Rigoletto, bouffon du Duc de Mantoue, a le tort de rire du malheur d’un père. Il est maudit et va voir sa fille séduite à son tour par le Duc, pour qui elle se sacrifiera. Avec Carlos Álvarez, Lisette Oropesa, Liparit Avetisyan. Direction musicale : Sir Antonio Pappano. Mise en scène Oliver Mears.
Giuseppe Verdi – Francesco Maria Piave / d’après Victor Hugo,
Rigoletto
Melodramma en trois actes et quatre tableaux créé le 11 mars 1851 au Théâtre de la Fenice, à Venise.
Opéra offert dans le cadre des échanges avec l'Union Européenne de Radio et Télévision, enregistré le 24 septembre 2021 à l’Opéra Royal de Londres, Covent Garden. Nouvelle production.
Distribution :
Sir Antonio Pappano : Direction musicale
Oliver Mears : Mise en scène
Carlos Álvarez : Rigoletto, bouffon bossu , Baryton
Lisette Oropesa : Gilda, fille de Rigoletto, Soprano
Liparit Avetisyan : Le Duc de Mantoue, Ténor
Brindley Sherratt : Sparafucile, un tueur à gages, Basse
Ramona Zaharia : Maddalena, Mezzo-soprano
Eric Greene : Le Comte Monterone, Baryton
Kseniia Nikolaieva : Giovanna, duègne de Gilda, Mezzo-soprano°
Dominic Sedgwick : Le Chevalier Marullo, courtisan, Baryton
Egor Zhuravskii : Matteo Borsa, courtisan , Ténor°
Blaise Malaba : Le Comte de Ceprano, Basse°
Amanda Baldwin : La Comtesse de Ceprano, Mezzo-soprano
Nigel Cliffe : Un huissier de la cour, Baryton
Louise Armit : Un Page, Mezzo-soprano
Nobles, Pages, Hallebardiers
Royal Opera Chorus
William Spaulding : Chef des chœurs
Orchestra of the Royal Opera House
Vasko Vassilev : Violon solo invité principal
°Membres du Jette Parker Young Artists Programme
Simon Lima Holdsworth : Décors
Ilona Karas : Costumes
Fabiana Piccioli : Lumières
Anna Morrissey : Direction de mouvement
Argument :
Par Jean Cabourg
Acte I. Une fête est donnée au palais ducal. Dans un salon, le Duc et le courtisan Borsa évoquent une charmante inconnue aperçue à l’église. Le Duc a des vues sur la jeune personne dont il sait cependant qu’elle reçoit les visites nocturnes d’un inconnu. Pour l’heure, il vient de reconnaître parmi ses invités la Comtesse de Ceprano qu’il courtise au nez du Comte son époux. Revendiquant son libertinage, il invite la Comtesse à le suivre dans ses appartements.
Le bouffon Rigoletto paraît. Tandis qu’il brocarde l’infortuné mari, le courtisan Marullo prétend que malgré sa difformité, le bossu a une maîtresse. Le Comte de Ceprano jure de faire payer au bouffon ses moqueries. Faisant soudain irruption, le Comte Monterone accuse le Duc d’avoir déshonoré sa fille. On l’arrête. Comme Rigoletto se moque de ses imprécations, Monterone jette une solennelle malédiction sur le bouffon ainsi que sur le maître des lieux.
Rentrant chez lui dans la nuit, Rigoletto est ébranlé par cette malédiction. Il croise le tueur à gages Sparafucile, qui lui propose à tout hasard ses services. La rencontre le fait méditer sur sa ressemblance avec l’assassin : Sparafucile tue avec le poignard, lui par le fiel de sa moquerie. Arrivé chez lui, Rigoletto y retrouve sa fille chérie Gilda, qu’il tente de protéger au mieux du monde extérieur. Le bouffon conseille à Gilda de ne pas sortir seule, évoque sa femme disparue et confie la jeune fille à sa servante, alarmé du moindre bruit.
