Présenté par Jérôme Bastianelli : "La vraie vie de Vinteuil. Proust n'a pas tout su" > Éditions Grasset

"Lorsqu’il eut quatre ans, ses parents, ayant remarqué l’intérêt qu’il manifestait lors de leurs séances musicales, décidèrent de lui faire apprendre à jouer du piano, d’abord avec Mme Robillon, l’épouse du directeur du Théâtre de la Ville, 

puis avec Louis Berget, jeune homme d’une quinzaine d’années à peine plus âgé que Vinteuil, revenait de Vienne où il avait fait la connaissance de Schubert..." Jérôme Bastianelli

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"1830, Louis Berget proposa à Edmond et Charlotte Vinteuil de  présenter leur fils au concours du Conservatoire.

 Il le réussit  brillamment et entra dans la classe de piano de Pierre Zimmerman  (1785-1853), professeur qui forma une multitude d’élèves prestigieux :  Charles-Valentin Alkan, Georges Bizet, César Franck..." Jérôme Bastianelli

Réécouter ! l'émission du 16 février 2019...

Curieusement, alors que l’œuvre de Georges Vinteuil occupe une place essentielle dans À la recherche du temps perdu, il n’existait jusqu’à ce jour aucune biographie de ce compositeur... 

Par Jérôme Bastianelli : "La vraie vie de Vinteuil. Proust n'a pas tout su" > Éditions Grasset - Collection Le Courage

"Grâce aux relations d’Edmond, les années 1830 furent riches en  rencontres pour le jeune musicien. La famille fréquentait l’abbé Jean-Baptiste-Edme Bardin, prêtre de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul  et directeur de conscience du jeune Franz Liszt, lequel lui rendait  visite tous les jours dans son petit appartement du 5 rue de Montholon." Jérôme Bastianelli 

"L’un des objectifs de ce petit récit musico-proustien était d’écrire un pastiche de biographie officielle d’un compositeur du XIXe siècle, ce  qui m’a sûrement empêché de présenter Vinteuil de la manière dont Peter Shaffer (et Milos Forman) présente(nt) Mozart" Jérôme Bastianelli, Directeur général délégué du @quaibranly. Président de la société des @AmisDeProust. Pigiste pour @diapasonmag. Aime aussi la photo, les nuages et les maths !

Le site twitter de Jérôme Bastianelli...

♫SOUS LA COUVERTURE - GÉNÉRIQUE

♪Domenico Scarlatti (1685-1757) : Sonate K 453, Scott Ross (clavecin) Album “Domenico Scarlatti - L'Œuvre  pour clavier” - Coffret label Erato 75436

♫SOUS LA COUVERTURE - PROGRAMME

Enregistré en avril 1978 au Dortoir des Bénédictins, abbaye Saint-Bénigne-Musée Archéologique de Dijon...

♪Gabriel Fauré (1845-1924) : Première Sonate Pour Violon Et Piano En La Majeur Op.13. Pierre Amoyal (violon), Anne Queffelec (piano) ‎– De l'album " Fauré - Anne Queffélec, Pierre Amoyal ‎– Sonates Pour Piano & Violon, La Majeur Op.13 / Mi Mineur Op. 108" ‎– Label Erato STU 71195

Cet enregistrement haute définition présente l’œuvre comme elle a été  entendue en 1877 lors de la première et met en avant les qualités  symphoniques extraordinaires de la conception originale de Tchaïkovski...

♪Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : Pas de deux (Acte I) Ballet Le Lac des cygnes. Orchestre symphonique d’État de Russie, direction Vladimir Jurowski ‎– De l'album "Tchaikovsky - Swan Lake (2018)" ‎– Label Pentatone PTC 5186640

Avec le jeune et brillant Trio Nuori, Alexis de Castillon (1838-1873) nous emmène vers de nouvelles facettes de son œuvre originale, puissante, raffinée, contrastée, qui lui fait mériter son surnom de Schumann français !

♪Alexis de Castillon (1838-1873) : Premier Trio Pour Piano, Violon, Violoncelle - Opus 4 En Si Bémol Majeur. Trio Nuori ‎– De l'album "Alexis de Castillon -Trios avec piano opus 4 & 17 (2014)" ‎– Label Ligia Digital Lidi 0302270

Recording Lukaskirche, Dresden, 8-10 1980, 2-4 1981 & 2-4 1982...

♪Richard Wagner (1813-1883) : Prélude (Acte I) Opéra Tristan et Isolde WWV 90. Staatskapelle Dresden, direction Carlos Kleiber – Du coffret "Richard Wagner, Staatskapelle Dresden, Carlos Kleiber ‎– Tristan und Isolde (2005) – Label Deutsche Grammophon 00289 477 5355 

"1868, peu après la mort de Berget, Vinteuil réussit à convaincre un  éditeur de publier cette œuvre dont son ancien professeur, sans  descendance, lui avait confié le manuscrit. 

Il s’agit d’une partition  tout à fait novatrice pour l’époque où elle fut écrite (sans doute dans  les années 1860), et même lorsqu’on la créa, cette musique donna l’impression "d’être écorchée vive" et d’enchaîner "des notes qui n’allaient pas les unes avec les autres, ou bien au hasard, sans dessein  prémédité", comme des "instruments qu’on accordait avant de commencer  à jouer". 

Nous citons là les termes que Proust utilise dans l’un de ses brouillons, avant qu’il ne prenne la décision de remplacer Berget par Vinteuil, sans doute faute d’avoir pu connaître quelque élément biographique que ce soit sur le premier." Jérôme Bastianelli