Mozart et sa gigue pour piano

Mozart d'après une gravure de Wilhelm Aarland
Mozart d'après une gravure de Wilhelm Aarland ©Getty - Grafissimo
Mozart d'après une gravure de Wilhelm Aarland ©Getty - Grafissimo
Mozart d'après une gravure de Wilhelm Aarland ©Getty - Grafissimo
Publicité

Ce matin, cap sur Mozart et une oeuvre relativement peu connue : la gigue pour piano k574. Marc-Olivier Dupin nous en dit plus en trois idées !

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

La première idée concernant cette oeuvre : faire du neuf avec du vieux ! En effet, même du temps de Mozart, la gigue est déjà vieille. ! Le merveilleux dictionnaire musical anglais le Grove nous précise qu'elle apparaît dès le XVème siècle. Pour faire court, cette danse populaire prend au fil du temps des formes un peu différentes selon les pays…
Comme par exemple cet extrait de la Suite pour clavecin No. 8 de Haendel qui n'est pas sans rapport avec la thème de Mozart :

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

La seconde idée a trait à la façon géniale dont Mozart utilise son thème et cela pour au moins deux raisons : 

Publicité

D’abord, il croise la gigue avec la fugue pour arriver à une forme hybride et géniale. Un peu comme dans la mythologie la sirène est à la fois poisson et femme, ou le centaure cheval et homme. On en trouve un exemple chez Scarlatti dans la célèbre sonate connue sous le nom de La fugue du chat :

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Par ailleurs, on peut penser que cette gigue est un hommage à Bach dans la mesure ou il s’inspire du thème magnifique et torturé de la Fugue en si mineur du Clavier bien tempéré, ici jouée par Glenn Gould :

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

La troisième idée, c’est l’amour magnifique pour cette gigue d’un compositeur que l’on attendrait pas sur ce terrain-là : Tchaikovsky. En 1887, il compose une suite pour orchestre, intitulée Mozartiana, faite un peu de bric et de broc et dans laquelle il orchestre intégralement cette gigue, sans en changer une seule note. L’orchestre n’a plus rien de baroque, il est bien XIXème siècle et gourmand de riches textures. Mais on ne peut voir cette démarche que comme un extraordinaire acte d’amour !

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

L'équipe