Rigoletto parti, le Duc déguisé en étudiant se précipite aux pieds de Gilda. Sa déclaration d’amour est cependant interrompue par des bruits de pas dans le jardin. Gilda restée seule se remémore avec émotion le nom du faux étudiant. Mais les pas étaient ceux des courtisans venus enlever par vengeance la fille du bouffon. Rigoletto, revenu entretemps, est abusé par ces derniers qui lui font croire qu’ils s’apprêtent en fait à enlever la Comtesse de Ceprano. Le bouffon est enrôlé dans l’expédition, les yeux bandés. Quand il comprend qu’il a été trompé, il est trop tard : Gilda a disparu.
Acte II. Dans un salon de son palais, le Duc s’afflige de cette disparition qu’il a constatée en tentant de revoir Gilda. Or Marullo et les siens lui annoncent qu’ils se sont emparés de « la maîtresse de Rigoletto », et qu’elle est maintenant dans le palais. Le Duc a compris et se précipite pour retrouver Gilda au moment même où survient le bouffon, se répandant bientôt en invectives contre les courtisans qui le raillent. Puis, le cœur brisé, il les implore avec une douleur pathétique.
Gilda, sortant des appartements du Duc, vient confesser en larmes qu’elle a été séduite par le libertin. Le bouffon chasse les courtisans et tente de consoler sa fille. Quand il aperçoit Monterone qu’on conduit en prison, Rigoletto lui promet la vengeance et jure de tuer le séducteur.
Acte III. Quelques temps plus tard, dans un lieu désolé : l’auberge de Sparafucile où ce dernier vit avec sa sœur Maddalena, qui lui sert d’appât pour détrousser et tuer ses victimes. Le Duc fréquente ce bouge, et Rigoletto désire que Gilda en ait la preuve tangible. Du dehors, tous deux voient entrer le dépravé qui entonne sa chanson fétiche et lutine ensuite Maddalena sous les yeux de Gilda mortifiée. Sparafucile sort un moment pour recevoir la moitié de la prime promise par Rigoletto pour éliminer le Duc. On convient que le corps de ce dernier sera remis dans un sac.
Rigoletto renvoie Gilda en lui demandant de revêtir par précaution des vêtements d’homme et de partir l’attendre à Vérone, puis s’en va à son tour. Le Duc monte se coucher. Maddalena, qu’il a impressionnée, obtient de Sparafucile qu’il l’épargne et qu’il tue à sa place le premier homme qui se présentera à l’auberge avant minuit.
Or Gilda est revenue sur ses pas, et a tout entendu. Elle décide de se sacrifier en frappant à la porte de l’auberge. Elle entre, Sparafucile la tue. L’orage qui sévissait ayant cessé, Rigoletto vient prendre possession du sac macabre pour le jeter à la rivière, quand il entend avec stupeur s’élever au loin la chanson du Duc. Ouvrant fébrilement le sac, il y trouve sa fille agonisante. Le thème de la malédiction de Monterone résonne alors à ses oreilles.
© Avant-Scène Opéra
Ouvrage de référence :
Avant-Scène Opéra : Rigoletto de Verdi
n°273 – ISBN : 978-2-84385-301-2
Programmation musicale :
Ludwig van Beethoven,
10 Variations pour piano en si bémol Majeur sur le duo « La stessa la stessissima » de l'opéra Falstaff d'Antonio Salieri, WoO 73
Rudolf Buchbinder : Piano
WARNER CLASSICS 0190295304843
Sir Edward Elgar,
Falstaff, Etude symphonique en ut mineur op 68 :
10. L’avancée du Roi Henry V
11. La répudiation de Falstaff et sa mort
Orchestre Philharmonique de Londres
Daniel Barenboim : Direction musicale
SONY CLASSICAL 88985393632
Jerome Kern – Guy Bolton et P. G. Wodehouse,
Leave It To Jane, Comédie musicale :
The siren’s song
Miss 1917, Comédie musicale :
Go little boat
Jerome Kern – Oscar Hammerstein II,
Showboat, Comédie musicale :
Can't help lovin' dat man
Very Warm For May, Comédie musicale :
All the things you are
Irving Berlin,
I Love A Piano
Joyce DiDonato : Mezzo-soprano
Sir Antonio Pappano : Piano
ERATO 0825646107896
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