L’opéra d’Alban Berg dirigé par Leo Hussain et mis en scène par Michel Fau nous plonge dans l’univers halluciné et cauchemardesque de Wozzeck. Sophie Koch et Stéphane Degout donnent leur pleine mesure dans ce chef-d’œuvre du premier XXe siècle.
Alban Berg – Berg / d’après Georg Büchner,
Wozzeck
Opéra en trois actes et quinze scènes créé le 14 décembre 1925 au Staatsoper Unter den Linden, à Berlin.
Orchestration réduite par Erwin Stein (Universal Edition, 1928)
Représentation enregistrée par France Musique, le 19 novembre 2021 au Théâtre du Capitole, à Toulouse. Nouvelle production. Coproduction Théâtre du Capitole, Opéra de Monte-Carlo.
Distribution :
Leo Hussain : Direction musicale
Michel Fau : Mise en scène
Stéphane Degout : Wozzeck, Baryton
Sophie Koch : Marie, Mezzo-soprano
Nikolai Schukoff : Le Tambour-Major, Ténor
Thomas Bettinger : Andres, Ténor
Wolfgang Ablinger-Sperrhacke : Le Capitaine, Ténor
Falk Struckmann : Le Médecin, Baryton-basse
Anaïk Morel : Margret, Mezzo-soprano
Matthieu Toulouse : Premier Ouvrier, Basse
Guillaume Andrieux : Deuxième Ouvrier, Baryton
Kristofer Lundin : Un Idiot, Ténor
Dimitri Doré : L'Enfant de Marie, Comédien
Chœur et Maîtrise du Théâtre du Capitole
Gabriel Bourgoin : Chef du Chœur et de la Maîtrise
Orchestre national du Capitole
Emmanuel Charles : Décors
David Belugou : Costumes
Joël Fabing : Lumières
Argument :
Acte I. Scène 1 – La chambre du Capitaine, au petit matin. Le soldat Wozzeck rase le Capitaine, qui lui fait la morale sur sa relation et sa paternité hors-mariage. Il rétorque que la pauvreté ne permet pas d’être vertueux.
Scène 2 – En pleine campagne, vers le soir. Wozzeck et son camarade Andres coupent du bois dans les taillis. Victime d’hallucinations, Wozzeck croit le lieu maudit, envahi par les champignons et les flammes.
Scène 3 – La chambre de Marie, au soir. Marie, la compagne de Wozzeck et la mère de son enfant, regarde passer la fanfare militaire dirigée par le Tambour-Major, qui lui fait un signe de la main. Magret, sa voisine, fait des allusions perfides à sa légèreté. Wozzeck entre précipitamment, et fait part de ses hallucinations à Marie, l’air hagard. Il n’a pas même un regard pour son enfant.
Scène 4 – Le cabinet du Docteur, l’après-midi. Wozzeck sert de cobaye aux expériences de diététique du Docteur, qui diagnostique chez lui une « aberration mentale » et espère voir ses théories scientifiques récompensées par une gloire éternelle.
Scène 5 – La rue devant la maison de Marie, au crépuscule. Marie admire la prestance du Tambour-Major, qui lui fait des avances. Elle finit par céder et l’entraîne dans la maison.
Acte II. Scène 1 – La chambre de Marie, au matin. Marie contemple dans le miroir les boucles d’oreilles offertes par le tambour-Major. Wozzeck entre et l’interroge, suspicieux. Il lui remet l’argent gagné chez le Capitaine et le Docteur.
Scène 2 – Une rue dans la ville. Le Docteur et le Capitaine se rencontrent et devisent sur la notion de temps. Entre Wozzeck, qu’ils harcèlent d’allusions à l’infidélité de Marie. Ils le soumettent à un examen et hésitent sur le diagnostic : honnête homme ou canaille ?
Scène 3 – La rue devant la maison de Marie. Wozzeck rejoint sa compagne, qu’il trouve belle « comme le péché ». Il l’accuse d’infidélité, l’ ’insulte et la menace d’un couteau. Marie préfère qu’il la tue plutôt qu’il la touche. Wozzeck reste songeur.
Scène 4 – Les jardins de l’auberge, tard le soir. Lors du bal populaire, Marie danse avec le Tambour-Major, sous les yeux de Wozzeck excédé. Andres tente de le calmer. Un Idiot entame un sermon et interpelle Wozzeck, qui est pris d’un accès de délire.
