Bach : un sujet inépuisable

Johann Sebastian Bach (1685 - 1750)
Johann Sebastian Bach (1685 - 1750) ©Getty - Rischgitz / Intermittent
Johann Sebastian Bach (1685 - 1750) ©Getty - Rischgitz / Intermittent
Johann Sebastian Bach (1685 - 1750) ©Getty - Rischgitz / Intermittent
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Ce matin, Marc-Olivier Dupin aborde un sujet inépuisable : une cantate de Bach et plus particulièrement la cantate n°4. C'est parti pour une oeuvre, trois idées !

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La cantate n°4 de Bach : Christ lag in Todesbanden est construite sur le début du choral final. La première idée se trouve dans les sept façons différentes de traiter le thème. Chaque mouvement, chaque verset de cette cantate est une variation du choral. Dans cette œuvre comme dans bien d’autres, Bach nous éblouit ici avec des variations sublimes, tant d’un point de vue artistique que dans le génie de la construction. Ainsi par exemple, dans le premier verset, le thème du choral que vous avez entendu est énoncé en valeur longues par les sopranos du chœur.

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La seconde idée : la ferveur joyeuse de Bach. Il est frappant de voir que lorsque Bach met en musique un texte religieux, il utilise toute la palette des sentiments, de la tristesse et la gravité la plus sombre jusqu’à la joie la plus lumineuse. Dans cette cantate on en trouve un exemple de cette ferveur joyeuse dans le 3ème verset. La partie de ténor y est accompagné par un violon qui gazouille extraordinairement. On retrouve aussi cette gaité volubile dans le sublime duo de la cantate n°78 :

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Enfin, la troisième idée : la façon un thème musical traverse les siècles. Le thème de cette cantate, utilisé par Luther trouverait son origine dans un hymne pascal, du 12ème siècle. Il a été utilisé par de nombreux compositeurs, notamment Pachelbell. Ce voyage dans le temps, n’est pas inhabituel : le thème du Dies Irae que l’on retrouve chez Berlioz et Rachmaninov, trouverait aussi son origine dans la liturgie du 11ème siècle

On peut également suspecter Mendelssohn, dans ses Variations Sérieuses, de s'être servi du thème de la cantate qui nous occupe aujourd'hui. Ignorance quant au fait que le début est un copier-coller délibéré mais connaissant l’amour de Mendelssohn pour Bach on peut se le demander. Voici le tout début du choral :

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