie en vient à se dire que ses désirs sont sur le point de se réaliser.
Eurimédès soustrait Orphée à son désespoir et le convainc que, grâce à son art, il pourra ramener Eurydice des Enfers. Orphée s’aventure dans le royaume des morts.
Acte II. Le royaume souterrain de Pluton. Le maître des Enfers ordonne à ses troupes de capturer l’importun qui a osé pénétrer dans le royaume interdit. Mais le chant d’Orphée parvient à attendrir Pluton, qui accepte alors de libérer Eurydice. Même ceux qui sont voués à une damnation éternelle voient leurs tourments suspendus tant qu’Orphée se trouve dans les Enfers.
Ascalax, le serviteur de Pluton, amène Eurydice et explique à quelle condition Orphée doit se soumettre : il li est interdit de se retourner pour regarder Eurydice avant d’être sorti du royaume souterrain. De plus, il révèle à Orphée que la jalousie d’Orasie est la cause de la mort d’Eurydice.
Orphée et Eurydice se mettent en route. Mais Orphée ne respecte pas la condition qui lui a été faite : peu de temps avant d’avoir atteint la porte des Enfers, il se retourne, pose son regard sur Eurydice et la perd ainsi pour la deuxième fois. Eurydice doit retourner dans le royaume des morts. C’est en vain qu’Orphée essaie de la suivre.
**Acte III. Un jardin près du mont Rhodope. Orasie attend Orphée à l’entrée du monde souterrain. Elle est prête à tuer Eurydice une deuxième fois. Mais Orphée est remonté seul ; il repousse brutalement Orasie, mais aussi Eurimédès. Demeuré seul, il se lamente.
L’amour d’Orasie est métamorphosé en haine. Les Bacchantes sont excitées contre Orphée et le tuent.
Dévorée par le remord, Orasie meurt à son tour pour suivre Orphée au royaume des ombres.
Argument extrait de l’enregistrement d’Orpheus de Telemann dirigé par René Jacobs et paru chez Harmonia Mundi (création discographique mondiale)
René Jacobs a rétabli des airs d’Orpheus, et ajouté les passages instrumentaux suivants :
Acte I.** Ouverture de Miriways de Georg Philipp Telemann (1728)
Marche funèbre d’Emma et Eginhard de Telemann (1728)
Acte II. Largo e staccato de l’Ode pour la Sainte-Cécile de Maurice Green (1730)
Musique extraite de La Généreuse Tomyris de Reinhard Keiser (1717)
Prélude avant l’Acte III d’Orpheus de Telemann
Acte III. Musique extraite de Ludovicus Pius de Georg Caspar Schürmann (1725)
Sinfonie en Sarabande de Miriways de Telemann
Programmation musicale :
Christoph Willibald Gluck,
Mélodie d’Orphée en ré mineur
(Ballet des ombres heureuses d’Orphée et Eurydice)
Romain Leleu : Trompette
Orchestre de Chambre Balte de Saint-Pétersbourg
Emmanuel Leducq-Barôme : Direction musicale
APARTE AP 025
Claudio Monteverdi – Alessandro Striggio,
L'Orfeo, Acte V :
- Ritournelle d’Orphée « Questi i campi di Tracia »
(« Voici les champs de Thrace »)
- Apollon, Orphée « Perch'a lo sdegno e al dolor »
(« Pourquoi, ô mon fils, t’abandonnes-tu à la colère et au désespoir ? »)
- Apollon, Orphée « Saliam cantando al cielo »
(« Montons en chantant au ciel »)
- Ritournelle du Chœur « Vanne Orfeo felice a pieno »
(« Va, Orphée, pleinement heureux »)
- Moresca
Laurence Dale : Orphée, Ténor
Nicolas Rivenq : Apollon, Baryton
Concerto Vocale : Ensemble vocal et instrumental
René Jacobs : Direction musicale
HARMONIA MUNDI HMC 901553.54
Christoph Willibald Gluck – Raniero de Calzabigi,
Orfeo e Euridice, version de Vienne (1762) :
Extrait de l'Acte I :
- Orphée « Chiamo il mio ben cosi »
(« J’appelle ainsi ma bien-aimée »)
- Orphée « O Numi! Barbari numi »
(« Ô Dieux, Dieux barbares »
Bernarda Fink : Orphée, Mezzo-soprano
Orchestre Baroque de Fribourg
René Jacobs : Direction musicale
HARMONIA MUNDI HMC 901742.43
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Collaboration