Scène 5 – La chambrée à la caserne, la nuit. Wozzeck, agité par des visions, ne peut dormir. Entre le Tambour-Major, ivre, qui lui propose du schnaps mais finit par le rosser. En sang, Wozzeck décide de se venger.
ACTE III. Scène 1 – La chambre de Marie, la nuit. Marie médite sur les passages de la Bible qui évoquent la femme adultère et Marie-Madeleine. Elle est rongée par le remords.
Scène 2 – Un chemin dans la forêt, vers l’étang, au crépuscule. Wozzeck marche avec Marie, qui veut rentrer. Il la retient, l’embrasse. Quand la lune rouge se lève, il la frappe d’un coup de couteau. Marie s’effondre, morte. Wozzeck s’enfuit.
Scène 3 – Une taverne, la nuit. Attablé, Wozzeck fait assoir Magret sur ses genoux. Elle remarque du sang sur lui. Les danseurs sont alertés, Wozzeck tente de se justifier puis s’enfuit.
Scène 4 – Le chemin de la forêt, vers l’étang. À la lumière rouge de la lune, Wozzeck cherche son couteau, qu’il retrouve en heurtant le cadavre de Marie. Il le jette dans l’étang, mais pas assez loin. Il entre dans l’eau pour le récupérer, veut laver les tâches de sang mais se noie. Le Capitaine et le Docteur passent et entendent un bruit de noyade, mais sortent, indifférents.
Scène 5 – Devant la maison de Marie, par un matin ensoleillé. Des enfants font la ronde, l’enfant de Marie et de Wozzeck joue à cheval sur un bâton. D’autres enfants lui annoncent la mort de sa mère et courent vers l’étang. Il les suit en chevauchant son bâton.
© Théâtre du Capitole.
Le programme de spectacle du Théâtre du Capitole.
Ouvrage de référence :
L’Avant-Scène Opéra : Wozzeck d’Alban Berg
n°215 – EAN 9782843851865
Programmation musicale :
Erich Wolfgang Korngold,
Concerto pour violon et orchestre en ré Majeur op 35 :
1er mouvement. Moderato nobile
Gil Shaham : Violon
Orchestre Symphonique de Londres
André Previn : Direction musicale
DEUTSCHE GRAMMOPHON 439 886-2
Jules Massenet – Édouard Blau, Paul Milliet et Georges Hartmann / d’après Johann Wolfgang von Goethe,
Werther :
Acte IV
- Interlude orchestral. La nuit de Noël
- Charlotte, Werther, Les enfants « Werther ! rien !… Ah ! ses yeux se ferment »
Rolando Villazon : Ténor, Werther
Sophie Koch : Mezzo-soprano, Charlotte
Jeunes enfants du Bailli :
Jack Sullivan : Hans
Valerie Zakharov : Gretel
Pierce Adams : Karl
Kitty Woods : Clara
Harry Oakes : Max
Nico Taylor : Fritz
Orchestre de l’Opéra Royal de Covent Garden
Sir Antonio Pappano : Direction musicale
DEUTSCHE GRAMMOPHON 477 9340
Alban Berg,
Sonate pour piano, op 1
Jean-François Heisser, piano
PRAGA DIGITALS PRD 250130
Robert Schumann – Justinus Kerner,
Zwölf Gedichte op 35 :
1. Lust der Sturmnacht (Désir d'une nuit d'orage)
2. Stirb, Lieb' und Freud' (Adieu, amour et joie)
3. Wanderlied (Chanson de marche)
4. Erstes Grün (Premiers bourgeons)
5. Sehnsucht nach der Waldgegend (Nostalgie de la forêt)
6. Auf das Trinkglas eines verstorbenen Freundes (Toast à un ami défunt)
7. Wanderung (Pérégrination)
8. Stille Liebe (Amour secret)
9. Frage (Question)
10. Stille Tränen (Larmes secrètes)
11. Wer machte dich so krank ? (Qui t'a rendu si malade ?)
12. Alte Laute (Airs anciens)
Stéphane Degout : Baryton
Simon Lepper : Piano
B RECORDS 259512
L'équipe
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